Au moins 20.000 Irakiens, réfugiés dans les monts Sinjar pour fuir les jihadistes dans le nord de l'Irak, ont pu s'échapper sains et saufs vers la Syrie avant de revenir en Irak escortés par les forces kurdes, ont indiqué des responsables dimanche 10 août.
Un responsable kurde au point de passage de Fishkabour, à la frontière, a indiqué que 30.000 personnes étaient arrivées de Syrie, après avoir fui les montagnes. "Les forces kurdes sont parvenues à faire passer en Syrie 30.000 Yazidis, en majorité des femmes et des enfants, puis à les faire revenir au Kurdistan" irakien, a expliqué Shawkat Barbahari.
Des milliers d'habitants appartenant à la minorité kurdophone des Yézidis ont été chassés de chez eux lorsque les jihadistes de l'Etat islamique (EI) se sont emparé la semaine dernière de la ville de Sinjar, l'un de leurs bastions. Ils sont depuis terrés, terrorisés, dans les montagnes, par des chaleurs extrêmes, sans vivres ni eau.
Un recensement difficile
Selon la députée yazidie Vian Dakhil, de 20.000 à 30.000 réfugiés ont réussi à fuir et se trouvaient désormais dans la région autonome du Kurdistan irakien. "Mais il en reste des milliers dans la montagne", a ajouté celle qui est devenue le visage de cette minorité après que l'image de ses larmes en plein milieu d'une session parlementaire ont fait le tour du monde. "Le passage n'est pas sûr à 100%", selon elle, "il y a toujours un risque".
Signe de la difficulté à connaître le nombre exact de personnes ayant fui et combien d'entre elles se trouvent encore sur la soixantaine de kilomètres des monts Sinjar, un responsable du bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires a pour sa part déclaré que de 15.000 à 20.000 réfugiés avaient pu fuir les monts Sinjar.
"Les autorités locales nous ont informés qu'entre 15.000 et 20.000 personnes avaient fui et traversé la Syrie pour revenir en Irak", a affirmé David Swanson à l'AFP. Il a souligné que l'ONU n'était pas directement impliquée dans l'exfiltration des déplacés, et qu'il ne pouvait confirmer ces chiffres. Mais, a-t-il ajouté, elle se tient prête à aider tous ceux qui seront passés dans la province de Dohouk, dans le Kurdistan.
500 yézidis tués selon un ministre irakien
Toutefois, nombreux sont les membres de la communauté yézidie a n'avoir pas réussi à échapper au massacre. Le ministre irakien des Droits de l'homme a déclaré à Reuters que les extrémistes de l'État islamique ont tué au moins 500 membres de cette petite communauté irakienne depuis le début de leur offensive dans le nord de l'Irak.
Selon Mohamed Chia al Soudani, les Yézidis ont été inhumés dans des fosses communes. Le ministre irakien a même affirmé avoir la preuve que les djihadistes "ont enterré vivant certaines de leurs victimes, dont des femmes et des enfants", écrit Reuters. Il a également ajouté que près de 300 femmes ont été enlevées pour être réduite en esclavage.
En tant qu'Irakiens non-arabes et non-musulmans, les Yézidis d'Irak, dont le nombre est estimé entre 100.000 et 600.000, sont depuis longtemps l'une des minorités les plus vulnérables du pays. Des milliers de familles avaient déjà fui le pays en raison de persécutions sous Saddam Hussein, en particulier en Allemagne.
Cette fois-ci, ce sont les extrémistes de l'Etat Islamique qui les persécutent. Le tort de cette communauté kurdophone? Etre adepte d'une croyance issue en partie du zoroastrisme et considérée par les jihadistes comme "adoratrice du diable".
Frappes et aides humanitaires
De leur côté, les Etats-Unis ont lancé de nouvelles frappes contre les positions jihadistes dans le nord de l'Irak, où le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a appelé dimanche à l'unité pour "mener la bataille contre le terrorisme".
Les Etats-Unis, qui se sont retirés d'Irak il y a près de trois ans, ont mené leurs premières frappes vendredi pour enrayer l'avancée des jihadistes de l'Etat islamique (EI) qui menacent le Kurdistan autonome et des milliers de civils. Les forces américaines "ont (mené) avec succès quatre frappes aériennes pour défendre les civils yazidis cibles d'attaques aveugles" près de Sinjar, a indiqué l'armée américaine tard samedi.
Parallèlement, les Etats-Unis ont largué dimanche matin de nouvelles cargaisons de vivres -- l'équivalent de 52.000 repas -- et des conteneurs d'eau après avoir déjà mené des opérations similaires jeudi et vendredi à destination des "milliers de citoyens" menacés sur les monts Sinjar, entre Mossoul et la frontière syrienne, a annoncé le Pentagone.
