Le mois saint est l’occasion pour la médina de se parer de ses plus beaux atours et de retrouver vie au rythme des expositions, des cafés et restaurants animés ou encore des soirées musicales.
Un incontournable du Ramadan pour beaucoup de Tunisiens, le cœur de la capitale, inscrit depuis 1979 au patrimoine mondial de l’UNESCO, regorge de trésors et d’histoires trop souvent méconnus.
Pour la deuxième année consécutive, la jeune association "Carthagina" se propose de faire (re)découvrir ces derniers à travers des visites guidées nocturnes ("Kharjet Carthagina"), menées avec passion par l’architecte doctorant Sofien Bey.
Après le succès du 19 juillet et face à l’engouement des nombreux Tunisiens, une deuxième date à été fixée aujourd’hui, 24 juillet. Une visite qui se déroulera encore une fois "à guichets fermés", plusieurs personnes réclamant même l’organisation d’une troisième soirée!
Au programme de cette visite gratuite: une dizaine de monuments historiques de la médina, dont le tourbet (mausolée) Aziza Othmana, la mosquée Hammouda Pacha, Dar Romdhane Bey ou encore la Madrasa Achouriya.
Photo: Facebook/Carthagina
Architecte de formation et chercheur en Histoire de l’Architecture Ottomane, la médina représente pour lui à la fois un "refuge et (une) source d’inspiration".
C’est donc tout naturellement qu’il a rejoint il y a deux ans l’association Carthagina, qui œuvre à la préservation et à la valorisation du patrimoine matériel et immatériel tunisien.
"Depuis de longues années, la médina de Tunis (…) ne cesse de subir une mutation la dénuant de son charme et de son histoire, et la propulsant de jour en jour vers l’oubli total", déplore Sofien.
Photo: Facebook/Carthagina
Un avis partagé également par d’autres associations comme "L’Mdina Wel Rabtine" ("Médina et Faubourgs", ou Actions Citoyennes en médina), dont un des objectifs est de redonner vie à des hammams en péril.
En avant-goût de ce qui attend les aficionados de la médina, Sofien nous en apprend un peu plus sur ces monuments riches en Histoire:
Il s’agit donc là d’une véritable histoire d’amour entre la médina et "la grande famille de Carthagina", histoire (et surtout Histoire) que Sofien Bey a hâte de repartager ce soir avec de nombreux curieux, fidèles au rendez-vous.
Un incontournable du Ramadan pour beaucoup de Tunisiens, le cœur de la capitale, inscrit depuis 1979 au patrimoine mondial de l’UNESCO, regorge de trésors et d’histoires trop souvent méconnus.
Pour la deuxième année consécutive, la jeune association "Carthagina" se propose de faire (re)découvrir ces derniers à travers des visites guidées nocturnes ("Kharjet Carthagina"), menées avec passion par l’architecte doctorant Sofien Bey.
Après le succès du 19 juillet et face à l’engouement des nombreux Tunisiens, une deuxième date à été fixée aujourd’hui, 24 juillet. Une visite qui se déroulera encore une fois "à guichets fermés", plusieurs personnes réclamant même l’organisation d’une troisième soirée!
Au programme de cette visite gratuite: une dizaine de monuments historiques de la médina, dont le tourbet (mausolée) Aziza Othmana, la mosquée Hammouda Pacha, Dar Romdhane Bey ou encore la Madrasa Achouriya.
"Passer ces ruelles et ces quartiers est pour moi un moment de transe et d’exaltation, à l’instar d’un derviche tourneur turc lors d’une séance de Sema, durant lequel j’adule portes et monuments", a confié Sofien Bey au HuffPost Maghreb, qui décrit ainsi sa relation si particulière avec les lieux: "La passion amoureuse est une manière d'entrer en résonance avec l'autre, corps et âme, et avec lui ou elle seuls (André Gorz - Lettre à D. Histoire d'un amour)".
Architecte de formation et chercheur en Histoire de l’Architecture Ottomane, la médina représente pour lui à la fois un "refuge et (une) source d’inspiration".
C’est donc tout naturellement qu’il a rejoint il y a deux ans l’association Carthagina, qui œuvre à la préservation et à la valorisation du patrimoine matériel et immatériel tunisien.
"Depuis de longues années, la médina de Tunis (…) ne cesse de subir une mutation la dénuant de son charme et de son histoire, et la propulsant de jour en jour vers l’oubli total", déplore Sofien.
"Si les Tunisiens savaient l’importance de cet héritage architectural dont nous disposons, la médina ne saurait jamais dans un état de délabrement pareil, d’où la multiplication des actions et des initiatives citoyennes afin de sauver et faire renaître le legs de nos ancêtres."
Un avis partagé également par d’autres associations comme "L’Mdina Wel Rabtine" ("Médina et Faubourgs", ou Actions Citoyennes en médina), dont un des objectifs est de redonner vie à des hammams en péril.
En avant-goût de ce qui attend les aficionados de la médina, Sofien nous en apprend un peu plus sur ces monuments riches en Histoire:
Saviez-vous que…?
- Le plus vieux monument de la médina de Tunis est la grande mosquée Al Zitouna, qui représente un témoignage concret de dix siècles d’architecture dans la médina. Sa fondation remonte au gouverneur Abdallah Ibn Habhab (732) ou peut être à Hassen Ibn Noômen.
- La princesse tunisienne mouradite Aziza Othmana, célèbre pour ses actes de bienfaisance, avait émis un souhait dans son testament qui s’est exhaussé durant presque trois siècles.
Vers la fin de sa vie, elle affranchit ses esclaves et constitua ses biens en "habous". Dans son testament, Aziza Othmana déclara également son vœu de voir des fleurs déposées sur sa tombe. Son vœu fut exhaussé de son décès en 1669 jusqu’à l’indépendance de Tunis. Durant pratiquement trois siècles, cette tradition fut conservée et les fleurs furent déposées sur sa tombe, abritée actuellement dans sa nécropole près de la zawiya de Sidi Ben Arous.
Il s’agit donc là d’une véritable histoire d’amour entre la médina et "la grande famille de Carthagina", histoire (et surtout Histoire) que Sofien Bey a hâte de repartager ce soir avec de nombreux curieux, fidèles au rendez-vous.
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