Au premier accident, on peut encore se raisonner. Oui, c'est une catastrophe terrible, mais ce sont des choses qui arrivent. Après la quatrième disparition des écrans radars d'un avion de ligne en l'espace de cinq mois, cela devient difficile. Surtout, si vous faites partie des chanceux qui s'apprêtent à prendre l'avion pour partir en vacances.
Entre 10 et 40% des adultes ont peur en prenant l'avion selon Elisabeth Rosnet, directrice du laboratoire stress et société de l'université de Reims. Vous en faites partie? Le HuffPost est allé se rassurer auprès de Marie-Claude Dentan, psychologue et co-auteur du livre Comment ne plus avoir peur en avion.
La peur de l'avion est une peur de l'inconnu
Vous le savez certainement, le moyen de transport le plus meurtrier reste la voiture, devant la moto, le vélo, le car et le train. L'avion arrive bon dernier de ce classement. Et pourtant, c'est l'avion qui concentre toutes nos angoisses. "Nous avons peur de ce qui nous est inconnu" rappelle Marie-Claude Dentan, également co-fondatrice du centre antistress aéronautique. "L'avion est le moyen de transport le plus récent, donc le moins connu". Le problème est simple, s'il est naturel qu'une voiture et qu'un train roulent, qu'un bateau flotte, rares sont les passagers à comprendre pourquoi et comment un avion vole.
"Parmi les peurs évoquées par les passagers, celle de voir les réacteurs s'arrêter en plein vol et l'avion tomber revient très souvent", constate Marie-Claude Dentan. Une peur totalement irrationnelle, regardez plutôt cette vidéo pour comprendre le pourquoi du comment :
Le problème d'un accident d'avion est son caractère définitif, rares sont les survivants. Chacun d'entre eux s'est fait une place dans l'imaginaire collectif, comme celui du vol Air France Paris-Rio ou le krach du Concorde le 25 juillet 2000. "Mais on oublie trop souvent que les accidents d'avion de ligne sont très rares", nuance Marie-Claude Dentan. Dans la série noire que nous connaissons, le vol de la Malaysia Airlines disparu le 8 mars 2014 dans l'Océan Indien concentre plus encore les peurs, "sans explication objective, l'imagination tricote les pires scénarios catastrophes. Un accident inexpliqué entretient la peur". Un avion qui disparaît sans laisser de trace, ça n'existe que dans les fictions comme la série Lost.
Le risque existe, mais...
Le travail que Marie-Claude Dentan a fait auprès de 7000 à 8000 passagers angoissés qu'elle a croisés au cours de sa carrière n'est pas d'enjoliver la réalité. "Oui, le risque existe" affirme-t-elle. "Mais il est assez faible. Il faut savoir ramener sa peur au niveau du risque existant". Pour certaines personnes, les phobiques par exemple, faire preuve d'une telle maîtrise est impossible. Mais tous les gens qui éprouvent cette peur ne la subissent pas au même degrés. Après des années passées à étudier l'aviophobie, la psychologue a pu établir une typologie de ces angoissés:
Pour essayer de raisonner ces personnes, la psychologue met l'accent sur la formation des personnels navigants : "Pour avoir suivi une formation de pilote, je sais qu'aucun autre métier ne forme sur le long terme comme celui de pilote. Le niveau de sécurité imposé aux personnes qui travaillent dans l'aérien est encore plus important qu'on ne l'imagine." C'est pourquoi, il faut partager sa peur sur l'avion, "si vous avez peur et que vous appréhendez le voyage parlez-en aux hôtesses et aux stewards, il faut communiquer et ne pas garder tout ça pour vous," conseille-t-elle.
Mais avant toute chose, n'annulez pas votre voyage en avion. La pire chose à faire en ces temps d'angoisse, reste encore d'éviter les voyages dans les airs. "C'est un mécanisme bien connu dans la psychologie, plus vous évitez quelque chose, plus la peur prendra de l'ampleur" met en garde Marie-Claude Dentan. Décontractez-vous et prenez votre carte d'embarquement.