Un responsable kurde au point de passage de Fishkabour, à la frontière, a indiqué que 30.000 personnes étaient arrivées de Syrie, après avoir fui les montagnes. "Les forces kurdes sont parvenues à faire passer en Syrie 30.000 Yazidis, en majorité des femmes et des enfants, puis à les faire revenir au Kurdistan" irakien, a expliqué Shawkat Barbahari.
Des milliers d'habitants appartenant à la minorité kurdophone des Yézidis ont été chassés de chez eux lorsque les jihadistes de l'Etat islamique (EI) se sont emparé la semaine dernière de la ville de Sinjar, l'un de leurs bastions. Ils sont depuis terrés, terrorisés, dans les montagnes, par des chaleurs extrêmes, sans vivres ni eau.
"La plupart ont traversé hier (samedi) et aujourd'hui, l'opération continue; on ne sait vraiment pas combien sont encore coincés dans les montagnes", a ajouté Shawkat Barbahari.
Un recensement difficile
Selon la députée yazidie Vian Dakhil, de 20.000 à 30.000 réfugiés ont réussi à fuir et se trouvaient désormais dans la région autonome du Kurdistan irakien. "Mais il en reste des milliers dans la montagne", a ajouté celle qui est devenue le visage de cette minorité après que l'image de ses larmes en plein milieu d'une session parlementaire ont fait le tour du monde. "Le passage n'est pas sûr à 100%", selon elle, "il y a toujours un risque".
Signe de la difficulté à connaître le nombre exact de personnes ayant fui et combien d'entre elles se trouvent encore sur la soixantaine de kilomètres des monts Sinjar, un responsable du bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires a pour sa part déclaré que de 15.000 à 20.000 réfugiés avaient pu fuir les monts Sinjar.
"Les autorités locales nous ont informés qu'entre 15.000 et 20.000 personnes avaient fui et traversé la Syrie pour revenir en Irak", a affirmé David Swanson à l'AFP. Il a souligné que l'ONU n'était pas directement impliquée dans l'exfiltration des déplacés, et qu'il ne pouvait confirmer ces chiffres. Mais, a-t-il ajouté, elle se tient prête à aider tous ceux qui seront passés dans la province de Dohouk, dans le Kurdistan.
500 yézidis tués selon un ministre irakien
Toutefois, nombreux sont les membres de la communauté yézidie a n'avoir pas réussi à échapper au massacre. Le ministre irakien des Droits de l'homme a déclaré à Reuters que les extrémistes de l'État islamique ont tué au moins 500 membres de cette petite communauté irakienne depuis le début de leur offensive dans le nord de l'Irak.
Selon Mohamed Chia al Soudani, les Yézidis ont été inhumés dans des fosses communes. Le ministre irakien a même affirmé avoir la preuve que les djihadistes "ont enterré vivant certaines de leurs victimes, dont des femmes et des enfants", écrit Reuters. Il a également ajouté que près de 300 femmes ont été enlevées pour être réduite en esclavage.
En tant qu'Irakiens non-arabes et non-musulmans, les Yézidis d'Irak, dont le nombre est estimé entre 100.000 et 600.000, sont depuis longtemps l'une des minorités les plus vulnérables du pays. Des milliers de familles avaient déjà fui le pays en raison de persécutions sous Saddam Hussein, en particulier en Allemagne.
Cette fois-ci, ce sont les extrémistes de l'Etat Islamique qui les persécutent. Le tort de cette communauté kurdophone? Etre adepte d'une croyance issue en partie du zoroastrisme et considérée par les jihadistes comme "adoratrice du diable".
Frappes et aides humanitaires
De leur côté, les Etats-Unis ont lancé de nouvelles frappes contre les positions jihadistes dans le nord de l'Irak, où le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a appelé dimanche à l'unité pour "mener la bataille contre le terrorisme".
Les Etats-Unis, qui se sont retirés d'Irak il y a près de trois ans, ont mené leurs premières frappes vendredi pour enrayer l'avancée des jihadistes de l'Etat islamique (EI) qui menacent le Kurdistan autonome et des milliers de civils. Les forces américaines "ont (mené) avec succès quatre frappes aériennes pour défendre les civils yazidis cibles d'attaques aveugles" près de Sinjar, a indiqué l'armée américaine tard samedi.
Parallèlement, les Etats-Unis ont largué dimanche matin de nouvelles cargaisons de vivres -- l'équivalent de 52.000 repas -- et des conteneurs d'eau après avoir déjà mené des opérations similaires jeudi et vendredi à destination des "milliers de citoyens" menacés sur les monts Sinjar, entre Mossoul et la frontière syrienne, a annoncé le Pentagone.
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