Les deux membres des Pussy Riot encore emprisonnées dans un camp en Russie, Maria Alekhina, et Nadejda Tolokonnikova, ont été remisse en liberté lundi 23 décembre après avoir été amnistiées.
Maria Alekhina avait été libérée la première et emmenée directement dans une voiture de l'administration du camp à la gare, en l'absence de son avocat, "sans doute pour éviter l'agitation médiatique", selon porte-parole du service d'application des peines (FSIN) de la région de Nijni-Novgorod.
Un peu plus tard dans la matinée, Nadejda Tolokonnikova a également été libérée, a indiqué son mari sur Twitter. "Nadia est en liberté", annonce le compte du groupe Voïna, qui publie une photo de la jeune femme entourée de journalistes.
Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova, condamnées à deux ans de prison après avoir chanté en février une prière punk dans une église à Moscou, qui seraient normalement sorties de prison début mars, ont été amnistiées la semaine dernière.
Regardez la performance :
Toutes deux mère d'un enfant en bas âge, les jeunes femmes avaient vu jusqu'à présent toutes leurs demandes de libération conditionnelle rejetées, car elles refusent de reconnaître leur culpabilité. Katia Samoutsevich, la troisième jeune femme condamnée, avait vu sa peine de prison transformée en une condamnation avec sursis en octobre 2012.
Le président russe Vladimir Poutine avait confirmé en fin de semaine dernière lors d'une intervention télévisée la grâce des deux membres des Pussy Riot. Ces libérations intervient trois jours après celle de l'ex-magnat du pétrole et critique du Kremlin, Mikhaïl Khodorkovski.
"Une opération de communication"
Face au nombre grandissant de sujets de tension à l'internationale, le président russe se livre à une opération séduction visant à minimiser les tensions actuelles (discrimination envers les homosexuels aux Jeux olympiques qui s'organisent à Sotchi en 2014, pressions sur l'Ukraine pour favoriser l'échec des négociations sur un accord d'association avec l'UE, soutien à Bachar el-Assad en Syrie, etc...).
À peine sortie de prison, Maria Alekhina a d'ailleurs qualifié d'"opération de communication" du Kremlin la loi d'amnistie approuvée mercredi dernier par le Parlement russe à l'occasion des 20 ans de la Constitution russe, qui prévoit d'amnistier entre autres les personnes condamnées pour "hooliganisme" et mères d'enfants mineurs. Visiblement en bonne forme, la jeune femme a, dès ses premières interviews, montré qu'elle n'avait rien perdu de son esprit combatif, déclarant que "le plus dur en prison était de voir comment ils cassent les gens".
"Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un geste d'humanisme, mais plutôt d'une opération de communication", a déclaré la jeune femme de 25 ans à la chaîne de télévision Dojd, dénonçant une loi qui ne permet la libération que d'un faible nombre de détenus. "Si j'avais eu le choix, j'aurais refusé" la libération, a-t-elle ajouté. Un détenu ne peut refuser son amnistie dès lors qu’il remplit ses critères.
La condamnation des Pussy Riot avait suscité un tollé international et de nombreuses star avaient appelé à leur libération.
Découvrez dans le vidéorama ci-dessous les punks anti-Poutine, leur concert et leurs actions de protestation:
Maria Alekhina avait été libérée la première et emmenée directement dans une voiture de l'administration du camp à la gare, en l'absence de son avocat, "sans doute pour éviter l'agitation médiatique", selon porte-parole du service d'application des peines (FSIN) de la région de Nijni-Novgorod.
Un peu plus tard dans la matinée, Nadejda Tolokonnikova a également été libérée, a indiqué son mari sur Twitter. "Nadia est en liberté", annonce le compte du groupe Voïna, qui publie une photo de la jeune femme entourée de journalistes.
НАДЯ pic.twitter.com/wxVGz7mJva
— группа война (@gruppa_voina) 23 Décembre 2013
Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova, condamnées à deux ans de prison après avoir chanté en février une prière punk dans une église à Moscou, qui seraient normalement sorties de prison début mars, ont été amnistiées la semaine dernière.
Regardez la performance :
Toutes deux mère d'un enfant en bas âge, les jeunes femmes avaient vu jusqu'à présent toutes leurs demandes de libération conditionnelle rejetées, car elles refusent de reconnaître leur culpabilité. Katia Samoutsevich, la troisième jeune femme condamnée, avait vu sa peine de prison transformée en une condamnation avec sursis en octobre 2012.
Le président russe Vladimir Poutine avait confirmé en fin de semaine dernière lors d'une intervention télévisée la grâce des deux membres des Pussy Riot. Ces libérations intervient trois jours après celle de l'ex-magnat du pétrole et critique du Kremlin, Mikhaïl Khodorkovski.
Nadia is Free, finally all 3 are FREE pic.twitter.com/HtS8yRetAd
— Free Pussy Riot (@freepussyriot) December 23, 2013
"Une opération de communication"
Face au nombre grandissant de sujets de tension à l'internationale, le président russe se livre à une opération séduction visant à minimiser les tensions actuelles (discrimination envers les homosexuels aux Jeux olympiques qui s'organisent à Sotchi en 2014, pressions sur l'Ukraine pour favoriser l'échec des négociations sur un accord d'association avec l'UE, soutien à Bachar el-Assad en Syrie, etc...).
À peine sortie de prison, Maria Alekhina a d'ailleurs qualifié d'"opération de communication" du Kremlin la loi d'amnistie approuvée mercredi dernier par le Parlement russe à l'occasion des 20 ans de la Constitution russe, qui prévoit d'amnistier entre autres les personnes condamnées pour "hooliganisme" et mères d'enfants mineurs. Visiblement en bonne forme, la jeune femme a, dès ses premières interviews, montré qu'elle n'avait rien perdu de son esprit combatif, déclarant que "le plus dur en prison était de voir comment ils cassent les gens".
"Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un geste d'humanisme, mais plutôt d'une opération de communication", a déclaré la jeune femme de 25 ans à la chaîne de télévision Dojd, dénonçant une loi qui ne permet la libération que d'un faible nombre de détenus. "Si j'avais eu le choix, j'aurais refusé" la libération, a-t-elle ajouté. Un détenu ne peut refuser son amnistie dès lors qu’il remplit ses critères.
Maria Alekhina devant la presse après sa libération
La condamnation des Pussy Riot avait suscité un tollé international et de nombreuses star avaient appelé à leur libération.
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Découvrez dans le vidéorama ci-dessous les punks anti-Poutine, leur concert et leurs actions de protestation: