Les Mauritaniens ont voté dans le calme samedi à une présidentielle où le chef de l'Etat sortant Mohamed Ould Abdel Aziz partait grand favori en l'absence de ses principaux opposants qui avaient appelé au boycottage.
Le scrutin a duré douze heures et les bureaux ont fermé comme prévu à 19H00 (locales et GMT), sauf pour ceux, peu nombreux, où des électeurs attendaient encore de pouvoir voter.
Le taux de participation était de 46% à 17H00, selon une source proche de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Ce taux provisoire reflète les constatations de l'AFP à Nouakchott où aucune file d'attente d'importance dans les bureaux n'a été vue tout au long de la journée.
Dans plusieurs bureaux de la capitale visités à leur fermeture, le taux de participation variait entre 30% et 50%.
Si ce taux provisoire paraît faible, il est plus ou moins conforme à la participation à une présidentielle qui a toujours tourné autour de 40% en Mauritanie, contrairement à celui, beaucoup plus élevé, aux élections législatives et locales.
En allant voter dans la capitale, le président Abdel Aziz a affirmé qu'il ne craignait pas un fort taux d'abstention "au vu de l'engagement des Mauritaniens, de ceux qui ont manifesté leur intérêt pour les meetings" qu'il a tenus.
Le dépouillement des bulletins a commencé juste après la fermeture des bureaux. Des résultats provisoires sont normalement attendus au plus tard lundi.
L'opposition "radicale" mauritanienne rassemblée au sein du Forum national pour la démocratie et l'unité (FNDU) a qualifié de "succès total" son appel à boycotter la présidentielle qui opposait cinq candidats.
Une Mauritanienne vote lors de l'élection présidentielle à Nouakchott, le 21 juin 2014
Le président du FNDU, Cheikh Sidi Ahmed Ould Babamine, a parlé de Nouakchott comme d'une ville "quasiment morte" samedi.
Le FNDU dénonce le caractère "dictatorial" du régime d'Abdel Aziz et a appelé à boycotter le scrutin, qualifié de "mascarade électorale" organisée de manière "unilatérale".
Il mise sur un fort taux d'abstention qui serait, selon lui, le signe que son appel a été suivi et un désaveu du président sortant.
Cependant, à l'image de Lalla, jeune électrice d'une école du centre-ville, nombreux sont ceux qui, ayant choisi de se déplacer, n'ont pas compris cet appel à boycotter le scrutin car, estime-t-elle, "voter, même blanc, est un devoir".
"Quand on a un examen et qu'on ne participe pas, on est éliminé", selon un autre électeur pour qui cet appel de l'opposition radicale n'a pas de sens.
"Avant, les terroristes étaient dans nos murs" -
D'autant que la plupart des électeurs interrogés sont reconnaissants à Mohamed Ould Abdel Aziz d'avoir débarrassé leur pays des groupes islamistes armés qui y ont sévi jusqu'en 2010, deux ans après son arrivée au pouvoir par un putsch. L'ex-général de 57 ans s'est ensuite fait élire en 2009 pour un premier mandat de cinq ans.
"Avant, les terroristes étaient dans nos murs", se rappelle Hassan Fawaz, un électeur mauritanien d'origine libanaise, libraire de 58 ans.
Parmi les quatre adversaires d'Abdel Aziz, il y avait une femme de 57 ans, Lalla Mariem Mint Moulaye Idriss, et Biram Ould Dah Ould Abeid, un militant réputé de la lutte contre l'esclavage, pratique qui, bien qu'abolie légalement en 1981, perdure en Mauritanie.
Les deux autres candidats étaient Ibrahima Moctar Sarr et Boidiel Ould Houmeid, du parti El-Wiam, formation de l'opposition dite "modérée".
Un militaire vote le 20 juin 2014 à Nouakchott, lors de l'élection présidentielle
En début d'après-midi, ils s'étaient déclarés satisfaits du bon déroulement de l'élection, se disant prêts à en reconnaître les résultats si le vote s'achevait ainsi.
La Mauritanie, vaste pays désertique de 3,8 millions d'habitants bordant l'océan Atlantique, riche en minerai de fer, aux eaux poissonneuses et qui exploite du pétrole depuis 2006, a enregistré en 2013 un taux de croissance de 6%.
Outre l'éradication d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en Mauritanie, le président Abdel Aziz se targue d'avoir fait baisser le taux d'inflation à moins de 5% et d'avoir mené une politique d'aide aux plus pauvres.
