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Tunisie: Azyz Amami et Sabri Ben Mlouka restent en prison et comparaîtront devant le juge le 23 mai

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Un mandat de dépôt a été émis jeudi contre Azyz Amami et Sabri Ben Mlouka par le ministère public près du tribunal de première instance de Tunis pour détention et consommation de cannabis.

Azyz Amami et Sabri Ben Mlouka comparaîtront devant la cour correctionnelle de Tunis le 23 mai, a déclaré à l'AFP leur avocat Bassem Trifi.

Azyz Amami "nie catégoriquement ces faits", a-t-il ajouté.

Egalement membre du comité de défense, Me Mohamed Hedi Labidi a précisé à l'agence TAP que la décision du ministère public survenait "suite au refus de Azyz Amami de subir des analyses".

Des dizaines de personnes ont manifesté jeudi près du ministère de l'Intérieur pour exiger la libération des deux jeunes hommes.

"Azyz Amami est un prisonnier d'opinion", "A bas l'Etat policier", proclamaient des pancartes.

"Libérez Azyz et Sabri!", "Ministère de l'Intérieur, ministère terroriste!", criaient les manifestants qui faisaient face à un cordon de police.

Azyz Amami et Sabri Ben Mlouka avaient été arrêtés par la police dans la nuit de lundi à mardi à la Goulette (banlieue nord de Tunis) pour détention et consommation de cannabis.

La loi n°52 de l'année 1992 relative aux stupéfiants prévoit une peine d'emprisonnement de 1 à 5 ans et une amende de 1000 à 3000 dinars pour "tout consommateur ou détenteur à usage de consommation personnelle de plantes ou de matières stupéfiantes".

La loi exclut en outre toute possibilité de réduction de peine.

Mercredi soir, le Premier ministre Mehdi Jomâa a indiqué que son gouvernement travaillait à la modification de cette loi qu'il a jugée anachronique.

"Nous voulons qu'elle soit conforme à la situation actuelle", a assuré Mehdi Jomâa, sans donner plus détails.

Une responsable au ministère des Affaires sociales s'est au contraire prononcé publiquement contre la révision de cette législation, arguant que ce "fléau s'est intensifié depuis la révolution".

"Alléger les sanctions (pour consommation de stupéfiants) n'est pas admissible", a jugé Naïma Jelassi, directrice de la réintégration sociale sur les ondes de la radio Mosaïque FM.

Le collectif Al Sajin 52 a été récemment créé pour réclamer des sanctions moins sévères, alors que plus de 50% des personnes en détention provisoire et environ un tiers des condamnés ont été arrêtés en lien avec des affaires de stupéfiants, surtout le cannabis, selon des chiffres de l'ONU.

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