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Ramadan en Tunisie: Les traditions en voie de disparition

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En plus d'être un des piliers de l'Islam, le Ramadan est une période de traditions et de festivités. À cause des mutations de la société, certaines traditions n'ont pas été préservées. Voici une liste de traditions perdues ou en voie de disparition qui raviveront les souvenirs de certains:

  • "Boutabla" (l'homme au tambour):


tabbel

Le Boutabla est une tradition ancienne pratiquée généralement par un homme aux revenus modestes qui se charge de réveiller les habitants d'un quartier pour le "shour", le repas précédant le lever du soleil et le début du jeûne quotidien.

Il les réveille d'une manière assez originale, en tapant sur un tambour et en criant "Koumou tsaharou!" ("réveillez-vous pour le shour"). Le Boutabla n'existe quasiment plus sauf dans quelques quartiers à titre privé ou à titre exceptionnel. C'est ainsi qu'un "tabbel" est allé tambouriner devant les cafés du quartier d'Ennasr (Ariana), la première semaine du mois de Ramadan, pour rappeler aux clients l'heure du "shour".

  • "El Madfaâ" (Le canon):


canon war

"El Madfaâ" est le coup de canon tiré à blanc pour annoncer la rupture du jeûne. Il est également utilisé pour annoncer le début et la fin du Ramadan.

Depuis la révolution, les dernières villes comme le Kef ont cessé de pratiquer cette tradition pour des raisons de sécurité, a assuré Abdessatar Amemou, historien et spécialiste des traditions et de la Médina, au HuffPost Maghreb.

  • "El Kawech" (le boulanger):


four boulangerie

À la fin du Ramadan, les familles préparaient leurs pâtisseries à la maison et allaient au "Kawech" pour les faire cuire dans le four mis à disposition. On voyait alors des hommes et des femmes defiler avec de grands plateaux remplis de pâtisseries pas encore cuites en direction du boulanger du quartier.

Si cette tradition perdure encore dans les quartiers populaires, à présent, une majorité de Tunisiens achète ses gâteaux chez les pâtissiers spécialisés.

  • "El Moussem":


jewelery

"El Moussem" représente les cadeaux offerts à la future mariée de la part du futur époux et de sa famille (bijoux, service de vaisselle, etc.) à l'occasion de "lilet 27", veille du 27ème jour du Ramadan.

Cette nuit est appelée "laylat Al-Qadr" (la nuit du Destin), une nuit de haute spiritualité, coïncidant avec la révélation du Coran.

  • "Le Kafichanta":





Le "Kafichanta" est une déformation du français "café chanté", a indiqué Abdessatar Amemou. Ce type de divertissement a duré du début des années 50 aux années 70 dans des salles comme "Salet el Fath" à Bab Souika, "salet el Âyachi" ou encore "Salet madrid" qui n'existent plus.

Il s'agissait de lieux de fêtes populaires où les gens échangeaient, assistaient à des spectacles de chant avec des artistes reconnus de l'époque comme: Chafya Rochdi, Ali Riahi, El Hattab, Fatheya Khairi, la fameuse Zohra Lambouba qui veut littéralement dire Zohra l'ampoule ou encore des spectacles de danse avec Zina et Aziza.

  • "El Fdéwi":


tunisian old man

"El Fdéwi" est un personnage qui racontait des histoires et récitait des proverbes ou poèmes dans les cafés. Il le faisait aussi en dehors du mois de Ramadan, mais cette tradition n'existe plus. Par exemple, dans des cafés connus comme "El Onk", dans le quartier de Halfaouine, quand "El Fdéwi" animait les soirées les prix des boissons doublaient.

  • "El Tkazdir":


copper

"El Tkazdir" consiste à enduire la vaisselle en cuivre d'antirouille pour qu'elle ne s'oxyde pas. Cela se faisant généralement pour les préparatifs du mois de Ramadan et de la fête de l'Aïd. Le "Tkazdir" est un métier qui n'existe quasiment plus. Il en reste trois à Tunis et un dans la ville de Kairouan, nous confirme Abdessatar Amemou.

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