Les armes ont recommencé à parler vendredi dans la bande de Gaza et fait un premier mort, un enfant de 10 ans tué dans l'une des frappes déclenchées par l'armée israélienne en représailles à la reprise des tirs de roquettes palestiniennes.
La bande de Gaza était à nouveau vendredi la base de lancement des roquettes palestiniennes et la cible des frappes israéliennes, un mois précisément après le début d'hostilités qui ont fait près de 1.900 morts, dans la très grande majorité des civils.
Malgré le spectre d'une nouvelle effusion de sang, un cessez-le-feu de trois jours a expiré à 8H00 locales (5H00 GMT) sans qu'Israéliens et Palestiniens parviennent à s'entendre sur sa prolongation lors de discussions indirectes au Caire avec l'entremise des Egyptiens.
Les deux camps se sont rejeté les responsabilités.
Impossible de dire si la bataille est appelée à repartir avec la même intensité. Après plusieurs heures d'incertitude, la question d'une éventuelle poursuite des discussions du Caire malgré la reprise des tirs semblait, elle, réglée: "Israël ne négociera pas sous les bombes", donc aussi longtemps que dureront les tirs de roquettes, a dit un responsable sous couvert de l'anonymat.
"Nous avons tous peur"
Une demi-heure seulement après l'expiration du cessez-le-feu, à Beit Hanoun par exemple, des colonnes de Gazaouis en voitures, en charrettes ou à pied, les bras encombrés de sacs de nourriture ou de linge, reprenaient le chemin des refuges par peur des frappes.
"Bien sûr que nous avons tous peur", disait Abdullah Abdullah, 33 ans, dans une école d'Al-Tuffah, près de la ville de Gaza, où des centaines de Gazaouis ont trouvé refuge avec la guerre. "J'ai peur, mes enfants ont peur, ma femme a peur".
Ces craintes se sont confirmées vendredi avec la mort d'un enfant de dix ans tué par un raid aérien israélien qui a aussi fait six blessés dans ou près d'une mosquée dans le nord de la ville de Gaza, ont indiqué les services d'urgence palestiniens.
Après un silence de plus de deux heures, "le Premier ministre et le ministre de la Défense ont ordonné (à l'armée israélienne) de riposter vigoureusement à la violation du cessez-le-feu par le Hamas", a indiqué un responsable dans un communiqué.
Restrictions sur les jardins d'enfants
Les opérations de l'armée israélienne, entièrement retirée du territoire mardi matin à l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, se limitaient pour l'instant à des frappes, a précisé l'armée. "Rien n'a changé sur le terrain", disait-on.
La reprise des tirs de roquettes est "intolérable", a justifié le porte-parole de l'armée, le lieutenant-colonel Peter Lerner, "nous allons continuer à frapper le Hamas, son infrastructure, ses combattants, et restaurer la sécurité de l'Etat d'Israël".
L'armée israélienne a réinstauré les dispositions de défense passive qu'elle avait levées à la faveur du cessez-le-feu. Les rassemblements de plus de 500 civils dans les villes à moins de 40 kilomètres de la bande de Gaza sont à nouveau interdits, les activités sont interdites dans les jardins d'enfants dépourvus d'abris contre les bombes.
Les tirs de roquettes, l'une des raisons essentielles du déclenchement de la guerre par Israël ont repris avant même l'expiration du cessez-le-feu, dont la prolongation ou non est restée incertaine jusqu'à la dernière minute.
Plus de 33 roquettes ont été lancées de la bande de Gaza vers Israël après 8H00 et en l'espace de quatre heures a dit l'armée israélienne. Trois ont été interceptées, 26 ont atteint le territoire israélien, 4 sont retombées dans le territoire même, a-t-elle précisé.
L'une de ces roquettes a blessé deux personnes, un soldat et un civil, a-t-elle dit.
"Israël n'a rien proposé"
Le Hamas, l'organisation islamiste qui contrôle la bande de Gaza, n'a pas revendiqué les tirs de roquettes, à la différence de son allié du Jihad islamique qui a assumé la paternité de certains d'entre eux.