La présidentielle, à laquelle 1,3 million de personnes étaient appelées à participer, a été surveillée par 700 observateurs, dont 200 venus de l'étranger. Ceux de l'Union africaine (UA) étaient dirigés par l'ancien Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi.
Le scrutin a duré douze heures et les bureaux ont fermé comme prévu à 19H00 (locales et GMT), sauf pour ceux, peu nombreux, où des électeurs attendaient encore de pouvoir voter.
Le taux de participation était de 46% à 17H00, selon une source proche de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Ce taux provisoire reflète les constatations de l'AFP à Nouakchott où aucune file d'attente d'importance dans les bureaux n'a été vue tout au long de la journée.
LIRE AUSSI: La Mauritanie élit son président: Le sortant Ould Abdel Aziz grand favori
Dans plusieurs bureaux de la capitale visités à leur fermeture, le taux de participation variait entre 30% et 50%.
Si ce taux provisoire paraît faible, il est plus ou moins conforme à la participation à une présidentielle qui a toujours tourné autour de 40% en Mauritanie, contrairement à celui, beaucoup plus élevé, aux élections législatives et locales.
En allant voter dans la capitale, le président Abdel Aziz a affirmé qu'il ne craignait pas un fort taux d'abstention "au vu de l'engagement des Mauritaniens, de ceux qui ont manifesté leur intérêt pour les meetings" qu'il a tenus.
Le dépouillement des bulletins a commencé juste après la fermeture des bureaux. Des résultats provisoires sont normalement attendus au plus tard lundi.
L'opposition "radicale" mauritanienne rassemblée au sein du Forum national pour la démocratie et l'unité (FNDU) a qualifié de "succès total" son appel à boycotter la présidentielle qui opposait cinq candidats.
Le président du FNDU, Cheikh Sidi Ahmed Ould Babamine, a parlé de Nouakchott comme d'une ville "quasiment morte" samedi.
Le FNDU dénonce le caractère "dictatorial" du régime d'Abdel Aziz et a appelé à boycotter le scrutin, qualifié de "mascarade électorale" organisée de manière "unilatérale".
Il mise sur un fort taux d'abstention qui serait, selon lui, le signe que son appel a été suivi et un désaveu du président sortant.
Cependant, à l'image de Lalla, jeune électrice d'une école du centre-ville, nombreux sont ceux qui, ayant choisi de se déplacer, n'ont pas compris cet appel à boycotter le scrutin car, estime-t-elle, "voter, même blanc, est un devoir".
"Quand on a un examen et qu'on ne participe pas, on est éliminé", selon un autre électeur pour qui cet appel de l'opposition radicale n'a pas de sens.
"Avant, les terroristes étaient dans nos murs" -
D'autant que la plupart des électeurs interrogés sont reconnaissants à Mohamed Ould Abdel Aziz d'avoir débarrassé leur pays des groupes islamistes armés qui y ont sévi jusqu'en 2010, deux ans après son arrivée au pouvoir par un putsch. L'ex-général de 57 ans s'est ensuite fait élire en 2009 pour un premier mandat de cinq ans.
"Avant, les terroristes étaient dans nos murs", se rappelle Hassan Fawaz, un électeur mauritanien d'origine libanaise, libraire de 58 ans.
Parmi les quatre adversaires d'Abdel Aziz, il y avait une femme de 57 ans, Lalla Mariem Mint Moulaye Idriss, et Biram Ould Dah Ould Abeid, un militant réputé de la lutte contre l'esclavage, pratique qui, bien qu'abolie légalement en 1981, perdure en Mauritanie.
Les deux autres candidats étaient Ibrahima Moctar Sarr et Boidiel Ould Houmeid, du parti El-Wiam, formation de l'opposition dite "modérée".
En début d'après-midi, ils s'étaient déclarés satisfaits du bon déroulement de l'élection, se disant prêts à en reconnaître les résultats si le vote s'achevait ainsi.
La Mauritanie, vaste pays désertique de 3,8 millions d'habitants bordant l'océan Atlantique, riche en minerai de fer, aux eaux poissonneuses et qui exploite du pétrole depuis 2006, a enregistré en 2013 un taux de croissance de 6%.
Outre l'éradication d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en Mauritanie, le président Abdel Aziz se targue d'avoir fait baisser le taux d'inflation à moins de 5% et d'avoir mené une politique d'aide aux plus pauvres.
La présidentielle, à laquelle 1,3 million de personnes étaient appelées à participer, a été surveillée par 700 observateurs, dont 200 venus de l'étranger. Ceux de l'Union africaine (UA) étaient dirigés par l'ancien Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi.
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