C'est dans un site privilégié sur l'île de la beauté, Djerba (Gouvernorat de Médenine), qu'a été édifié le temple juif de la Ghriba.
La construction de cette synagogue dans la zone d'Erriadh remonte, selon une plaque qui s'y trouve, à l'année 585 avant Jésus-Christ, devenant ainsi la synagogue la plus ancienne d'Afrique, l'une des plus anciennes dans le monde et abritant la copie la plus ancienne de la Torah.
En plein préparatifs
Cette synagogue subit actuellement des travaux de réhabilitation, qui ont lieu chaque année dans le cadre des préparatifs pour le pèlerinage de trois jours (du 16 au 18 mai 2014) effectué par des Juifs de plusieurs pays différents.
Le temple se mettra ainsi sur son 31, avec par exemple sa tribune décorée de fleurs artificielles, ou encore la peinture et le nettoyage du cercueil qui, dit-on, contient une roche en provenance d'El Qods.
Le cercueil est un élément essentiel du pèlerinage sur lequel chaque pèlerin va déposer un cierge et un oeuf, après avoir écrit ses voeux.
Le pèlerinage de la Ghriba est un rendez-vous important et sacré pour les Juifs de l'île de Djerba résidants à la Grande Hara (Erriadh). Habits neufs et préparation de mets spécifiques marquent ce rite, et certaines femmes mettent du Henné pour célébrer ce rendez-vous.
Il explique également que les Juifs de Djerba n'ont pas rompu avec la tradition de visiter la Ghriba, "portant l'huile et les chandeliers qui l'éclairent ainsi que l'argent pour supporter les dépenses pour son entretien, lorsque c'est nécessaire, et aider les pauvres et les nécessiteux".
Photo/Wikimedia Commons
Le président du comité de la Ghriba, Perez Trabelsi, a quant à lui déclaré que la synagogue "est une partie de mon corps, mieux encore, elle est le sang qui coule dans mes veines. (...) J'accepte qu'on m'enlève toutes les choses qui me sont chères, mais je n'accepte pas qu'on m'enlève la Ghriba".
Il indique, dans le même sens, qu'elle est "une valeur unique pour les Juifs et un acquis pour la Tunisie qui doit faire sa fierté, parce qu'il se trouve sur son territoire et non dans un autre pays de la planète", appelant à la sauvegarde de cet acquis.
Sion, natif de Djerba, a un autre point de vue concernant le pèlerinage de la Ghriba, insistant sur sa sacralité.
Il juge néanmoins que "le pèlerinage annuel a dévié de sa dimension spirituelle, pour le volet touristique, surtout qu'il offre l'opportunité de faire connaissance et d'établir des relations commerciales ou sentimentales".
La synagogue joue effectivement aussi un rôle touristique, avec l'arrivée de contingents de touristes et de visiteurs tunisiens, en particulier des femmes et des jeunes filles de confession juive espérant se marier ou avoir des enfants.
L'entrée du temple de la Ghriba est régie par des conditions, avec l'obligation d'enlever ses chaussures et de se couvrir la tête avec une kippah pour les hommes et un foulard pour les femmes.
Photo: Wikimedia Commons
La première visite d'un ministre de l'Intérieur depuis 20 ans
Dans une déclaration de presse a Djerba, le ministre de l'Intérieur tunisien Lotfi Ben Jeddou a assuré que
toutes les dispositions ont été prises pour réussir la nouvelle saison de la Ghriba.
Le pèlerinage de la Ghriba est un rendez-vous annuel qui enrichit le paysage culturel de la Tunisie auquel tout le
monde doit contribuer pour en assurer le succès, a également noté Ben Jeddou, insistant sur l'ouverture de la Tunisie sur toutes les religions et mettant en exergue les relations de fraternité, de cordialité et de voisinage entre Musulmans et Juifs à la Hara Kbira de Djerba.
Le ministre en a profité pour rencontrer des membres de la communauté juive djerbienne, dont le grand Rabin de Tunisie Haim Bittan.
Il s'est également entretenu avec le président du comité de la Ghriba, Perez Trabelsi, qui lui a transmis le désir des Juifs de France de raviver le rituel de la Mnara (procession religieuse).
S'adressant aux médias, Perez Trabelsi a noté que la visite de Ben Jeddou est la première effectuée par un ministre de l'Intérieur à l'occasion du pèlerinage juif depuis 20 ans.
"Il s'agit d'un message positif aux Juifs de nature à leur redonner confiance", a-t-il lancé, prévoyant que cette saison sera marquée par le retour de pèlerins ayant longtemps manqué ce rendez-vous.
Découvrez ci-dessous d'autres belles synagogues (ou anciennes synagogues) au Maghreb:
La construction de cette synagogue dans la zone d'Erriadh remonte, selon une plaque qui s'y trouve, à l'année 585 avant Jésus-Christ, devenant ainsi la synagogue la plus ancienne d'Afrique, l'une des plus anciennes dans le monde et abritant la copie la plus ancienne de la Torah.