Sans attendre l'échéance de 8H00, le Hamas et le Jihad Islamique avaient annoncé au Caire qu'ils ne prolongeraient pas la trêve et deux roquettes avaient été tirées comme d'ultimes tentatives de peser sur les négociations.
"Nous refusons de prolonger le cessez-le-feu, c'est une décision finale, Israël n'a rien proposé", avait déclaré à l'AFP un membre du Hamas au sein de la délégation de négociateurs palestiniens. En premier lieu, Israël n'a pas accepté de lever le blocus qu'il impose depuis 2006 au territoire et qui asphyxie son économie, avait-il expliqué.
La levée de ce blocus, enjeu essentiel des discussions, est une exigence primordiale des Palestiniens et une préoccupation capitale des Israéliens qui craignent l'entrée à Gaza d'hommes et de matériels pouvant lui nuire.
Selon un responsable palestinien, le Hamas et le Jihad islamique avaient accepté de prolonger le cessez-le-feu jusqu'à ce que les termes d'un projet d'accord sur le blocus avaient été changés.
Selon un responsable israélien, Israël a dit à l'intercesseur égyptien qu'il était "disposé à prolonger le cessez-le-feu de 72 heures, avant que le Hamas ne viole la trêve".
Soucieux de ne pas paraître céder aux revendications du Hamas, les Israéliens avaient pris les devants dès mercredi soir et annoncé accepter une prolongation illimitée du cessez-le-feu, sous réserve qu'elle ne soit assortie d'aucune condition.
Une économie au tapis
L'opération "Bordure protectrice" déclenchée le 8 juillet par Israël pour faire cesser les tirs de roquettes et détruire le réseau de tunnels servant au Hamas à s'infiltrer en Israël a tué 1.890 Palestiniens, dont 430 enfants et adolescents, selon le ministère palestinien de la Santé. Selon l'Unicef, 73% des victimes sont des civils.
Côté israélien, 64 soldats et trois civils ont péri.
La guerre a mis au tapis l'économie de ce territoire exigu de 41 km de long sur 12 km de large au maximum, sur lequel 1,8 million de personnes coincées entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée tentent de survivre à un blocus imposé depuis 2006 par l'Etat hébreu.
La bande de Gaza était à nouveau vendredi la base de lancement des roquettes palestiniennes et la cible des frappes israéliennes, un mois précisément après le début d'hostilités qui ont fait près de 1.900 morts, dans la très grande majorité des civils.
Malgré le spectre d'une nouvelle effusion de sang, un cessez-le-feu de trois jours a expiré à 8H00 locales (5H00 GMT) sans qu'Israéliens et Palestiniens parviennent à s'entendre sur sa prolongation lors de discussions indirectes au Caire avec l'entremise des Egyptiens.
Les deux camps se sont rejeté les responsabilités.
Impossible de dire si la bataille est appelée à repartir avec la même intensité. Après plusieurs heures d'incertitude, la question d'une éventuelle poursuite des discussions du Caire malgré la reprise des tirs semblait, elle, réglée: "Israël ne négociera pas sous les bombes", donc aussi longtemps que dureront les tirs de roquettes, a dit un responsable sous couvert de l'anonymat.
"Nous avons tous peur"
Une demi-heure seulement après l'expiration du cessez-le-feu, à Beit Hanoun par exemple, des colonnes de Gazaouis en voitures, en charrettes ou à pied, les bras encombrés de sacs de nourriture ou de linge, reprenaient le chemin des refuges par peur des frappes.
"Bien sûr que nous avons tous peur", disait Abdullah Abdullah, 33 ans, dans une école d'Al-Tuffah, près de la ville de Gaza, où des centaines de Gazaouis ont trouvé refuge avec la guerre. "J'ai peur, mes enfants ont peur, ma femme a peur".
Ces craintes se sont confirmées vendredi avec la mort d'un enfant de dix ans tué par un raid aérien israélien qui a aussi fait six blessés dans ou près d'une mosquée dans le nord de la ville de Gaza, ont indiqué les services d'urgence palestiniens.
