Les Pays-Bas observent ce mercredi un jour de deuil national en accueillant le retour des premiers corps de victimes du crash du vol MH17 en Ukraine, tandis que l'Union européenne prépare de nouvelles sanctions ciblées contre la Russie.
"Nous avons tous le coeur brisé": le président des Etats-Unis Barack Obama a ainsi rendu hommage aux disparus, lors d'une brève visite à l'ambassade des Pays-Bas à Washington, promettant de travailler avec les Néerlandais "pour assurer que les victimes soient retrouvées et que justice" soit faite.
Une cérémonie d'adieu se déroulera à 11H00 locales (8H00 GMT) à l'aéroport de Kharkiv en Ukraine avant le départ du premier appareil qui doit ramener aux Pays-Bas les restes humains de passagers de l'avion malaisien, probablement abattu par un missile parti de la zone contrôlée par les rebelles soutenus par la Russie, dans l'est de l'Ukraine. Sur 298 victimes, 193 sont néerlandaises.
La plupart des dépouilles sont arrivées mardi à Kharkiv à bord d'un train réfrigéré, mais des fragments de corps se trouvent encore sur le site du crash non sécurisé, a indiqué la mission d'observation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
"Il y a des restes humains qui n'ont pas été enlevés", a dit Michael Bociurkiw, porte-parole de la mission de l'OSCE. Cela pourrait expliquer l'incertitude concernant le nombre des corps retrouvés. Selon les autorités ukrainiennes le train venu du site du crash en zone rebelle en avait apporté 282 alors que des experts néerlandais ont déclaré être certains seulement "d'avoir 200 corps", selon Jan Tuinder, chef de la délégation néerlandaise en Ukraine.
L'avion qui en transportera une première partie doit atterrir mercredi à Eindhoven, dans le sud des Pays-Bas, d'où les dépouilles seront transportées vers une base militaire à Hilversum, au sud-est d'Amsterdam, à environ 100 km de l'aéroport.
Les boîtes noires de l'appareil malaisien devraient être emmenées par un avion militaire belge en Grande-Bretagne où les renseignements qu'elles contiennent doivent être analysés. Il est peu probable, cependant, qu'ils permettent d'identifier l'origine du tir fatal.
L'Union européenne a annoncé qu'elle préparait de nouvelles sanctions contre la Russie, malgré un certain assouplissement des rebelles qui ont permis l'évacuation des dépouilles des passagers du vol MH17, après quatre jours de tension.
Gestes d'apaisement
Le renseignement américain devait présenter mardi des éléments de preuve accréditant la thèse de la responsabilité des rebelles prorusses dans le crash du Boeing 777 de Malaysia Airlines dans l'est de l'Ukraine.
"De nombreuses preuves ont déjà été présentées et elles dressent un tableau assez convaincant", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest.
L'UE établira jeudi une nouvelle liste de personnalités et d'entités russes visées par des sanctions ciblées en raison de leur soutien aux séparatistes prorusses, a annoncé mardi la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.
Auparavant, le ministre autrichien des Affaires étrangères, Sebastian Kurz, a indiqué en marge d'une réunion avec ses homologues à Bruxelles que la Commission allait "être mandatée pour préparer des sanctions ciblées dans les secteurs des technologies clés et militaires".
Selon une autre source, les mesures sectorielles envisagées pourraient aussi toucher l'accès aux marchés financiers européens, les biens dits à double usage civil et militaire et le secteur de l'énergie, en particulier pétrolier et gazier. Il n'a pas été précisé s'il s'agirait de sanctions économiques d'envergure dites de "phase 3", dont l'adoption nécessiterait une nouvelle réunion des chefs d'Etat et de gouvernement.
Les gestes d'apaisement des rebelles à l'égard de la communauté internationale, en particulier un cessez-le-feu décrété autour du site du crash, ont été accompagnés de déclarations russes allant dans le même sens. Ainsi, le président Vladimir Poutine a assuré que "la Russie ferait tout ce qui est en son pouvoir pour une enquête complète, impliquant toutes les parties, en profondeur et transparente".
40.000 soldats russes à la frontière
Sur le terrain, Kiev a annoncé que le drapeau national a été hissé sur la mairie de Severodonetsk, ville de 110.000 habitants à une centaine de km de Lougansk, reprise aux rebelles. L'administration régionale signalait 5 morts parmi la population civile au cours des dernières 24 heures, tandis que l'armée ukrainienne citait le chiffre de treize soldats tués dans ses rangs.
Les combats se poursuivaient mardi près de Donetsk, chef-lieu de la région séparatiste. Un journaliste de l'AFP a pu entendre des tirs d'artillerie provenant du côté des forces loyalistes dans le village Oktiabrski près de l'aéroport et de fortes explosions.
Kiev reste préoccupé par la présence de plus de 40.000 soldats russes massés à la frontière russo-ukrainienne ainsi que des centaines d'armes lourdes, selon le secrétaire du conseil de sécurité nationale et de défense ukrainien Andriï Paroubiï. Cent cinquante chars, 400 blindés et 500 systèmes d'artillerie russes sont déployés près de la frontière en face de Donetsk, a-t-il dit.
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Pavlo Klimkine, a affirmé à Bruxelles, lors d'une réunion au Parlement européen que "même après l'acte terroriste contre l'avion malaisien, la Russie n'a pas cessé ses livraisons illégales d'armes et de matériel militaire en Ukraine".
