Le président des Etats-Unis Barack Obama a annoncé jeudi qu'il avait autorisé des parachutages humanitaires en Irak et, si nécessaire, des frappes aériennes ciblées contre les jihadistes pour éviter un "génocide" des minorités menacées par l'Etat islamique.
Sur place, dans le nord de l'Irak, des dizaines de milliers de chrétiens et de Yazidis ont été poussés à fuir face à l'avancée des extrémistes sunnites. Les Yazidis, une communauté kurdophone pré-islamique considérée par les jihadistes comme "adoratrice du diable", se sont retrouvés piégés, sans eau ni nourriture, dans les montagnes désertiques environnantes.
Si les jihadistes avancent vers Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, ils seront visés par les frappes, a-t-il prévenu. Aucune frappe aérienne n'avait été effectuée jeudi, a précisé un responsable américain.
Pour venir en aide aux minorités menacées, ce même responsable américain a assuré que les Etats-Unis procèderaient à de nouveaux largages de vivres, après que le Pentagone a annoncé de premiers parachutages de nourriture et d'eau dans la soirée.
"Nous sommes confrontés à une situation où des innocents pourraient être victimes de violences terribles. Les Etats-Unis ne peuvent détourner le regard", a lancé M. Obama.
Paris prêt à apporter un "soutien" aux forces kurdes
François Hollande aussi veut mobiliser la communauté internationale contre l'Etat Islamique, coupable selon lui "d'exactions abominables".
Le communiqué de la présidence rappelle "la disponibilité de la France à ouvrir des possibilités d’asile à ceux qui souhaitent quitter l’Irak et possèdent des attaches solides" dans l’hexagone.
A Qaraqosh, exil de 100.000 chrétiens
Mais deux ans et demi après le départ du dernier soldat américain d'Irak, le président américain réaffirmé qu'il n'enverrait aucune troupe au sol dans le pays, "parce qu'il n'y a pas de solution militaire américaine à la crise" que connaît le pays depuis le début de l'offensive jihadiste début juin.
Signe de la vaste mobilisation internationale, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est dit "scandalisé" par l'avancée des jihadistes, lors d'une réunion convoquée en urgence jeudi soir à New York.
Les 15 pays membres ont apporté leur soutien à Bagdad dans sa lutte contre l'Etat islamique et invité "la communauté internationale à soutenir le gouvernement et le peuple d'Irak et à faire tout ce qui est possible pour aider à soulager les souffrances de la population".
Selon le patriarche chaldéen Louis Sako, 100.000 chrétiens ont été poussés sur les routes "avec rien d'autre que leurs vêtements sur eux" après la prise de Qaraqosh et d'autres villes de la région de Mossoul (nord). A l'instar de Barack Obama, Mgr Sako a dit redouter un "génocide".
A Rome, le pape François a lancé un appel urgent à la communauté internationale pour "protéger" les populations en fuite dans le nord de l'Irak.
La France a déclaré être prête à "apporter un soutien aux forces engagées dans" le combat contre les jihadistes en Irak, sans en préciser la nature.
Ni eau, ni nourriture
À Qaraqosh, située entre Mossoul, la deuxième ville du pays tenue par l'EI, et Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan, les jihadistes ont pris position dans la nuit après le retrait des forces kurdes.
Ce nouvel exode dépasse largement par son ampleur celui des chrétiens chassés de Mossoul en juillet, alors que la communauté chrétienne d'Irak a plus que diminué de moitié depuis 2003.
Dans un communiqué, l'EI a salué "une nouvelle libération dans la province de Ninive (dont Mossoul est la capitale), qui servira de leçon aux Kurdes profanes".
Avec cette poussée de l'EI, les jihadistes ne sont plus qu'à 40 km d'Erbil.
Menés par l'EI, déjà bien implanté en Syrie, des insurgés sunnites ont lancé en juin une offensive fulgurante dans le nord de l'Irak, s'emparant de vastes pans de territoire.
A la faveur de la déroute de l'armée, les forces kurdes, de loin les mieux entraînées et organisées du pays, ont pris position hors de leurs frontières, élargissant officieusement le Kurdistan de 40%. Mais depuis fin juillet, elles reculent.
Jeudi, les peshmergas ont cependant assuré avoir repoussé une attaque contre le barrage de Mossoul, qui permet de contrôler l'accès à l'eau et à l'électricité dans toute la région.
Et les forces kurdes se sont unies à l'armée irakienne et aux milices chiites pour mener une opération conjointe destinée à libérer Amerli, une ville turcomane assiégée depuis près de deux mois par les jihadistes à 160 km au nord de Bagdad.
Parmi les plus récentes conquêtes de l'EI figure la région de Sinjar, bastion de la minorité yazidie.
Les populations chassées se retrouvent piégées, sans eau ni nourriture, dans les montagnes désertiques environnantes.
"Nous sommes épuisés parce que nous mourons de faim", a dit à l'AFP par téléphone un Yazidi réfugié dans les montagnes. "Il n'y a rien ici".
