La Coupe du Monde est lancée. Pendant un mois, des milliards de téléspectateurs vont vibrer devant cet événement sportif, une occasion unique pour les sponsors de s’afficher et pour la Fifa d’arrondir ses fins de mois. Parmi les nombreux partenaires de la fédération, on trouve un secteur particulièrement florissant: l’alcool.
Le journaliste indépendant Jonathan Gornall a, à ce sujet, publié une étude dans le British Medical Journal (BMJ) traitant des relations étroites entre la Fifa et les marques d'alcool, en particulier l’américain Budweiser.
Le foot anglais, noyauté par l’alcool
S’il y a un pays où l’alcool est intrinsèquement lié au football, c’est bien l’Angleterre. Sur les 20 clubs de Premier League, seuls deux clubs (Hull et Cardiff) ne sont pas sponsorisés par des marques d’alcool. Une omniprésence qui pose des problèmes de santé publique mais aussi de sécurité. Pendant la Coupe du Monde 2010, une augmentation de 37,5% des agressions pouvait être constatée en Grande-Bretagne les soirs ou l’Angleterre jouait. Des violences "souvent liées à l’alcool", selon une étude.
De nombreux pays ont succombé aux appels des spiritueux. Mais Jonathan Gornall met en avant certains pays qui ont résisté. La France, par exemple, a interdit l’alcool dans les enceintes sportives depuis 1991 et la loi Evin. Et en dépit des tentatives avortées de contournement de la loi par la marque Anheuser-Busch (actuelle Budweiser) en 1997, les marques d’alcool sont toujours bannies des stades.
La Fifa, plus forte que les Etats
Le secret de la colossale puissance financière de la Fifa – 1,4 milliards de dollars de revenus en 2013 selon Jerome Valcke - vient de la taxation des profits réalisée sur ses partenaires. Quand les sponsors gagnent de l’argent, la Fifa gagne de l’argent. Et la fédération – officiellement à but-non-lucratif - ne se prive pas pour en engranger.
Par souci de sécurité et de santé, le Brésil interdit la vente d’alcool dans les stades depuis la création du "statut du supporter" en 2003. Mais grâce à "l’intimidation de la Fifa", selon Jonathan Gornall, le gouvernement s’est vu contraint de suspendre cette loi pour la Coupe des Confédérations 2013 et la Coupe du Monde 2014. Le Qatar lui-même, pays extrêmement strict sur la question de l’alcool, autorisera la vente d'alcool dans les endroits où se trouveront les supporters pour la coupe du Monde 2022.
Ces critiques autour de la Fifa s’ajoutent aux soupçons de corruption concernant l’attribution de la coupe du Monde 2022 au Qatar et aux polémiques autour du Mondial actuel.
Le journaliste indépendant Jonathan Gornall a, à ce sujet, publié une étude dans le British Medical Journal (BMJ) traitant des relations étroites entre la Fifa et les marques d'alcool, en particulier l’américain Budweiser.
Le foot anglais, noyauté par l’alcool
S’il y a un pays où l’alcool est intrinsèquement lié au football, c’est bien l’Angleterre. Sur les 20 clubs de Premier League, seuls deux clubs (Hull et Cardiff) ne sont pas sponsorisés par des marques d’alcool. Une omniprésence qui pose des problèmes de santé publique mais aussi de sécurité. Pendant la Coupe du Monde 2010, une augmentation de 37,5% des agressions pouvait être constatée en Grande-Bretagne les soirs ou l’Angleterre jouait. Des violences "souvent liées à l’alcool", selon une étude.
De nombreux pays ont succombé aux appels des spiritueux. Mais Jonathan Gornall met en avant certains pays qui ont résisté. La France, par exemple, a interdit l’alcool dans les enceintes sportives depuis 1991 et la loi Evin. Et en dépit des tentatives avortées de contournement de la loi par la marque Anheuser-Busch (actuelle Budweiser) en 1997, les marques d’alcool sont toujours bannies des stades.
La Fifa, plus forte que les Etats
Le secret de la colossale puissance financière de la Fifa – 1,4 milliards de dollars de revenus en 2013 selon Jerome Valcke - vient de la taxation des profits réalisée sur ses partenaires. Quand les sponsors gagnent de l’argent, la Fifa gagne de l’argent. Et la fédération – officiellement à but-non-lucratif - ne se prive pas pour en engranger.
Par souci de sécurité et de santé, le Brésil interdit la vente d’alcool dans les stades depuis la création du "statut du supporter" en 2003. Mais grâce à "l’intimidation de la Fifa", selon Jonathan Gornall, le gouvernement s’est vu contraint de suspendre cette loi pour la Coupe des Confédérations 2013 et la Coupe du Monde 2014. Le Qatar lui-même, pays extrêmement strict sur la question de l’alcool, autorisera la vente d'alcool dans les endroits où se trouveront les supporters pour la coupe du Monde 2022.
Ces critiques autour de la Fifa s’ajoutent aux soupçons de corruption concernant l’attribution de la coupe du Monde 2022 au Qatar et aux polémiques autour du Mondial actuel.
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