"Nous avons tous le coeur brisé": le président des Etats-Unis Barack Obama a ainsi rendu hommage aux disparus, lors d'une brève visite à l'ambassade des Pays-Bas à Washington, promettant de travailler avec les Néerlandais "pour assurer que les victimes soient retrouvées et que justice" soit faite.
Une cérémonie d'adieu se déroulera à 11H00 locales (8H00 GMT) à l'aéroport de Kharkiv en Ukraine avant le départ du premier appareil qui doit ramener aux Pays-Bas les restes humains de passagers de l'avion malaisien, probablement abattu par un missile parti de la zone contrôlée par les rebelles soutenus par la Russie, dans l'est de l'Ukraine. Sur 298 victimes, 193 sont néerlandaises.
La plupart des dépouilles sont arrivées mardi à Kharkiv à bord d'un train réfrigéré, mais des fragments de corps se trouvent encore sur le site du crash non sécurisé, a indiqué la mission d'observation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
LIRE AUSSI: Ukraine: le système de missile utilisé contre l'avion venait de Russie, selon Kerry
"Il y a des restes humains qui n'ont pas été enlevés", a dit Michael Bociurkiw, porte-parole de la mission de l'OSCE. Cela pourrait expliquer l'incertitude concernant le nombre des corps retrouvés. Selon les autorités ukrainiennes le train venu du site du crash en zone rebelle en avait apporté 282 alors que des experts néerlandais ont déclaré être certains seulement "d'avoir 200 corps", selon Jan Tuinder, chef de la délégation néerlandaise en Ukraine.
L'avion qui en transportera une première partie doit atterrir mercredi à Eindhoven, dans le sud des Pays-Bas, d'où les dépouilles seront transportées vers une base militaire à Hilversum, au sud-est d'Amsterdam, à environ 100 km de l'aéroport.
Les boîtes noires de l'appareil malaisien devraient être emmenées par un avion militaire belge en Grande-Bretagne où les renseignements qu'elles contiennent doivent être analysés. Il est peu probable, cependant, qu'ils permettent d'identifier l'origine du tir fatal.
L'Union européenne a annoncé qu'elle préparait de nouvelles sanctions contre la Russie, malgré un certain assouplissement des rebelles qui ont permis l'évacuation des dépouilles des passagers du vol MH17, après quatre jours de tension.
Gestes d'apaisement
Le renseignement américain devait présenter mardi des éléments de preuve accréditant la thèse de la responsabilité des rebelles prorusses dans le crash du Boeing 777 de Malaysia Airlines dans l'est de l'Ukraine.
"De nombreuses preuves ont déjà été présentées et elles dressent un tableau assez convaincant", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest.
L'UE établira jeudi une nouvelle liste de personnalités et d'entités russes visées par des sanctions ciblées en raison de leur soutien aux séparatistes prorusses, a annoncé mardi la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.
Auparavant, le ministre autrichien des Affaires étrangères, Sebastian Kurz, a indiqué en marge d'une réunion avec ses homologues à Bruxelles que la Commission allait "être mandatée pour préparer des sanctions ciblées dans les secteurs des technologies clés et militaires".
Selon une autre source, les mesures sectorielles envisagées pourraient aussi toucher l'accès aux marchés financiers européens, les biens dits à double usage civil et militaire et le secteur de l'énergie, en particulier pétrolier et gazier. Il n'a pas été précisé s'il s'agirait de sanctions économiques d'envergure dites de "phase 3", dont l'adoption nécessiterait une nouvelle réunion des chefs d'Etat et de gouvernement.
Les gestes d'apaisement des rebelles à l'égard de la communauté internationale, en particulier un cessez-le-feu décrété autour du site du crash, ont été accompagnés de déclarations russes allant dans le même sens. Ainsi, le président Vladimir Poutine a assuré que "la Russie ferait tout ce qui est en son pouvoir pour une enquête complète, impliquant toutes les parties, en profondeur et transparente".
40.000 soldats russes à la frontière
Sur le terrain, Kiev a annoncé que le drapeau national a été hissé sur la mairie de Severodonetsk, ville de 110.000 habitants à une centaine de km de Lougansk, reprise aux rebelles. L'administration régionale signalait 5 morts parmi la population civile au cours des dernières 24 heures, tandis que l'armée ukrainienne citait le chiffre de treize soldats tués dans ses rangs.
Les combats se poursuivaient mardi près de Donetsk, chef-lieu de la région séparatiste. Un journaliste de l'AFP a pu entendre des tirs d'artillerie provenant du côté des forces loyalistes dans le village Oktiabrski près de l'aéroport et de fortes explosions.
Kiev reste préoccupé par la présence de plus de 40.000 soldats russes massés à la frontière russo-ukrainienne ainsi que des centaines d'armes lourdes, selon le secrétaire du conseil de sécurité nationale et de défense ukrainien Andriï Paroubiï. Cent cinquante chars, 400 blindés et 500 systèmes d'artillerie russes sont déployés près de la frontière en face de Donetsk, a-t-il dit.
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Pavlo Klimkine, a affirmé à Bruxelles, lors d'une réunion au Parlement européen que "même après l'acte terroriste contre l'avion malaisien, la Russie n'a pas cessé ses livraisons illégales d'armes et de matériel militaire en Ukraine".
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