La situation des femmes égyptiennes est inquiétante. Considéré comme l'un des pires pays arabes pour les femmes, l’Egypte s’est fait une sordide réputation à l’étranger après plusieurs affaires de viols collectifs. Le problème est généralisé et 99,3% des Egyptiennes déclarent avoir déjà été victimes de harcèlement sexuel.
Plutôt que de se laisser abattre et de se laisser dominer par la peur, certaines Egyptiennes ont décidé de prendre les choses en main et de riposter. Comme le rapportent les Observateurs de France 24, elles sont à présent une vingtaine à pratiquer le roller-derby. Un sport presque exclusivement féminin et -très- loin des clichés sur le sujet. Mais en Egypte il représente plus qu’une simple activité sportive.
Une "CaiRolleuse"
Le roller-derby, sport punk-féministe
Développé aux Etats-Unis dans les années 30, le roller-derby combine roller et sport de contact mais il est traditionnellement réservé aux femmes - les hommes ne s’y intéressant que depuis peu. Réparties en en équipes de 5 joueuses dont une "jammeuse", les participantes doivent permettre à leur "jammeuse" de dépasser l’équipe adverse tout en bloquant sans ménagement ses opposants. Formation, blocage et donc contact, le roller-derby rappelle clairement le football américain dans son intensité et sa stratégie.
Un parallèle qui peut surprendre, le football américain ne correspondant pas vraiment aux stéréotypes des sports réservés aux femmes. Cette volonté de briser les clichés figure dans l’essence même du roller-derby. Sa popularité renaissante depuis les années 2000 suit justement la vague punk-féministe (Riot grrrl) des années 90, portée par des groupes comme les L7 ou Bikini Kill. Des groupes qui entendent montrer que les femmes ne sont pas forcément le "sexe faible"...
Les membres du club CaiRollers au Caire
Lutter contre le harcèlement et les préjugés
L’Egypte faisant partie des pires pays pour les femmes, la simple mise en place d’un sport aussi particulier est un combat. Le seul autre club de roller-derby dans un pays arabe se trouve aux Emirats-Arabes-Unis. Le "CaiRollers" a été mis en place au Caire en 2011. Et pas sans difficultés comme l’explique Susan, alias Nofeartity joueuse et co-fondatrice du club égyptien.
Mais Susan et ses équipières ont persévéré. Et les mentalités autour d’eux ont commencé -un peu- à changer même si "ce n’est qu’au bout de la 4e ou 5e séance d'entraînement que les gens ont commencé à s'intéresser au jeu et à nous poser des questions sur les règles". Au-delà de son caractère symbolique, le côté contact du roller-derby séduit particulièrement dans un environnement où le simple fait d’être une femme peut être problématique. Il peut se muer en sport d'auto-défense permettant de mieux appréhender une éventuelle aggression. "Dans une société où le harcèlement des femmes est un véritable fléau, le roller-derby acquiert un autre sens. Ce n'est pas juste du sport..."
Plutôt que de se laisser abattre et de se laisser dominer par la peur, certaines Egyptiennes ont décidé de prendre les choses en main et de riposter. Comme le rapportent les Observateurs de France 24, elles sont à présent une vingtaine à pratiquer le roller-derby. Un sport presque exclusivement féminin et -très- loin des clichés sur le sujet. Mais en Egypte il représente plus qu’une simple activité sportive.
Le roller-derby, sport punk-féministe
Développé aux Etats-Unis dans les années 30, le roller-derby combine roller et sport de contact mais il est traditionnellement réservé aux femmes - les hommes ne s’y intéressant que depuis peu. Réparties en en équipes de 5 joueuses dont une "jammeuse", les participantes doivent permettre à leur "jammeuse" de dépasser l’équipe adverse tout en bloquant sans ménagement ses opposants. Formation, blocage et donc contact, le roller-derby rappelle clairement le football américain dans son intensité et sa stratégie.
Un parallèle qui peut surprendre, le football américain ne correspondant pas vraiment aux stéréotypes des sports réservés aux femmes. Cette volonté de briser les clichés figure dans l’essence même du roller-derby. Sa popularité renaissante depuis les années 2000 suit justement la vague punk-féministe (Riot grrrl) des années 90, portée par des groupes comme les L7 ou Bikini Kill. Des groupes qui entendent montrer que les femmes ne sont pas forcément le "sexe faible"...
Lutter contre le harcèlement et les préjugés
L’Egypte faisant partie des pires pays pour les femmes, la simple mise en place d’un sport aussi particulier est un combat. Le seul autre club de roller-derby dans un pays arabe se trouve aux Emirats-Arabes-Unis. Le "CaiRollers" a été mis en place au Caire en 2011. Et pas sans difficultés comme l’explique Susan, alias Nofeartity joueuse et co-fondatrice du club égyptien.
"Ce n'était pas facile d'imposer ce sport" raconte-t-elle à France 24. "Au début, nous nous retrouvions le soir au centre sportif d'al-Gazira, qui était fréquenté par des hommes qui jouaient au football ou au basket. Soudain, tout le monde s'arrêtait et se retournait sur notre chemin. On se moquait de nous, de la manière dont on s'habillait ou de nos chutes, sans même comprendre de quoi il s'agissait… des voitures s'arrêtaient pour nous siffler ou lancer des remarques désobligeantes".
Mais Susan et ses équipières ont persévéré. Et les mentalités autour d’eux ont commencé -un peu- à changer même si "ce n’est qu’au bout de la 4e ou 5e séance d'entraînement que les gens ont commencé à s'intéresser au jeu et à nous poser des questions sur les règles". Au-delà de son caractère symbolique, le côté contact du roller-derby séduit particulièrement dans un environnement où le simple fait d’être une femme peut être problématique. Il peut se muer en sport d'auto-défense permettant de mieux appréhender une éventuelle aggression. "Dans une société où le harcèlement des femmes est un véritable fléau, le roller-derby acquiert un autre sens. Ce n'est pas juste du sport..."
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