Des centaines de milliers de Palestiniens ont été forcés de quitter leurs maisons, alors que les frappes aériennes pleuvaient ces dernières semaines.
Certains ont reçu des tracts et des appels téléphoniques de l'armée israélienne, les exhortant d’évacuer les lieux avant une attaque. D'autres craignaient simplement que les frappes aériennes, les obus ou les échanges de tirs ne leur ôtent leur vie et celles de leurs proches.
Mais pour de nombreux habitants de Gaza, il reste peu d'endroits sécurisés pouvant servir d’abri. En plus de cela, ils sont nombreux à ne pas avoir la moindre chance de sortir de l'enclave.
Voici pourquoi:
PAR VOIE TERRESTRE
Les passages frontaliers officiels avec Israël et l’Egypte sont les seuls moyens légaux pour entrer et sortir de la bande de Gaza. Gaza a peu de contrôle sur ces passages et ses deux voisins ont largement restreint la circulation des personnes et des biens au niveau des frontières, pour des raisons de sécurité.
Israël contrôle le poste-frontière d'Erez dans le nord de la bande de Gaza. Depuis que le Hamas a été élu au pouvoir à Gaza en 2006, Israël ne permet plus le passage aux résidents de Gaza que dans certains cas, généralement pour des raisons humanitaires, comme des soins médicaux. Par ailleurs, lorsque le conflit en cours a débuté, les autorités israéliennes ont permis à des centaines de résidents titulaires de passeports étrangers de quitter Gaza en passant par Erez.
En outre, même si le Hamas n’a aucun contrôle sur les personnes qui pourraient éventuellement se rendre en Israël, il peut empêcher ceux qui s’approchent de la frontière à l'intérieur de la bande de Gaza de passer, comme il l'a fait à de nombreuses reprises ce mois-ci. Le 15 Juillet, le Hamas a effectivement fermé la frontière "en raison de bombardements israéliens réguliers", alors qu’aucune attaque n’avait été rapportée à ce moment-là. Les Palestiniens qui tentaient de passer pour des raisons médicales sont restés bloqués.
Le passage de Kerem Shalom, le principal point d'entrée et de sortie de marchandises à la frontière avec Israël, est également contrôlé par les autorités israéliennes. Ces dernières décident de ce qui peut entrer ou sortir de Gaza et empêchent l'importation de marchandises qui pourraient être utilisées, selon Israël, pour la fabrication d’armes ou la construction de tunnels. Cela comprend le ciment et l'acier, des matériaux nécessaires à la construction des routes et des maisons. Israël interdit également la quasi-totalité des exportations à partir de Gaza.
Le poste-frontière de Rafah reliant Gaza à l'Egypte. Depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi, le nouveau gouvernement égyptien a gardé le passage fermé, à quelques exceptions près, que soit pour la circulation des marchandises ou des personnes. Même lorsque la frontière est ouverte, le droit de passage est limité à certains groupes, tels que les personne nécessitant des soins médicaux ou les résidents munis de passeports étrangers. "Même pour ceux-là, il ya une liste d'attente de 15.000 personnes, selon les autorités frontalières du Hamas”, rapporte l'Associated Press.
PAR VOIE SOUTERRAINE
Les Gazaouis ont créé des tunnels sous les frontières israéliennes et égyptiennes, utilisés par les combattants et les contrebandiers qui font passer des marchandises. Les tunnels côté israélien sont actuellement l'une des principales cibles de l'armée israélienne, après que des combattants les ont utilisés pour lancer des attaques meurtrières en Israël.
L’Egypte a détruit plus de 150 tunnels de son côté de la frontière l'année dernière, arguant que le Hamas les avait utilisés pour soutenir les combattants islamistes dans le Sinaï.
Comme l'explique l'Associated Press, la destruction de la liaison souterraine avec l'Egypte a été une catastrophe économique pour le Hamas qui percevait des taxes sur les marchandises de contrebande. Mais c’est également une tragédie pour beaucoup de civils à Gaza qui comptaient sur ces tunnels pour s’approvisionner en produits de première nécessité.
PAR VOIE MARITIME
Israël contrôle les eaux territoriales de Gaza et impose des restrictions aux bateaux palestiniens qui ne peuvent s’éloigner à plus de 6 miles nautiques de la côte. Pendant les conflits, la limitation est souvent réduite à 3 miles nautiques. Le blocus maritime empêche non seulement les bateaux d’entrer ou de sortir de Gaza, mais limite considérablement la pêche, un des secteurs économiques les plus importants de la région.
Des activistes internationaux ont essayé dans le passé de briser le blocus maritime de Gaza. L’action la plus importante et la plus controversée s’est déroulée en 2010 quand six navires en provenance de Turquie et destinés à l’aide humanitaire ont tenté d’accéder à la bande de Gaza. De violents affrontement ont éclaté lorsque la marine israélienne est montée à bord des navires, faisant neuf morts et des dizaines de blessés parmi les soldats et les activistes.
PAR VOIE AÉRIENNE
Israël contrôle également l'espace aérien de Gaza et ne permet pas d’entrer ou de sortir de la bande de Gaza par les airs.
Quitter Gaza en avion n'a pas toujours été impossible. En 1998, l'aéroport international ‘Yasser Arafat’ a ouvert ses portes après que sa construction avait été stipulée dans les accords d'Oslo en 1995. Le président Bill Clinton s’était même rendu à Gaza en avion pour son inauguration. Toutefois, Israël a fermé l'aéroport en 2000 après le déclenchement de la deuxième Intifada. Aujourd'hui, l'aéroport est détruit et abandonné.
