Des années que la loi répressive relative aux stupéfiants fait des ravages, particulièrement chez les jeunes, et que les prisons sont peuplées de simples consommateurs de cannabis.
Cette loi, décriée jusque-là par une minorité, ne semblait pas intéresser la classe politique.
Depuis la révolution, les lois de l'ancien régime sont, dans leur très grande majorité, restées en vigueur, inchangées en l'absence de volonté politique. Consommation d'alcool ou de drogue, atteinte à l'ordre public ou aux bonnes moeurs, droits des citoyens face aux représentants de l'autorité publique: le statu quo est en vigueur depuis 2011.
Avec l'arrestation du blogueur Azyz Amami, connu pour son activisme, notamment pendant la révolution, les langues se délient et certains partis politiques sont moins réticents à prendre position.
S'il n'est pas avéré que Azyz Amami et Sabri Ben Mlouka aient effectivement consommé des stupéfiants et dans l'attente d'un jugement à l'encontre des deux détenus, la loi 52/1992 est à présent remise en cause.
Ainsi, les députées Nadia Chaâbane et Karima Souid du parti Al Massar ont clairement affiché leur soutien à Azyz Amami, lors d'une réunion organisée hier en présence de personnalités de la société civile, des familles, des amis et de l'avocat des accusés.
La députée Karima Souid a proposé la mise en place d'un dialogue national. "Un joint, un an (de prison), c'est inacceptable", a déclaré la députée à Mosaïque FM.
La députée d'Al Massar a toutefois précisé qu'elle était contre la dépénalisation du cannabis, prônant plutôt des peines de sursis et un traitement médical pour ceux qui sont dépendants du cannabis, "qui reste quand même une drogue".
Ettakatol appelle à libérer les consommateurs de drogue
"Cette nouvelle arrestation doit nous faire assumer une grave responsabilité", a déclaré Ettakatol, le parti de Mustapha Ben Jaâfar, dans un communiqué publié ce mercredi.
Ettakatol a en ce sens condamné l'arrestation de Azyz Amami et Sabri Ben Mlouka. Il a également appelé le pouvoir judiciaire à leur libération, ainsi qu'à la libération de tous les jeunes qui ne sont pas accusés de trafic de stupéfiants, afin d'éviter à cette population de "tomber dans le monde dangereux de la criminalité et de la délinquance".
Pour le parti Ettakatol, les peines de prison ne sont pas efficaces pour mettre un terme au "fléau" de la drogue, faisant porter à l'Etat une partie de la responsabilité.
Afek Tounes et les jeunes d'Al Joumhouri condamnent une arrestation politique
Comme de nombreuses voix de la société civile, les jeunes d'Al Joumhouri et le parti Afek Tounes ont préféré mettre l'accent sur l'aspect politique de l'arrestation d'Azyz Amami.
Afek Tounes a indiqué que la brutalité policière durant l'arrestation d'Azyz Amami, de même que le fait de porter ce type d'accusations à l'encontre d'activistes politiques, rappellent les méthodes de l'ancien régime. Le parti de Yassine Brahim a fait porter l'entière responsabilité au gouvernement - particulièrement au ministère de l'Intérieur - et appelé à la libération de l'un des accusés.
Même son de cloche pour les jeunes d'Al Joumhouri, dont le communiqué a été partagé sur la page officielle du parti sans que ce dernier n'exprime de position à ce sujet. Les "jeunes démocrates" du parti ont appelé à une manifestation ce mercredi à Tunis.
Comme Afek Tounes, les jeunes d'Al Joumhouri n'ont pas cité le deuxième accusé, Sabri Ben Mlouka, arrêté en même temps que Azyz Amami, ni la nécessité de réviser la loi sur les stupéfiants. Si cette loi n'est pas directement remise en cause, pour ces partis, son utilisation pour des raisons politiques est condamnable.
Cette loi, décriée jusque-là par une minorité, ne semblait pas intéresser la classe politique.
