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Palestine: Les frappes continuent sur Gaza

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La bande de Gaza toujours soumise aux frappes israéliennes allait dimanche au-devant d’une journée cruciale, mais l’incertitude régnait sur les négociations de trêve au Caire, après un ultimatum palestinien et des doutes quant à la participation israélienne.

Les appareils israéliens ont encore pris pour cible une vingtaine d’objectifs dans la nuit de samedi à dimanche, a indiqué l’armée. Ce sont près de 150 frappes que l’aviation israélienne a opérées dans la bande de Gaza depuis vendredi en représailles aux tirs de roquettes palestiniennes, a-t-elle dit. Au total, 99 roquettes ont été tirées de la bande de Gaza depuis lors, selon elle, dont deux dimanche matin. Aucune victime n’a été rapportée.

Au moins 14 Palestiniens ont été tués depuis la rupture de la trêve, et côté israélien, un civil et un soldat ont été légèrement blessés vendredi.


Les hostilités ont repris vendredi après exactement un mois de combats, qui ont fait près de 2000 morts, en très grande majorité des civils palestiniens. Israéliens et Palestiniens ont été incapables de s’entendre au cours de discussions indirectes organisées au Caire par l’entremise des Egyptiens sur la prolongation du cessez-le-feu de 72 heures entré en vigueur mardi.

Les pourparlers n’ont cependant pas été formellement rompus.

Les Palestiniens ont maintenu leurs délégués au Caire. Les Israéliens ont en revanche rappelé les leurs: il n’y aura pas de négociations "sous les bombes", a prévenu Israël, c’est-à-dire aussi longtemps que les tirs de roquettes continueront.

La délégation palestinienne, composée de représentants du Hamas qui contrôle la bande de Gaza, de son allié du Jihad islamique et du Fatah, a menacé de quitter la capitale égyptienne si les Israéliens ne se montrent pas. Un haut responsable palestinien a même fixé un ultimatum à dimanche 16 heures locales.

Conseil des ministres Israélien

"Nous rencontrons les Egyptiens demain (dimanche). S’il se confirme que la délégation israélienne pose des conditions, nous ne les accepterons pas", a dit à l’AFP l’un des chefs de la délégation palestinienne, Azzam al-Ahmed.

Un porte-parole du Hamas, Moussa Abou Marzouk, a accusé dans la nuit de samedi à dimanche Israël de "ne pas être sérieu" dans les négociations.

"Nous ne mènerons pas longtemps des discussions sans des négociations sérieuses. Les prochaines 24 heures vont déterminer le sort des discussions", a affirmé le porte-parole à des journalistes.


"Nous ne souhaitons pas une escalade, mais nous n’accepterons pas qu’il n’y ait pas de réponse à nos exigences", a-t-il poursuivi.

La Palestine accuse Israël de refuser d’accéder à ses exigences fondamentales, comme la levée du blocus imposé depuis 2006 à la bande de Gaza.

Un négociateur palestinien a en revanche évoqué la possibilité d’un retour des Israéliens aux discussions et même d’un cessez-le-feu provisoire au préalable.

Selon une source proche des négociations, les Palestiniens se sont entendus avec les Egyptiens sur un transfert à l’Autorité palestinienne du contrôle au point de passage de Rafah vers l’Egypte, le seul qui ne soit pas contrôlé par Israël, et ont accepté le report des discussions sur la construction d’un port.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou devait tenir dimanche matin une réunion régulière de son gouvernement. Fort de l’ultra-majoritaire soutien de son opinion à la guerre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a fait assaut d’intransigeance dans ses déclarations publiques, refusant de paraître lâcher quelque chose au Hamas. Il s’est en même temps déclaré prêt à voir l’Autorité palestinienne, plus modérée, jouer un rôle.

Le Hamas, lui, doit convertir la résistance opposée à l’armée israélienne en gains politiques auprès de Gazaouis accablés par les morts et les destructions.

"Bordure protectrice", déclenchée le 8 juillet par Israël pour faire cesser les tirs de roquettes et détruire le réseau de tunnels servant à des incursions sur son territoire, a tué 915 Palestiniens, selon les secours palestiniens.

Selon l’Unicef, au moins 447 des victimes étaient des enfants ou des adolescents, dont environ 70% avaient moins de 12 ans.

La guerre a aussi mis au tapis l’économie de ce territoire exigu de 41 km de long sur 12 km de large au maximum, sur lequel 1,8 million de personnes coincées entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée tentent de survivre au blocus israélien. Côté israélien, 64 soldats et trois civils ont péri.



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