L'Organisation mondiale de la santé a décrété la mobilisation mondiale contre l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola qui frappe l'Afrique de l'Ouest, en instituant vendredi "une urgence de santé publique de portée mondiale".
Le comité d'urgence, qui s'est réuni mercredi et jeudi à Genève, a été "unanime pour considérer que les conditions d'une urgence de santé publique de portée mondiale sont réunies", a déclaré vendredi devant la presse le Dr Margaret Chan, directrice générale de l'Organisation.
Devant l'aggravation de la situation, il faut une "réponse internationale coordonnée" pour "arrêter et faire reculer la propagation internationale d'Ebola", a estimé le comité.
L'épidémie d'Ebola, qui a fait près de 1.000 morts depuis le début de l'année sur plus de 1.700 cas présumés, est "la plus importante et la plus sévère" en quatre décennies, a encore souligné le Dr Chan.
L'OMS ne met pas en quarantaine les quatre pays concernés (Guinée, Libéria, Sierra Leone et Nigeria), pour ne pas aggraver leur situation économique, mais demande des mesures de contrôle à leurs points de sortie et des précautions particulières aux compagnies aériennes qui continuent à les desservir, certaines ayant déjà suspendu leur service.
Appel au soutien international
C'est la troisième fois que l'OMS met en place un tel dispositif d'urgence, comme en 2009 pour l'épidémie de grippe aviaire en Asie, et en mai dernier face aux nouveaux développements de la poliomyélite au Proche Orient.
Estimant que ces pays "ne peuvent faire face par eux-mêmes" à l'épidémie, Mme Chan a appelé "la communauté internationale à leur fournir le soutien nécessaire".
Le comité d'urgence a exclu des restrictions sur les voyages internationaux ou sur le commerce international. Mais, a-t-il dit, "les Etats doivent se préparer à détecter et traiter des cas de malades Ebola" et "à faciliter l'évacuation de leurs ressortissants, en particulier les personnels médicaux, qui ont été exposés à Ebola".
Le département d'Etat américain a déjà recommandé aux Américains de reporter tout voyage "non essentiel" au Liberia.
Le comité a invité les chefs d'Etat des pays affectés à "décréter un état d'urgence" et à "s'adresser personnellement à la nation" pour informer les populations sur la situation.
Le Dr Keiji Fukuda, adjoint de la directrice générale en charge de l'épidémie, a précisé que compte tenu d'un temps d'incubation de 21 jours, une quarantaine de 31 jours devait être imposée aux personnes affectées.
Quarantaines de 30 jours
Ceux qui ont été en contact avec des malades, à l'exception du personnel médical équipé de vêtements protecteurs, ne doivent pas être autorisés à voyager, et les équipages des vols commerciaux vers les pays concernés doivent recevoir une formation et du matériel médical de protection pour eux et leurs passagers.
Le comité recommande que tous les voyageurs quittant les pays affectés fassent l'objet d'un examen dans les aéroports, les ports et aux principaux postes frontières, avec un questionnaire et une prise de température, les cas suspects devant être stoppés.
Le Liberia et la Sierra Leone, déjà en état d'urgence, ont placé jeudi en quarantaine trois villes de la zone contaminée, fermant certaines routes et lieux de loisirs, dans des efforts désespérés pour enrayer l'épidémie.
Au Liberia, l'armée a reçu ordre de limiter les mouvements de la population et contrôlait strictement les accès à la capitale, Monrovia, en provenance des provinces touchées.
Devant "l'ampleur de l'épidémie, la virulence et la mortalité du virus", la présidente Ellen Johnson Sirleaf a décrété l'état d'urgence pour 90 jours, et annoncé des "mesures extraordinaires, y compris, si nécessaire, la suspension de certains droits et privilèges".
L'Europe a accueilli jeudi un premier malade d'Ebola, un missionnaire espagnol contaminé rapatrié du Liberia, peu après le rapatriement de deux patients originaires des Etats-Unis qui ont porté leur alerte sanitaire au niveau maximum.
Aux Etats-Unis, de hauts responsables sanitaires ont jugé inévitable que des personnes ayant voyagé dans les pays africains touchés par l'épidémie entrent infectées aux Etats-Unis, mais ont affirmé ne pas craindre une épidémie étendue dans le pays.
L'agence américaine des médicaments (FDA) a partiellement levé des restrictions sur un traitement expérimental de la société canadienne Tekmira. "Cette décision nous permet d'utiliser potentiellement TKM-Ebola chez des personnes infectées", estime la firme.