Depuis la révolution, les lois de l'ancien régime sont, dans leur très grande majorité, restées en vigueur, inchangées en l'absence de volonté politique. Consommation d'alcool ou de drogue, atteinte à l'ordre public ou aux bonnes moeurs, droits des citoyens face aux représentants de l'autorité publique: le statu quo est en vigueur depuis 2011.
Avec l'arrestation du blogueur Azyz Amami, connu pour son activisme, notamment pendant la révolution, les langues se délient et certains partis politiques sont moins réticents à prendre position.
S'il n'est pas avéré que Azyz Amami et Sabri Ben Mlouka aient effectivement consommé des stupéfiants et dans l'attente d'un jugement à l'encontre des deux détenus, la loi 52/1992 est à présent remise en cause.
LIRE AUSSI: Azyz Amami et Sabri Ben Mlouka risquent 1 à 5 ans de prison pour consommation de cannabis
Ainsi, les députées Nadia Chaâbane et Karima Souid du parti Al Massar ont clairement affiché leur soutien à Azyz Amami, lors d'une réunion organisée hier en présence de personnalités de la société civile, des familles, des amis et de l'avocat des accusés.
La députée Karima Souid a proposé la mise en place d'un dialogue national. "Un joint, un an (de prison), c'est inacceptable", a déclaré la députée à Mosaïque FM.
"On a besoin d'un dialogue national à ce sujet, pour pouvoir penser une réforme de la loi pour qu'elle ne soit pas utilisée comme un moyen de répression contre notre jeunesse. On a beaucoup perdu de temps à l'Assemblée constituante, j'espère à présent qu'il y aura un débat avec les avocats, les médecins et les psychologue", a-t-elle ajouté.
La députée d'Al Massar a toutefois précisé qu'elle était contre la dépénalisation du cannabis, prônant plutôt des peines de sursis et un traitement médical pour ceux qui sont dépendants du cannabis, "qui reste quand même une drogue".
Ettakatol appelle à libérer les consommateurs de drogue
"Cette nouvelle arrestation doit nous faire assumer une grave responsabilité", a déclaré Ettakatol, le parti de Mustapha Ben Jaâfar, dans un communiqué publié ce mercredi.
Ettakatol a en ce sens condamné l'arrestation de Azyz Amami et Sabri Ben Mlouka. Il a également appelé le pouvoir judiciaire à leur libération, ainsi qu'à la libération de tous les jeunes qui ne sont pas accusés de trafic de stupéfiants, afin d'éviter à cette population de "tomber dans le monde dangereux de la criminalité et de la délinquance".
Pour le parti Ettakatol, les peines de prison ne sont pas efficaces pour mettre un terme au "fléau" de la drogue, faisant porter à l'Etat une partie de la responsabilité.
Afek Tounes et les jeunes d'Al Joumhouri condamnent une arrestation politique
Comme de nombreuses voix de la société civile, les jeunes d'Al Joumhouri et le parti Afek Tounes ont préféré mettre l'accent sur l'aspect politique de l'arrestation d'Azyz Amami.
Afek Tounes a indiqué que la brutalité policière durant l'arrestation d'Azyz Amami, de même que le fait de porter ce type d'accusations à l'encontre d'activistes politiques, rappellent les méthodes de l'ancien régime. Le parti de Yassine Brahim a fait porter l'entière responsabilité au gouvernement - particulièrement au ministère de l'Intérieur - et appelé à la libération de l'un des accusés.
Même son de cloche pour les jeunes d'Al Joumhouri, dont le communiqué a été partagé sur la page officielle du parti sans que ce dernier n'exprime de position à ce sujet. Les "jeunes démocrates" du parti ont appelé à une manifestation ce mercredi à Tunis.
Comme Afek Tounes, les jeunes d'Al Joumhouri n'ont pas cité le deuxième accusé, Sabri Ben Mlouka, arrêté en même temps que Azyz Amami, ni la nécessité de réviser la loi sur les stupéfiants. Si cette loi n'est pas directement remise en cause, pour ces partis, son utilisation pour des raisons politiques est condamnable.
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