Après un silence de plus de deux heures, "le Premier ministre et le ministre de la Défense ont ordonné (à l'armée israélienne) de riposter vigoureusement à la violation du cessez-le-feu par le Hamas", a indiqué un responsable dans un communiqué.
Restrictions sur les jardins d'enfants
Les opérations de l'armée israélienne, entièrement retirée du territoire mardi matin à l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, se limitaient pour l'instant à des frappes, a précisé l'armée. "Rien n'a changé sur le terrain", disait-on.
La reprise des tirs de roquettes est "intolérable", a justifié le porte-parole de l'armée, le lieutenant-colonel Peter Lerner, "nous allons continuer à frapper le Hamas, son infrastructure, ses combattants, et restaurer la sécurité de l'Etat d'Israël".
L'armée israélienne a réinstauré les dispositions de défense passive qu'elle avait levées à la faveur du cessez-le-feu. Les rassemblements de plus de 500 civils dans les villes à moins de 40 kilomètres de la bande de Gaza sont à nouveau interdits, les activités sont interdites dans les jardins d'enfants dépourvus d'abris contre les bombes.
Les tirs de roquettes, l'une des raisons essentielles du déclenchement de la guerre par Israël ont repris avant même l'expiration du cessez-le-feu, dont la prolongation ou non est restée incertaine jusqu'à la dernière minute.
Plus de 33 roquettes ont été lancées de la bande de Gaza vers Israël après 8H00 et en l'espace de quatre heures a dit l'armée israélienne. Trois ont été interceptées, 26 ont atteint le territoire israélien, 4 sont retombées dans le territoire même, a-t-elle précisé.
L'une de ces roquettes a blessé deux personnes, un soldat et un civil, a-t-elle dit.
"Israël n'a rien proposé"
Le Hamas, l'organisation islamiste qui contrôle la bande de Gaza, n'a pas revendiqué les tirs de roquettes, à la différence de son allié du Jihad islamique qui a assumé la paternité de certains d'entre eux.
Sans attendre l'échéance de 8H00, le Hamas et le Jihad Islamique avaient annoncé au Caire qu'ils ne prolongeraient pas la trêve et deux roquettes avaient été tirées comme d'ultimes tentatives de peser sur les négociations.
"Nous refusons de prolonger le cessez-le-feu, c'est une décision finale, Israël n'a rien proposé", avait déclaré à l'AFP un membre du Hamas au sein de la délégation de négociateurs palestiniens. En premier lieu, Israël n'a pas accepté de lever le blocus qu'il impose depuis 2006 au territoire et qui asphyxie son économie, avait-il expliqué.
La levée de ce blocus, enjeu essentiel des discussions, est une exigence primordiale des Palestiniens et une préoccupation capitale des Israéliens qui craignent l'entrée à Gaza d'hommes et de matériels pouvant lui nuire.
Selon un responsable palestinien, le Hamas et le Jihad islamique avaient accepté de prolonger le cessez-le-feu jusqu'à ce que les termes d'un projet d'accord sur le blocus avaient été changés.
Selon un responsable israélien, Israël a dit à l'intercesseur égyptien qu'il était "disposé à prolonger le cessez-le-feu de 72 heures, avant que le Hamas ne viole la trêve".
Soucieux de ne pas paraître céder aux revendications du Hamas, les Israéliens avaient pris les devants dès mercredi soir et annoncé accepter une prolongation illimitée du cessez-le-feu, sous réserve qu'elle ne soit assortie d'aucune condition.
Une économie au tapis
L'opération "Bordure protectrice" déclenchée le 8 juillet par Israël pour faire cesser les tirs de roquettes et détruire le réseau de tunnels servant au Hamas à s'infiltrer en Israël a tué 1.890 Palestiniens, dont 430 enfants et adolescents, selon le ministère palestinien de la Santé. Selon l'Unicef, 73% des victimes sont des civils.
Côté israélien, 64 soldats et trois civils ont péri.
La guerre a mis au tapis l'économie de ce territoire exigu de 41 km de long sur 12 km de large au maximum, sur lequel 1,8 million de personnes coincées entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée tentent de survivre à un blocus imposé depuis 2006 par l'Etat hébreu.
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