Il est Arabe-Israélien et c'est lui qui a mené la brigade des Golani contre Gaza. Le colonel Ghassan Aliane divise la communauté druze à laquelle il appartient et illustre les tensions exacerbées en Israël par la guerre à Gaza.
Le sanglant conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas a attisé des années de crispations entre la majorité juive d'Israël et la minorité arabe, qui représente environ 20% de la population.
Les évènements des derniers mois, l'assassinat de trois jeunes juifs, lynchage d'un jeune Palestinien de Jérusalem-est, puis la guerre ont encore davantage libéré les paroles, mais aussi les actes de haine.
Jérusalem a été lundi, pour la première fois depuis plus de trois ans, le théâtre de ce que la police a qualifié d'un attentat "terroriste" dans lequel un juif orthodoxe a été tué.
Suite à cela, Ghassan Aliane, colonel de la brigade Golani et de confession druze (courant minoritaire de l'islam chiite) a mené, avec ses troupes, l'offensive sur le quartier de Chajayah à Gaza fin juillet. L'opération s'est soldée par la mort de dizaines de Palestiniens, dont de nombreux enfants et a suscité l'émotion de la communauté internationale. Le colonel Aliane y a perdu 13 hommes.
Selon l'armée, 10.717 Arabes sont actuellement enrôlés dans l'armée, la police et les services pénitentiaires israéliens, parmi lesquels 6.967 druzes.
Zahi Aliane est l'oncle du colonel Ghassan, lui manifeste contre la guerre à Gaza: "en obligeant les druzes à faire l'armée, Israël porte un coup à notre société arabe palestinienne, comme il tente de le faire en ce moment en évoquant le possible enrôlement des (Arabes-Israéliens) chrétiens pour attiser le confessionalisme".
Israéliens pour l'armée, Arabes pour les droits
"Ghassan Aliane ne représente que lui-même et absolument pas la communauté druze quand il participe à l'attaque contre Gaza", accuse Nakad Nakad, avocat et militant druze qui a lui-même refusé de faire le service militaire.
Zahar Eddine Saad, 48 ans, a lui aussi refusé de servir sous les drapeaux israéliens. Lui accuse l'Etat hébreu d'avoir "fait de Ghassan Aliane un héros national jusqu'à le couper complètement de ses frères palestiniens".
Pour Zahi Aliane, il ne faut pas être dupe: "Quand il s'agit du service militaire, nous sommes Israéliens, mais quand il s'agit de respecter nos droits, nous restons des Arabes", assène-t-il.
Au-delà des druzes, ce sont 1,4 million d'Arabes-Israéliens qui sont la cible de violences redoublées.
Chaque jour ou presque, des organisations de défense des droits de l'Homme dénoncent de nouvelles attaques, notamment par des colons israéliens, de personnes agressées parce qu'elles parlaient arabe, dont des druzes portant l'uniforme. Des bus transportant des Arabes-Israéliens se rendant à des manifestations contre la guerre ont été attaqués.
Pour Jaafar Farah, qui dirige le centre Moussawa pour les droits des Arabes-Israéliens, "la violence contre les Arabes n'est pas nouvelle, leur discrimination est de toute façon inscrite dans la loi".
Les descendants des 160.000 Palestiniens restés sur leur terre après la création d'Israël en 1948 dénoncent régulièrement des discriminations. Mais, dit M. Farah, "les agressions ont augmenté avec la guerre à Gaza".
Le sanglant conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas a attisé des années de crispations entre la majorité juive d'Israël et la minorité arabe, qui représente environ 20% de la population.
Les évènements des derniers mois, l'assassinat de trois jeunes juifs, lynchage d'un jeune Palestinien de Jérusalem-est, puis la guerre ont encore davantage libéré les paroles, mais aussi les actes de haine.
Jérusalem a été lundi, pour la première fois depuis plus de trois ans, le théâtre de ce que la police a qualifié d'un attentat "terroriste" dans lequel un juif orthodoxe a été tué.
Suite à cela, Ghassan Aliane, colonel de la brigade Golani et de confession druze (courant minoritaire de l'islam chiite) a mené, avec ses troupes, l'offensive sur le quartier de Chajayah à Gaza fin juillet. L'opération s'est soldée par la mort de dizaines de Palestiniens, dont de nombreux enfants et a suscité l'émotion de la communauté internationale. Le colonel Aliane y a perdu 13 hommes.
Selon l'armée, 10.717 Arabes sont actuellement enrôlés dans l'armée, la police et les services pénitentiaires israéliens, parmi lesquels 6.967 druzes.
Zahi Aliane est l'oncle du colonel Ghassan, lui manifeste contre la guerre à Gaza: "en obligeant les druzes à faire l'armée, Israël porte un coup à notre société arabe palestinienne, comme il tente de le faire en ce moment en évoquant le possible enrôlement des (Arabes-Israéliens) chrétiens pour attiser le confessionalisme".
Israéliens pour l'armée, Arabes pour les droits
"Ghassan Aliane ne représente que lui-même et absolument pas la communauté druze quand il participe à l'attaque contre Gaza", accuse Nakad Nakad, avocat et militant druze qui a lui-même refusé de faire le service militaire.
Zahar Eddine Saad, 48 ans, a lui aussi refusé de servir sous les drapeaux israéliens. Lui accuse l'Etat hébreu d'avoir "fait de Ghassan Aliane un héros national jusqu'à le couper complètement de ses frères palestiniens".
Pour Zahi Aliane, il ne faut pas être dupe: "Quand il s'agit du service militaire, nous sommes Israéliens, mais quand il s'agit de respecter nos droits, nous restons des Arabes", assène-t-il.
Au-delà des druzes, ce sont 1,4 million d'Arabes-Israéliens qui sont la cible de violences redoublées.
Chaque jour ou presque, des organisations de défense des droits de l'Homme dénoncent de nouvelles attaques, notamment par des colons israéliens, de personnes agressées parce qu'elles parlaient arabe, dont des druzes portant l'uniforme. Des bus transportant des Arabes-Israéliens se rendant à des manifestations contre la guerre ont été attaqués.
Pour Jaafar Farah, qui dirige le centre Moussawa pour les droits des Arabes-Israéliens, "la violence contre les Arabes n'est pas nouvelle, leur discrimination est de toute façon inscrite dans la loi".
Les descendants des 160.000 Palestiniens restés sur leur terre après la création d'Israël en 1948 dénoncent régulièrement des discriminations. Mais, dit M. Farah, "les agressions ont augmenté avec la guerre à Gaza".
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