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Debbo 52, un "Art lab" multidisciplinaire à découvrir à Tunis (PHOTOS)

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Un vent de renouveau souffle sur la scène artistique tunisienne depuis quelque temps. De nouveaux espaces, cinémas ou laboratoires d’art sont en train de fleurir au grand bonheur des artistes et des amateurs.

Le HuffPost Maghreb a visité pour vous un nouvel espace qui s’intéresse à l’art vidéo entre autres, inauguré le 25 Juin 2014.

taabir


Debbo 52, est situé à quelques minutes de l’avenue Habib Bourguiba, au 52, rue Houcine Bouzayane, un quartier d’anciens hangars, au milieu des mécaniciens et des quincailleries, derrière une porte vitrée qui ne paye pas de mine.

Dès qu’on y pénètre, on aperçoit en premier la petite scène de théâtre. Exposés sur les murs, des photos, des gravures, des dessins, des collages et de la peinture, d’artistes reconnus tels que les photographes Zied Ben Romdhane et Douraïd Souissi , ou Myriam Aouni et Slimene El Kamel pour la gravure et les techniques mixtes.


C’est un espace dédié à la création qui se revendique progressiste et alternatif.

debbo 52


Le fait que Debbo 52 soit dans le grand Tunis est un choix qui appuie la volonté des fondateurs de prendre leurs distances avec les endroits élitistes. Pour eux c'est un laboratoire d’expérimentations accessible aux enfants, aux jeunes et aux moins jeunes.

Qui est derrière cet espace ?

Rafik Omrani et son association tunisienne de l’expression artistique numérique: Taabir (expression) sont les créateurs de cet espace.

rafik omrani

Il a d'abord été diplômé en Marketing, ensuite de l’Institut de Presse et des sciences de l'information (L'IPSI) en communication. Rafik Omrani travaille en premier temps dans la finance, comme sous directeur financier un certain temps avant de poursuivre enfin son rêve et d'intégrer l’Ecole des Beaux Arts à Nabeul.

Sa première oeuvre est un film d'animation intitulé "kharmouj" réalisé avec très peu de moyens et qui a eu du succès sur le net avant d'être projeté au festival de Dakar. Rafik enchaîne ensuite avec le court métrage "Ali weld soltana" dans le cadre de "Dix courts pour une cause".

Son plus grand succès a été "Fellegas 2011", grand prix de la cinquième édition du festival "Miroirs et cinémas d’Afrique", un documentaire qui relate le premier sit-in après le départ du dictateur Ben Ali, récompensé lors de plusieurs festivals.

Contacté par le HuffPost Maghreb Rafik Omrani explique: "le projet Taabir a été créé officiellement en Septembre 2011, sous le slogan 'Cultiver, produire et partager'. Sa mission est de sensibiliser le public à l’art numérique, et surtout lui permettre de s’exprimer, mais également de connecter les artistes et les activistes. C’est un espace de formation qui comprend déjà 200 adhérents. Un endroit accessible, - ce qui ne veut pas dire médiocre -, on essaye de garder un niveau élevé en collaborant avec des artistes confirmés et des pointures qui travaillent bénévolement pour certains d'entre eux et rémunérés pour d'autres".


L'association Taabir existait bien avant le Debbo 52, toujours dans l'esprit de culture alternative. Sans trop de communication, Debbo 52 se fait connaître de bouche à oreille.

Debbo 52 organise des débats pour présenter et initier le public à l’Art vidéo et essayer de le développer en Tunisie. L'espace est actuellement à la recherche de vidéastes et artistes numériques qui veulent y participer.

Alors réveillez le réalisateur qui somnole en vous, sortez vos caméras, pinceaux et crayons et allez tester le Debbo 52, pour partager vos idées et votre savoir-faire mais aussi pour apprendre et découvrir avec des professionnels!

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