Wikipedia
Certains ont reçu des tracts et des appels téléphoniques de l'armée israélienne, les exhortant d’évacuer les lieux avant une attaque. D'autres craignaient simplement que les frappes aériennes, les obus ou les échanges de tirs ne leur ôtent leur vie et celles de leurs proches.
Mais pour de nombreux habitants de Gaza, il reste peu d'endroits sécurisés pouvant servir d’abri. En plus de cela, ils sont nombreux à ne pas avoir la moindre chance de sortir de l'enclave.
Voici pourquoi:
PAR VOIE TERRESTRE
Les passages frontaliers officiels avec Israël et l’Egypte sont les seuls moyens légaux pour entrer et sortir de la bande de Gaza. Gaza a peu de contrôle sur ces passages et ses deux voisins ont largement restreint la circulation des personnes et des biens au niveau des frontières, pour des raisons de sécurité.
Israël contrôle le poste-frontière d'Erez dans le nord de la bande de Gaza. Depuis que le Hamas a été élu au pouvoir à Gaza en 2006, Israël ne permet plus le passage aux résidents de Gaza que dans certains cas, généralement pour des raisons humanitaires, comme des soins médicaux. Par ailleurs, lorsque le conflit en cours a débuté, les autorités israéliennes ont permis à des centaines de résidents titulaires de passeports étrangers de quitter Gaza en passant par Erez.
En outre, même si le Hamas n’a aucun contrôle sur les personnes qui pourraient éventuellement se rendre en Israël, il peut empêcher ceux qui s’approchent de la frontière à l'intérieur de la bande de Gaza de passer, comme il l'a fait à de nombreuses reprises ce mois-ci. Le 15 Juillet, le Hamas a effectivement fermé la frontière "en raison de bombardements israéliens réguliers", alors qu’aucune attaque n’avait été rapportée à ce moment-là. Les Palestiniens qui tentaient de passer pour des raisons médicales sont restés bloqués.
Le passage de Kerem Shalom, le principal point d'entrée et de sortie de marchandises à la frontière avec Israël, est également contrôlé par les autorités israéliennes. Ces dernières décident de ce qui peut entrer ou sortir de Gaza et empêchent l'importation de marchandises qui pourraient être utilisées, selon Israël, pour la fabrication d’armes ou la construction de tunnels. Cela comprend le ciment et l'acier, des matériaux nécessaires à la construction des routes et des maisons. Israël interdit également la quasi-totalité des exportations à partir de Gaza.
Le poste-frontière de Rafah reliant Gaza à l'Egypte. Depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi, le nouveau gouvernement égyptien a gardé le passage fermé, à quelques exceptions près, que soit pour la circulation des marchandises ou des personnes. Même lorsque la frontière est ouverte, le droit de passage est limité à certains groupes, tels que les personne nécessitant des soins médicaux ou les résidents munis de passeports étrangers. "Même pour ceux-là, il ya une liste d'attente de 15.000 personnes, selon les autorités frontalières du Hamas”, rapporte l'Associated Press.
PAR VOIE SOUTERRAINE
Les Gazaouis ont créé des tunnels sous les frontières israéliennes et égyptiennes, utilisés par les combattants et les contrebandiers qui font passer des marchandises. Les tunnels côté israélien sont actuellement l'une des principales cibles de l'armée israélienne, après que des combattants les ont utilisés pour lancer des attaques meurtrières en Israël.
L’Egypte a détruit plus de 150 tunnels de son côté de la frontière l'année dernière, arguant que le Hamas les avait utilisés pour soutenir les combattants islamistes dans le Sinaï.
Comme l'explique l'Associated Press, la destruction de la liaison souterraine avec l'Egypte a été une catastrophe économique pour le Hamas qui percevait des taxes sur les marchandises de contrebande. Mais c’est également une tragédie pour beaucoup de civils à Gaza qui comptaient sur ces tunnels pour s’approvisionner en produits de première nécessité.
PAR VOIE MARITIME
Israël contrôle les eaux territoriales de Gaza et impose des restrictions aux bateaux palestiniens qui ne peuvent s’éloigner à plus de 6 miles nautiques de la côte. Pendant les conflits, la limitation est souvent réduite à 3 miles nautiques. Le blocus maritime empêche non seulement les bateaux d’entrer ou de sortir de Gaza, mais limite considérablement la pêche, un des secteurs économiques les plus importants de la région.
Des activistes internationaux ont essayé dans le passé de briser le blocus maritime de Gaza. L’action la plus importante et la plus controversée s’est déroulée en 2010 quand six navires en provenance de Turquie et destinés à l’aide humanitaire ont tenté d’accéder à la bande de Gaza. De violents affrontement ont éclaté lorsque la marine israélienne est montée à bord des navires, faisant neuf morts et des dizaines de blessés parmi les soldats et les activistes.
PAR VOIE AÉRIENNE
Israël contrôle également l'espace aérien de Gaza et ne permet pas d’entrer ou de sortir de la bande de Gaza par les airs.
Quitter Gaza en avion n'a pas toujours été impossible. En 1998, l'aéroport international ‘Yasser Arafat’ a ouvert ses portes après que sa construction avait été stipulée dans les accords d'Oslo en 1995. Le président Bill Clinton s’était même rendu à Gaza en avion pour son inauguration. Toutefois, Israël a fermé l'aéroport en 2000 après le déclenchement de la deuxième Intifada. Aujourd'hui, l'aéroport est détruit et abandonné.
Wikipedia
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