
INTERNATIONAL - Début de polémique à Birmingham. Comme le rapporte The Telegraph, une école islamique a été pointée du doigt par Luke Tryl, directeur de la stratégie corporative du bureau anglais des normes dans l’éducation (Ofsted) car “elle fait déjeuner les filles après les garçons”. C’est ce qu’a affirmé ce dernier devant un comité du parlement britannique sur la question des femmes et l’égalité, rapporte le journal anglais.
Pour Luke Tryl, cette situation est tendue pour les inspecteurs de l’Ofsted qui souhaitent d’une part intervenir pour éviter toutes discriminations envers les jeunes filles dans les écoles, mais qui craignent d’enfreindre les lois sur la liberté religieuse. Ce dernier regrette notamment un manque de soutien du gouvernement à leur égard et la faible réactivité des autorités.
Établissement controversé
L’école en question, Al-Hijrah school, est depuis plusieurs années pointée du doigt pour son manquement à l’égalité des sexes. Comme le rapportent nos confrères duHuffPost UK, cet établissement a été condamné en 2017 pour discrimination entre garçons et filles. L’école avait alors choisi de séparer filles et garçons, en cours mais aussi dans les couloirs de l’établissement où les élèves ne se croisent pas s’ils sont de genres différents.
Depuis, l’école est toujours sous le feu des critiques. Al-Hijrah school, selon Luke Tryl, met en place “de très stricts ségrégations liées au genre”, rapporte The Telegraph. Une de ces règles est que les filles doivent attendre que les garçons aient fini leurs repas pour pouvoir déjeuner. Toujours selon la même source, des textes enseignés dans cette école encourageraient la violence contre les femmes.
Selon le directeur de la stratégie corporative d’Ofsted, la situation de cette école n’est pas isolée, d’autres pratiquent toujours des discriminations liées au genre ou refusent d’appliquer des enseignements sur l’orientation sexuelle.
Un programme difficile à appliquer
La question de l’orientation sexuelle est ainsi au coeur ces jours-ci d’une autre affaire dans cette même ville de Birmingham. En effet comme le rapporte la BBC, des parents de confession musulmane ont protesté contre l’enseignement dans les écoles primaires d’un nouveau programme sur l’homosexualité et l’homophobie.
Une maman d’élève a notamment déclaré à la BBC que, si elle soutient le fait d’apprendre aux enfants “le respect et les valeurs”, l’aspect lié à l’orientation sexuelle “va contre nos principes”. Une autre parente considère pour sa part que des enfants de primaire sont trop jeunes pour faire l’objet de ce type de programme.