L'introduction de la "derja" (dialecte en arabe) à l’école primaire serait-elle la solution à la crise de l’enseignement au Maroc? Voici la question qui agite actuellement la classe politique marocaine.
Entre les partisans de la "derja" et ceux de l’arabe classique, le débat est houleux car il s'agit de deux questions délicates, celle de l’identité marocaine et celle de l’échec de l’enseignement public.
La "derja", une langue plus accessible et moins discriminante
Se basant sur plusieurs études, la fondation Zakoura-éducation, association qui lutte contre l'analphabétisme, notamment dans le monde rural, affirme que les Marocains maîtriseraient de moins en moins l’arabe classique et le français. Conséquence de ce phénomène, la "derja" serait devenue au cours de ces dernières années, la langue dominante en matière de communication et de publicité.
Au Maroc, l'échec de la politique d’arabisation de masse a laissé survivre dans l'espace privé les langues parlées à la maison, telles que la "derja" et l’amazigh.
La fondation Zakoura-éduaction dresse également un constat alarmant de l’enseignement préscolaire au Maroc: à la sixième année du primaire, seulement 6% des élèves maîtrisent l’arabe et 1% le français. Et 350 000 élèves abandonnent les bancs de l’école chaque année.
De ce fait, la proposition de Noureddine Ayouch, président de la fondation, d’intégrer le dialecte dès l’école primaire, serait une manière de répondre aux problèmes d'insertion professionnelle.
Mais la réaction des défenseurs de l’arabe classique n’a pas tardé à venir. Les critiques les plus virulentes proviennent du Premier ministre Abdelilah Benkirane qui a qualifié les propositions de Noureddine Ayouch de “menace aux fondements de l’Etat marocain”.
Une “initiative superflue”?
Lors d’un débat télévisé sur la chaine 2M avec Noureddine Ayouch, l'intellectuel Abdellah Laroui, qualifie cette initiative de "superflue" car la "derja" devrait rester cantonnée à l'oral.
Nourredine Ayouch rappelle que le dialecte présentait l'avantage d'être plus accessible et donc moins discriminant. Mais aussi qu’il était nécessaire de simplifier les règles d’enseignement de la langue arabe afin de faciliter l'apprentissage.
Faut-il limiter l'usage du dialecte que maîtrisent tous les marocains à l'oral, ou commencer à le transcrire pour en faire une langue à part entière. La question de l'identité, inhérente au débat, le rend particulièrement épineux.
Entre les partisans de la "derja" et ceux de l’arabe classique, le débat est houleux car il s'agit de deux questions délicates, celle de l’identité marocaine et celle de l’échec de l’enseignement public.
La "derja", une langue plus accessible et moins discriminante
Se basant sur plusieurs études, la fondation Zakoura-éducation, association qui lutte contre l'analphabétisme, notamment dans le monde rural, affirme que les Marocains maîtriseraient de moins en moins l’arabe classique et le français. Conséquence de ce phénomène, la "derja" serait devenue au cours de ces dernières années, la langue dominante en matière de communication et de publicité.
Au Maroc, l'échec de la politique d’arabisation de masse a laissé survivre dans l'espace privé les langues parlées à la maison, telles que la "derja" et l’amazigh.
La fondation Zakoura-éduaction dresse également un constat alarmant de l’enseignement préscolaire au Maroc: à la sixième année du primaire, seulement 6% des élèves maîtrisent l’arabe et 1% le français. Et 350 000 élèves abandonnent les bancs de l’école chaque année.
De ce fait, la proposition de Noureddine Ayouch, président de la fondation, d’intégrer le dialecte dès l’école primaire, serait une manière de répondre aux problèmes d'insertion professionnelle.
“C’est la meilleure manière d’apprendre aux enfants les choses de la vie et les fondamentaux de la communication. En plus, la darija est parlée par 90% des Marocains”, explique t-il.
Mais la réaction des défenseurs de l’arabe classique n’a pas tardé à venir. Les critiques les plus virulentes proviennent du Premier ministre Abdelilah Benkirane qui a qualifié les propositions de Noureddine Ayouch de “menace aux fondements de l’Etat marocain”.
Une “initiative superflue”?
Lors d’un débat télévisé sur la chaine 2M avec Noureddine Ayouch, l'intellectuel Abdellah Laroui, qualifie cette initiative de "superflue" car la "derja" devrait rester cantonnée à l'oral.
Nourredine Ayouch rappelle que le dialecte présentait l'avantage d'être plus accessible et donc moins discriminant. Mais aussi qu’il était nécessaire de simplifier les règles d’enseignement de la langue arabe afin de faciliter l'apprentissage.
Faut-il limiter l'usage du dialecte que maîtrisent tous les marocains à l'oral, ou commencer à le transcrire pour en faire une langue à part entière. La question de l'identité, inhérente au débat, le rend particulièrement épineux.