Trois sous-officiers algériens de la Garde Républicaine ont participé, ce matin, au défilé du 14-Juillet qui s'est déroulé sur les Champs-Elysées à Paris.
L'Algérie avait été invitée à prendre part au défilé aux côtés des 80 nations conviées pour la commémoration du centenaire de la Première guerre mondiale au cours de laquelle périrent 23.000 des 173.000 combattants algériens.
Mais cette participation défendue aujourd’hui par le président Abdelaziz Bouteflika comme "un hommage de la France aux victimes algériennes de la première guerre mondiale, ainsi que sa reconnaissance des sacrifices du peuple algérien" a été constamment contestée par différents horizons.
En France, l'extrême droite est montée au créneau tandis qu'en Algérie certains vitupèrent le double langage du pouvoir au sujet du rapport avec la France.
Déjà dénoncée au nom de l'Histoire, la participation de l'Algérie au 14-Juillet a été encore plus contestée suite au déclenchement de l'offensive israélienne contre Gaza, il y a une semaine.
En exprimant la "solidarité" de la France avec Israël "face aux tirs de roquettes en provenance de Gaza", le 9 juillet, le président français François Hollande s'est attiré l'inimité des opinions arabes, maghrébines en particulier.
Sur les réseaux sociaux, les réactions ont été immédiates. L'appel au boycott par l'Algérie du défilé du 14-Juillet s'est rapidement répandu.
En Tunisie, suite au post du journaliste Soufiane Ben Farhat sur son mur Facebook, le 10 juillet, plusieurs personnalités politiques et culturelles du pays ont décliné l'invitation de l'Ambassade de France à Tunis pour la cérémonie du 14 juillet.
Une manifestation de soutien au peuple palestinien a, par ailleurs, été organisée devant l'Ambassade de Palestine à Alger, ce matin à 11 heures, au moment où les officiers algériens battaient le pavé des Champs-Elysées.
Repentance
A contre-courant du chef de l'Etat, les partis politiques et la société civile algérienne ont dénoncé un devoir de mémoire inachevé, dès l'officialisation de la participation de l'Algérie au défilé du 14-Juillet, le 6 juillet dernier. "La France continue à refuser de reconnaître ses crimes, et nos autorités nous empêchent d'incriminer la colonisation française en Algérie", a déclaré le député du parti Front de la justice et du développement, Lakhdar Benkhellaf, à France 24.
"On pourra imaginer un défilé militaire ensemble lorsque l'ancienne puissance coloniale présentera ses excuses pour les crimes commis en Algérie", a, de son côté confié au quotidien algérien El Watan, Saïd Abadou, secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidins, qui réclame une "repentance" de la France sur les crimes du colonialisme.
Le même quotidien dénonçait, dans son édito du 4 juillet, "une lecture séquentielle de l’histoire". "Pourquoi donc commémorer la séquence de la Grande guerre, ou la participation algérienne forcée à la Seconde Guerre mondiale, en occultant le refus colonial de reconnaître la dignité aux Algériens, réduits au statut de chair à canon de l’Empire qui se meurt ?", interrogeait le journaliste Adlène Meddi dans son édito "C’est Fanon qu’on assassine".
L'Algérie avait été invitée à prendre part au défilé aux côtés des 80 nations conviées pour la commémoration du centenaire de la Première guerre mondiale au cours de laquelle périrent 23.000 des 173.000 combattants algériens.
Mais cette participation défendue aujourd’hui par le président Abdelaziz Bouteflika comme "un hommage de la France aux victimes algériennes de la première guerre mondiale, ainsi que sa reconnaissance des sacrifices du peuple algérien" a été constamment contestée par différents horizons.
En France, l'extrême droite est montée au créneau tandis qu'en Algérie certains vitupèrent le double langage du pouvoir au sujet du rapport avec la France.
Déjà dénoncée au nom de l'Histoire, la participation de l'Algérie au 14-Juillet a été encore plus contestée suite au déclenchement de l'offensive israélienne contre Gaza, il y a une semaine.