Sur place, dans le nord de l'Irak, des dizaines de milliers de chrétiens et de Yazidis ont été poussés à fuir face à l'avancée des extrémistes sunnites. Les Yazidis, une communauté kurdophone pré-islamique considérée par les jihadistes comme "adoratrice du diable", se sont retrouvés piégés, sans eau ni nourriture, dans les montagnes désertiques environnantes.
"Nous pouvons agir, de façon responsable et prudente, pour éviter un éventuel acte de génocide", a dit M. Obama lors d'une allocution solennelle depuis la Maison Blanche.
Si les jihadistes avancent vers Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, ils seront visés par les frappes, a-t-il prévenu. Aucune frappe aérienne n'avait été effectuée jeudi, a précisé un responsable américain.
Pour venir en aide aux minorités menacées, ce même responsable américain a assuré que les Etats-Unis procèderaient à de nouveaux largages de vivres, après que le Pentagone a annoncé de premiers parachutages de nourriture et d'eau dans la soirée.
"Nous sommes confrontés à une situation où des innocents pourraient être victimes de violences terribles. Les Etats-Unis ne peuvent détourner le regard", a lancé M. Obama.
Paris prêt à apporter un "soutien" aux forces kurdes
François Hollande aussi veut mobiliser la communauté internationale contre l'Etat Islamique, coupable selon lui "d'exactions abominables".
Les dirigeants français et kurde, toujours selon l’Elysée, "ont marqué leur volonté de coopérer pour bloquer l’offensive menée par l’Etat islamique dans le Nord-est de l’Irak".
Le communiqué de la présidence rappelle "la disponibilité de la France à ouvrir des possibilités d’asile à ceux qui souhaitent quitter l’Irak et possèdent des attaches solides" dans l’hexagone.
A Qaraqosh, exil de 100.000 chrétiens
Mais deux ans et demi après le départ du dernier soldat américain d'Irak, le président américain réaffirmé qu'il n'enverrait aucune troupe au sol dans le pays, "parce qu'il n'y a pas de solution militaire américaine à la crise" que connaît le pays depuis le début de l'offensive jihadiste début juin.
Signe de la vaste mobilisation internationale, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est dit "scandalisé" par l'avancée des jihadistes, lors d'une réunion convoquée en urgence jeudi soir à New York.
Les 15 pays membres ont apporté leur soutien à Bagdad dans sa lutte contre l'Etat islamique et invité "la communauté internationale à soutenir le gouvernement et le peuple d'Irak et à faire tout ce qui est possible pour aider à soulager les souffrances de la population".
Selon le patriarche chaldéen Louis Sako, 100.000 chrétiens ont été poussés sur les routes "avec rien d'autre que leurs vêtements sur eux" après la prise de Qaraqosh et d'autres villes de la région de Mossoul (nord). A l'instar de Barack Obama, Mgr Sako a dit redouter un "génocide".
A Rome, le pape François a lancé un appel urgent à la communauté internationale pour "protéger" les populations en fuite dans le nord de l'Irak.
La France a déclaré être prête à "apporter un soutien aux forces engagées dans" le combat contre les jihadistes en Irak, sans en préciser la nature.
Ni eau, ni nourriture
À Qaraqosh, située entre Mossoul, la deuxième ville du pays tenue par l'EI, et Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan, les jihadistes ont pris position dans la nuit après le retrait des forces kurdes.
Ce nouvel exode dépasse largement par son ampleur celui des chrétiens chassés de Mossoul en juillet, alors que la communauté chrétienne d'Irak a plus que diminué de moitié depuis 2003.
Dans un communiqué, l'EI a salué "une nouvelle libération dans la province de Ninive (dont Mossoul est la capitale), qui servira de leçon aux Kurdes profanes".
Avec cette poussée de l'EI, les jihadistes ne sont plus qu'à 40 km d'Erbil.
Menés par l'EI, déjà bien implanté en Syrie, des insurgés sunnites ont lancé en juin une offensive fulgurante dans le nord de l'Irak, s'emparant de vastes pans de territoire.
A la faveur de la déroute de l'armée, les forces kurdes, de loin les mieux entraînées et organisées du pays, ont pris position hors de leurs frontières, élargissant officieusement le Kurdistan de 40%. Mais depuis fin juillet, elles reculent.
Jeudi, les peshmergas ont cependant assuré avoir repoussé une attaque contre le barrage de Mossoul, qui permet de contrôler l'accès à l'eau et à l'électricité dans toute la région.
Et les forces kurdes se sont unies à l'armée irakienne et aux milices chiites pour mener une opération conjointe destinée à libérer Amerli, une ville turcomane assiégée depuis près de deux mois par les jihadistes à 160 km au nord de Bagdad.
Parmi les plus récentes conquêtes de l'EI figure la région de Sinjar, bastion de la minorité yazidie.
Les populations chassées se retrouvent piégées, sans eau ni nourriture, dans les montagnes désertiques environnantes.
"Nous sommes épuisés parce que nous mourons de faim", a dit à l'AFP par téléphone un Yazidi réfugié dans les montagnes. "Il n'y a rien ici".
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