Le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés. Il provoque une fièvre caractérisée par des hémorragies, vomissements et diarrhées.
Le comité d'urgence, qui s'est réuni mercredi et jeudi à Genève, a été "unanime pour considérer que les conditions d'une urgence de santé publique de portée mondiale sont réunies", a déclaré vendredi devant la presse le Dr Margaret Chan, directrice générale de l'Organisation.
Devant l'aggravation de la situation, il faut une "réponse internationale coordonnée" pour "arrêter et faire reculer la propagation internationale d'Ebola", a estimé le comité.
L'épidémie d'Ebola, qui a fait près de 1.000 morts depuis le début de l'année sur plus de 1.700 cas présumés, est "la plus importante et la plus sévère" en quatre décennies, a encore souligné le Dr Chan.
L'OMS ne met pas en quarantaine les quatre pays concernés (Guinée, Libéria, Sierra Leone et Nigeria), pour ne pas aggraver leur situation économique, mais demande des mesures de contrôle à leurs points de sortie et des précautions particulières aux compagnies aériennes qui continuent à les desservir, certaines ayant déjà suspendu leur service.
Appel au soutien international
C'est la troisième fois que l'OMS met en place un tel dispositif d'urgence, comme en 2009 pour l'épidémie de grippe aviaire en Asie, et en mai dernier face aux nouveaux développements de la poliomyélite au Proche Orient.
Estimant que ces pays "ne peuvent faire face par eux-mêmes" à l'épidémie, Mme Chan a appelé "la communauté internationale à leur fournir le soutien nécessaire".
Le comité d'urgence a exclu des restrictions sur les voyages internationaux ou sur le commerce international. Mais, a-t-il dit, "les Etats doivent se préparer à détecter et traiter des cas de malades Ebola" et "à faciliter l'évacuation de leurs ressortissants, en particulier les personnels médicaux, qui ont été exposés à Ebola".
Le département d'Etat américain a déjà recommandé aux Américains de reporter tout voyage "non essentiel" au Liberia.
Le comité a invité les chefs d'Etat des pays affectés à "décréter un état d'urgence" et à "s'adresser personnellement à la nation" pour informer les populations sur la situation.
Le Dr Keiji Fukuda, adjoint de la directrice générale en charge de l'épidémie, a précisé que compte tenu d'un temps d'incubation de 21 jours, une quarantaine de 31 jours devait être imposée aux personnes affectées.
Quarantaines de 30 jours
Ceux qui ont été en contact avec des malades, à l'exception du personnel médical équipé de vêtements protecteurs, ne doivent pas être autorisés à voyager, et les équipages des vols commerciaux vers les pays concernés doivent recevoir une formation et du matériel médical de protection pour eux et leurs passagers.
Le comité recommande que tous les voyageurs quittant les pays affectés fassent l'objet d'un examen dans les aéroports, les ports et aux principaux postes frontières, avec un questionnaire et une prise de température, les cas suspects devant être stoppés.
Le Liberia et la Sierra Leone, déjà en état d'urgence, ont placé jeudi en quarantaine trois villes de la zone contaminée, fermant certaines routes et lieux de loisirs, dans des efforts désespérés pour enrayer l'épidémie.
Au Liberia, l'armée a reçu ordre de limiter les mouvements de la population et contrôlait strictement les accès à la capitale, Monrovia, en provenance des provinces touchées.
Devant "l'ampleur de l'épidémie, la virulence et la mortalité du virus", la présidente Ellen Johnson Sirleaf a décrété l'état d'urgence pour 90 jours, et annoncé des "mesures extraordinaires, y compris, si nécessaire, la suspension de certains droits et privilèges".
L'Europe a accueilli jeudi un premier malade d'Ebola, un missionnaire espagnol contaminé rapatrié du Liberia, peu après le rapatriement de deux patients originaires des Etats-Unis qui ont porté leur alerte sanitaire au niveau maximum.
Aux Etats-Unis, de hauts responsables sanitaires ont jugé inévitable que des personnes ayant voyagé dans les pays africains touchés par l'épidémie entrent infectées aux Etats-Unis, mais ont affirmé ne pas craindre une épidémie étendue dans le pays.
L'agence américaine des médicaments (FDA) a partiellement levé des restrictions sur un traitement expérimental de la société canadienne Tekmira. "Cette décision nous permet d'utiliser potentiellement TKM-Ebola chez des personnes infectées", estime la firme.
Le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés. Il provoque une fièvre caractérisée par des hémorragies, vomissements et diarrhées.
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