En exprimant la "solidarité" de la France avec Israël "face aux tirs de roquettes en provenance de Gaza", le 9 juillet, le président français François Hollande s'est attiré l'inimité des opinions arabes, maghrébines en particulier.
LIRE AUSSI: François Hollande tente de nuancer un soutien fortement critiqué aux opérations israéliennes contre Gaza
Sur les réseaux sociaux, les réactions ont été immédiates. L'appel au boycott par l'Algérie du défilé du 14-Juillet s'est rapidement répandu.
Les autorités Algériennes devraient avoir honte d'assister au #14juillet a côté d'un soumis comme Hollande #Boycotté soutenez la #Palestine
— Y'A TROP DE QUOI ? (@MuzzaM786) July 13, 2014
L'#Algerie doit boycotter le #14juillet en soutien à la #Palestine et pour protester contre la lâcheté française sur #Gaza
— Madjid Messaoudene (@MadjidFalastine) July 12, 2014
En Tunisie, suite au post du journaliste Soufiane Ben Farhat sur son mur Facebook, le 10 juillet, plusieurs personnalités politiques et culturelles du pays ont décliné l'invitation de l'Ambassade de France à Tunis pour la cérémonie du 14 juillet.
Une manifestation de soutien au peuple palestinien a, par ailleurs, été organisée devant l'Ambassade de Palestine à Alger, ce matin à 11 heures, au moment où les officiers algériens battaient le pavé des Champs-Elysées.
L'hommage de la France aux victimes algériennes, une reconnaissance au peuple algérien, selon Bouteflika
Le chef de l’Etat a salué l'hommage rendu par la France aux victimes algériennes de la première guerre mondiale. Un hommage, qui selon, lui exprime la reconnaissance des sacrifices du peuple algérien et son attachement aux idéaux de liberté qui lui ont permis de recouvrer son indépendance.
Dans un message de félicitations adressé à son homologue français, François Hollande, à l'occasion de la fête nationale de son pays, Bouteflika dira «en décidant de rendre hommage aux milliers de victimes algériennes de la première guerre mondiale, à l'occasion de ces célébrations du 14 Juillet, vous avez su, M. le président, reconnaître les sacrifices du peuple algérien et son attachement aux idéaux de liberté qui lui ont permis de recouvrer chèrement son indépendance et sa souveraineté et de participer au recouvrement de la liberté du peuple français".
"Cette reconnaissance des sacrifices du peuple algérien nous conforte dans notre élan partagé de construire, entre nos deux pays, un partenariat d'exception qui répond à nos intérêts mutuels et aux attentes de nos deux peuples", a noté le président de la République.
Repentance
A contre-courant du chef de l'Etat, les partis politiques et la société civile algérienne ont dénoncé un devoir de mémoire inachevé, dès l'officialisation de la participation de l'Algérie au défilé du 14-Juillet, le 6 juillet dernier. "La France continue à refuser de reconnaître ses crimes, et nos autorités nous empêchent d'incriminer la colonisation française en Algérie", a déclaré le député du parti Front de la justice et du développement, Lakhdar Benkhellaf, à France 24.
"On pourra imaginer un défilé militaire ensemble lorsque l'ancienne puissance coloniale présentera ses excuses pour les crimes commis en Algérie", a, de son côté confié au quotidien algérien El Watan, Saïd Abadou, secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidins, qui réclame une "repentance" de la France sur les crimes du colonialisme.
Le même quotidien dénonçait, dans son édito du 4 juillet, "une lecture séquentielle de l’histoire". "Pourquoi donc commémorer la séquence de la Grande guerre, ou la participation algérienne forcée à la Seconde Guerre mondiale, en occultant le refus colonial de reconnaître la dignité aux Algériens, réduits au statut de chair à canon de l’Empire qui se meurt ?", interrogeait le journaliste Adlène Meddi dans son édito "C’est Fanon qu’on assassine".
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