L'offensive d'Israël contre le Hamas palestinien à Gaza risque de déboucher sur une invasion du territoire palestinien, au risque d'un conflit long et meurtrier en l'absence de toute médiation extérieure.
"Rester en vie", résume le géopolitologue Daniel Nisman.
Le mouvement islamiste est aux abois à Gaza, en proie à d'énormes difficultés financières, malgré son accord de réconciliation avec l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine) de Mahmoud Abbas, et abandonné par l'Egypte depuis la chute des Frères musulmans au Caire.
"Le Hamas n'a plus rien à perdre", renchérit Moukhaïmer Abou Saada, politologue à l'université al-Aqsa de Gaza.
En outre, le Hamas cherche "des "victoires à brandir à la "Rue" palestinienne" selon Daniel Nisman:
Des Palestiniens se tiennent devant les restes d'un bâtiment détruit à la suite d'un raid aérien israélien à Beit Hanu, dans le nord de la bande de Gaza le 9 juillet
"Il faut qu'à la fin des combats, le Hamas ne dispose plus de moyens de produire des roquettes", résume Gilad Erdan, membre du cabinet de sécurité.
Israël s'apprête à une campagne de longue haleine, contrairement à sa dernière opération "Pilier de Défense" contre Gaza en novembre 2012.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a appelé les Israéliens à "faire preuve de patience".
Deux sortes d'opérations terrestres sont possibles:
"Le Hamas calcule qu’Israël ne se lancera que dans une opération terrestre limitée car réoccuper la bande de Gaza est pratiquement impossible. Le coût serait exorbitant", analyse Moukhaïmer Abou Saada.
"Si une roquette frappe le centre de Tel-Aviv ou fait un premier mort en Israël, le timing d'une intervention terrestre pourrait s’accélérer", prédit Daniel Nisman.
Un missile tiré par le système anti-roquettes "Dôme de fer" d'Israël le 9 juillet
Le Hamas a la capacité de tenir environ six semaines, avec un arsenal estimé à 10.000 missiles, selon les experts de défense israéliens.
Le Hamas a réussi à créer la "surprise" en parvenant à tirer des roquettes à longue portée dans le nord d'Israël, à plus de 160 km de la bande de Gaza, soit l'objectif le plus éloigné jamais touché par un projectile palestinien.
Daniel Nissan souligne toutefois que "les missiles les plus perfectionnés et de plus longue portée sont lancés avec parcimonie alors que pour le reste de son stock le Hamas a l’intention de tirer sans compter".
En outre, Amos Gilad, conseiller pour les affaires stratégiques au ministère de la Défense, estime peu probable que le Hamas reçoive un appui du Hezbollah chiite libanais sous forme de frappes contre Israël.
Des Palestiniens affrontent des soldats israéliens aux portes de la colonie juive de Beit El implantée en Cisjordanie, près de Ramallah le 9 juillet
Tous les regards sont tournés vers l'Égypte, le médiateur privilégié lors des crises précédentes entre Israël et le Hamas.
"Il n’y a pas de médiation à proprement parler", a précisé à l'AFP Badr Abdel Laty, porte-parole du ministère des Affaires étrangères au Caire, reconnaissant toutefois l'existence de "contacts" avec les Palestiniens à Gaza, Ramallah et Tel-Aviv qui n'ont pas "donné de résultats"
Pour Daniel Nisman, cette médiation est vouée à l’échec car "L'Egypte de Sissi (le président égyptien) a déjà fait savoir au Hamas la semaine dernière qu'elle refusait de mettre une pression exagérée sur Israël".
Dans ce cas, le Hamas pourrait alors se tourner vers le Fatah de Mahmoud Abbas ou la Turquie, selon Moukhaïmer Abou Saada.
- Quels sont les objectifs du Hamas?
"Rester en vie", résume le géopolitologue Daniel Nisman.
Le mouvement islamiste est aux abois à Gaza, en proie à d'énormes difficultés financières, malgré son accord de réconciliation avec l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine) de Mahmoud Abbas, et abandonné par l'Egypte depuis la chute des Frères musulmans au Caire.
"Le Hamas n'a plus rien à perdre", renchérit Moukhaïmer Abou Saada, politologue à l'université al-Aqsa de Gaza.
En outre, le Hamas cherche "des "victoires à brandir à la "Rue" palestinienne" selon Daniel Nisman:
- l'allègement du blocus imposé par Israël et l'Egypte.
- un coup militaire spectaculaire contre Israël, comme la destruction d'un avion israélien, l'infiltration d'un commando en Israël ou des roquettes sur le centre de Tel-Aviv.
- Quels sont les objectifs d'Israël?
"Il faut qu'à la fin des combats, le Hamas ne dispose plus de moyens de produire des roquettes", résume Gilad Erdan, membre du cabinet de sécurité.
Israël s'apprête à une campagne de longue haleine, contrairement à sa dernière opération "Pilier de Défense" contre Gaza en novembre 2012.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a appelé les Israéliens à "faire preuve de patience".
- Quelle est la probabilité qu'Israël déclenche une opération terrestre?
Deux sortes d'opérations terrestres sont possibles:
- L'une de longue durée, qui consisterait à "nettoyer" complètement la bande de Gaza des infrastructures du Hamas.
- L'autre, plus courte et de moindre envergure, réclamée par l'opinion publique israélienne, qui affaiblirait la capacité militaire des organisations armées de Gaza.
"Le Hamas calcule qu’Israël ne se lancera que dans une opération terrestre limitée car réoccuper la bande de Gaza est pratiquement impossible. Le coût serait exorbitant", analyse Moukhaïmer Abou Saada.
"Si une roquette frappe le centre de Tel-Aviv ou fait un premier mort en Israël, le timing d'une intervention terrestre pourrait s’accélérer", prédit Daniel Nisman.
- Le Hamas est-il préparé à un conflit de longue durée?
Le Hamas a la capacité de tenir environ six semaines, avec un arsenal estimé à 10.000 missiles, selon les experts de défense israéliens.
Le Hamas a réussi à créer la "surprise" en parvenant à tirer des roquettes à longue portée dans le nord d'Israël, à plus de 160 km de la bande de Gaza, soit l'objectif le plus éloigné jamais touché par un projectile palestinien.
Daniel Nissan souligne toutefois que "les missiles les plus perfectionnés et de plus longue portée sont lancés avec parcimonie alors que pour le reste de son stock le Hamas a l’intention de tirer sans compter".
En outre, Amos Gilad, conseiller pour les affaires stratégiques au ministère de la Défense, estime peu probable que le Hamas reçoive un appui du Hezbollah chiite libanais sous forme de frappes contre Israël.
- Des médiations internationales sont-elles en cours?
Tous les regards sont tournés vers l'Égypte, le médiateur privilégié lors des crises précédentes entre Israël et le Hamas.
"Il n’y a pas de médiation à proprement parler", a précisé à l'AFP Badr Abdel Laty, porte-parole du ministère des Affaires étrangères au Caire, reconnaissant toutefois l'existence de "contacts" avec les Palestiniens à Gaza, Ramallah et Tel-Aviv qui n'ont pas "donné de résultats"
Pour Daniel Nisman, cette médiation est vouée à l’échec car "L'Egypte de Sissi (le président égyptien) a déjà fait savoir au Hamas la semaine dernière qu'elle refusait de mettre une pression exagérée sur Israël".
Dans ce cas, le Hamas pourrait alors se tourner vers le Fatah de Mahmoud Abbas ou la Turquie, selon Moukhaïmer Abou Saada.
LIRE AUSSI:
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.