En plein préparatifs
Cette synagogue subit actuellement des travaux de réhabilitation, qui ont lieu chaque année dans le cadre des préparatifs pour le pèlerinage de trois jours (du 16 au 18 mai 2014) effectué par des Juifs de plusieurs pays différents.
Le temple se mettra ainsi sur son 31, avec par exemple sa tribune décorée de fleurs artificielles, ou encore la peinture et le nettoyage du cercueil qui, dit-on, contient une roche en provenance d'El Qods.
Le cercueil est un élément essentiel du pèlerinage sur lequel chaque pèlerin va déposer un cierge et un oeuf, après avoir écrit ses voeux.
Le pèlerinage de la Ghriba est un rendez-vous important et sacré pour les Juifs de l'île de Djerba résidants à la Grande Hara (Erriadh). Habits neufs et préparation de mets spécifiques marquent ce rite, et certaines femmes mettent du Henné pour célébrer ce rendez-vous.
De confession judaïque, Joseph est né sur l'île en 1950. "Nous attendons ce rendez-vous avec impatience pour prier et faire nos voeux. C'est un lieu béni pour tous, et parce que c'est une entité sacrée, nous nous y adressons lors des moments de peine et de joie, pour qu'elle nous protège", ajoutant que "le pèlerinage de la Ghriba est un devoir, surtout lors des fêtes et des mariages" a t-il indiqué à la TAP
Il explique également que les Juifs de Djerba n'ont pas rompu avec la tradition de visiter la Ghriba, "portant l'huile et les chandeliers qui l'éclairent ainsi que l'argent pour supporter les dépenses pour son entretien, lorsque c'est nécessaire, et aider les pauvres et les nécessiteux".
Le président du comité de la Ghriba, Perez Trabelsi, a quant à lui déclaré que la synagogue "est une partie de mon corps, mieux encore, elle est le sang qui coule dans mes veines. (...) J'accepte qu'on m'enlève toutes les choses qui me sont chères, mais je n'accepte pas qu'on m'enlève la Ghriba".
Il indique, dans le même sens, qu'elle est "une valeur unique pour les Juifs et un acquis pour la Tunisie qui doit faire sa fierté, parce qu'il se trouve sur son territoire et non dans un autre pays de la planète", appelant à la sauvegarde de cet acquis.
Sion, natif de Djerba, a un autre point de vue concernant le pèlerinage de la Ghriba, insistant sur sa sacralité.
Il juge néanmoins que "le pèlerinage annuel a dévié de sa dimension spirituelle, pour le volet touristique, surtout qu'il offre l'opportunité de faire connaissance et d'établir des relations commerciales ou sentimentales".
La synagogue joue effectivement aussi un rôle touristique, avec l'arrivée de contingents de touristes et de visiteurs tunisiens, en particulier des femmes et des jeunes filles de confession juive espérant se marier ou avoir des enfants.
L'entrée du temple de la Ghriba est régie par des conditions, avec l'obligation d'enlever ses chaussures et de se couvrir la tête avec une kippah pour les hommes et un foulard pour les femmes.
La première visite d'un ministre de l'Intérieur depuis 20 ans
Dans une déclaration de presse a Djerba, le ministre de l'Intérieur tunisien Lotfi Ben Jeddou a assuré que
toutes les dispositions ont été prises pour réussir la nouvelle saison de la Ghriba.
"Toutes les parties intervenantes parmi la police, la protection civile, la garde nationale et l'armée se sont préparées de façon optimale pour la nouvelle saison", a-t-il déclaré.
Le pèlerinage de la Ghriba est un rendez-vous annuel qui enrichit le paysage culturel de la Tunisie auquel tout le
monde doit contribuer pour en assurer le succès, a également noté Ben Jeddou, insistant sur l'ouverture de la Tunisie sur toutes les religions et mettant en exergue les relations de fraternité, de cordialité et de voisinage entre Musulmans et Juifs à la Hara Kbira de Djerba.
Le ministre en a profité pour rencontrer des membres de la communauté juive djerbienne, dont le grand Rabin de Tunisie Haim Bittan.
Il s'est également entretenu avec le président du comité de la Ghriba, Perez Trabelsi, qui lui a transmis le désir des Juifs de France de raviver le rituel de la Mnara (procession religieuse).
S'adressant aux médias, Perez Trabelsi a noté que la visite de Ben Jeddou est la première effectuée par un ministre de l'Intérieur à l'occasion du pèlerinage juif depuis 20 ans.
"Il s'agit d'un message positif aux Juifs de nature à leur redonner confiance", a-t-il lancé, prévoyant que cette saison sera marquée par le retour de pèlerins ayant longtemps manqué ce rendez-vous.
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