Entre 10 et 40% des adultes ont peur en prenant l'avion selon Elisabeth Rosnet, directrice du laboratoire stress et société de l'université de Reims. Vous en faites partie? Le HuffPost est allé se rassurer auprès de Marie-Claude Dentan, psychologue et co-auteur du livre Comment ne plus avoir peur en avion.
La peur de l'avion est une peur de l'inconnu
Vous le savez certainement, le moyen de transport le plus meurtrier reste la voiture, devant la moto, le vélo, le car et le train. L'avion arrive bon dernier de ce classement. Et pourtant, c'est l'avion qui concentre toutes nos angoisses. "Nous avons peur de ce qui nous est inconnu" rappelle Marie-Claude Dentan, également co-fondatrice du centre antistress aéronautique. "L'avion est le moyen de transport le plus récent, donc le moins connu". Le problème est simple, s'il est naturel qu'une voiture et qu'un train roulent, qu'un bateau flotte, rares sont les passagers à comprendre pourquoi et comment un avion vole.
"Parmi les peurs évoquées par les passagers, celle de voir les réacteurs s'arrêter en plein vol et l'avion tomber revient très souvent", constate Marie-Claude Dentan. Une peur totalement irrationnelle, regardez plutôt cette vidéo pour comprendre le pourquoi du comment :
Le problème d'un accident d'avion est son caractère définitif, rares sont les survivants. Chacun d'entre eux s'est fait une place dans l'imaginaire collectif, comme celui du vol Air France Paris-Rio ou le krach du Concorde le 25 juillet 2000. "Mais on oublie trop souvent que les accidents d'avion de ligne sont très rares", nuance Marie-Claude Dentan. Dans la série noire que nous connaissons, le vol de la Malaysia Airlines disparu le 8 mars 2014 dans l'Océan Indien concentre plus encore les peurs, "sans explication objective, l'imagination tricote les pires scénarios catastrophes. Un accident inexpliqué entretient la peur". Un avion qui disparaît sans laisser de trace, ça n'existe que dans les fictions comme la série Lost.
Le risque existe, mais...
Le travail que Marie-Claude Dentan a fait auprès de 7000 à 8000 passagers angoissés qu'elle a croisés au cours de sa carrière n'est pas d'enjoliver la réalité. "Oui, le risque existe" affirme-t-elle. "Mais il est assez faible. Il faut savoir ramener sa peur au niveau du risque existant". Pour certaines personnes, les phobiques par exemple, faire preuve d'une telle maîtrise est impossible. Mais tous les gens qui éprouvent cette peur ne la subissent pas au même degrés. Après des années passées à étudier l'aviophobie, la psychologue a pu établir une typologie de ces angoissés:
- Les terriens : ce sont les personnes qui ont peur de l'avion car ils se sentent trop éloignés de la Terre lorsqu'ils sont dans l'appareil.
- Les décideurs : ce sont des personnes assez entreprenantes dans la vie, en avion, elles se sentent dépossédées de leur pouvoir et donc en danger.
- Les phobiques : ce sont les personnes qui ont placé dans l'objet "avion" toutes les peurs qu'ils peuvent éprouver dans leur vie.
- Les personnes qui ont des difficultés à partir de chez eux, pour qui le voyage est un monde inconnu.
Pour essayer de raisonner ces personnes, la psychologue met l'accent sur la formation des personnels navigants : "Pour avoir suivi une formation de pilote, je sais qu'aucun autre métier ne forme sur le long terme comme celui de pilote. Le niveau de sécurité imposé aux personnes qui travaillent dans l'aérien est encore plus important qu'on ne l'imagine." C'est pourquoi, il faut partager sa peur sur l'avion, "si vous avez peur et que vous appréhendez le voyage parlez-en aux hôtesses et aux stewards, il faut communiquer et ne pas garder tout ça pour vous," conseille-t-elle.
Mais avant toute chose, n'annulez pas votre voyage en avion. La pire chose à faire en ces temps d'angoisse, reste encore d'éviter les voyages dans les airs. "C'est un mécanisme bien connu dans la psychologie, plus vous évitez quelque chose, plus la peur prendra de l'ampleur" met en garde Marie-Claude Dentan. Décontractez-vous et prenez votre carte d'embarquement.
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