Les Etats-Unis ont annoncé que des avions espions survolent le nord du Nigeria pour aider à retrouver les quelque 200 lycéennes enlevées mi-avril par le groupe islamiste Boko Haram, dont les exigences ont déjà été rejetées par le gouvernement nigérian.
Annoncées lundi soir par Washington, ces missions "d'espionnage" et "de surveillance" interviennent alors que la mobilisation internationale ne cesse de grandir en faveur des jeunes filles, et à quelques jours d'un sommet organisé par la France sur ce dossier.
"Nous avons partagé des images de satellites commerciaux avec les Nigérians et nous effectuons des vols, avec pilotes, d'espionnage, de surveillance et de reconnaissance au-dessus du Nigeria, avec la permission du gouvernement", a révélé un haut fonctionnaire de l'administration américaine.
Face à l'émotion mondiale suscitée par ce rapt sans précédent, le pouvoir nigérian, pourtant traditionnellement rétif aux ingérences étrangères, a accepté l'aide internationale et l'envoi d'experts.
Après les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, Israël a à son tour proposé son aide, comme la Chine.
Des experts américains passent d'ailleurs "à la loupe" la vidéo de Boko Haram obtenue lundi par l'AFP et montrant une centaine de jeunes filles présentées comme faisant partie des lycéennes kidnappées, a indiqué la diplomatie américaine.
Pas de négociation avec les terroristes
Dans la vidéo, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, exige la libération de ses "frères" combattants prisonniers en échange de celle des jeunes filles.
Le gouvernement a aussitôt opposé une fin de non-recevoir à cette exigence. "Ce n'est pas à Boko Haram et aux insurgés de poser leurs conditions", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Abba Moro.
Shekau affirme que le marchandage ne concernerait que les filles "qui ne se sont pas converties" à l'islam. En effet, alors qu'il avait menacé de les traiter en "esclaves" dans une précédente vidéo diffusée il y a une semaine, il explique avoir entrepris de convertir les otages à la religion musulmane.
La nouvelle vidéo de Boko Haram montre environ 130 adolescentes assises à l'air libre sous des arbres, dans un lieu non-identifié, en train de réciter ensemble la "fatiha", l'une des principales sourates du Coran.
Trois d'entre elles sont interrogées: deux disent qu'elles étaient chrétiennes et se sont converties à l'islam, alors que la troisième déclare qu'elle était déjà musulmane.
"Ensemble et de manière efficace"
Un sommet régional doit se tenir samedi à Paris pour aider le Nigeria et ses voisins à faire face au défi posé par Boko Haram, dont le nom en langue haoussa signifie "L'éducation occidentale est un péché".
Dimanche soir, François Hollande a proposé un sommet sur la sécurité au Nigeria. Les dirigeants d'au moins cinq pays africains devraient y être rassemblés: le Nigeria et quatre de ses voisins, le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Bénin.
M. Hollande a annoncé lundi avoir "demandé aux Américains et aux Britanniques" de participer à ce sommet, pour "agir ensemble et de manière efficace".
Très critiqué pour son inaction dans les jours qui ont suivi l'enlèvement, le président nigérian Goodluck Jonathan s'est dit "très optimiste" sur l'opération de recherche en cours, grâce à l'appui logistique de la communauté internationale.
Boko Haram a fait des milliers de morts depuis 2009, dont près de 2.000 depuis le début de cette année. Initialement concentrées dans le Nord à majorité musulmane, où Boko Haram réclame la création d'un Etat islamique, les violences ont récemment fait des dizaines de morts à Abuja avec plusieurs attentats à la voiture piégée.
Annoncées lundi soir par Washington, ces missions "d'espionnage" et "de surveillance" interviennent alors que la mobilisation internationale ne cesse de grandir en faveur des jeunes filles, et à quelques jours d'un sommet organisé par la France sur ce dossier.
LIRE AUSSI: Nigeria: Comment Boko Haram a touché les points sensibles de la communauté internationale
"Nous avons partagé des images de satellites commerciaux avec les Nigérians et nous effectuons des vols, avec pilotes, d'espionnage, de surveillance et de reconnaissance au-dessus du Nigeria, avec la permission du gouvernement", a révélé un haut fonctionnaire de l'administration américaine.
Face à l'émotion mondiale suscitée par ce rapt sans précédent, le pouvoir nigérian, pourtant traditionnellement rétif aux ingérences étrangères, a accepté l'aide internationale et l'envoi d'experts.
Après les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, Israël a à son tour proposé son aide, comme la Chine.
Des experts américains passent d'ailleurs "à la loupe" la vidéo de Boko Haram obtenue lundi par l'AFP et montrant une centaine de jeunes filles présentées comme faisant partie des lycéennes kidnappées, a indiqué la diplomatie américaine.
Pas de négociation avec les terroristes
Dans la vidéo, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, exige la libération de ses "frères" combattants prisonniers en échange de celle des jeunes filles.
Le gouvernement a aussitôt opposé une fin de non-recevoir à cette exigence. "Ce n'est pas à Boko Haram et aux insurgés de poser leurs conditions", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Abba Moro.
Shekau affirme que le marchandage ne concernerait que les filles "qui ne se sont pas converties" à l'islam. En effet, alors qu'il avait menacé de les traiter en "esclaves" dans une précédente vidéo diffusée il y a une semaine, il explique avoir entrepris de convertir les otages à la religion musulmane.
La nouvelle vidéo de Boko Haram montre environ 130 adolescentes assises à l'air libre sous des arbres, dans un lieu non-identifié, en train de réciter ensemble la "fatiha", l'une des principales sourates du Coran.
Trois d'entre elles sont interrogées: deux disent qu'elles étaient chrétiennes et se sont converties à l'islam, alors que la troisième déclare qu'elle était déjà musulmane.
"Ensemble et de manière efficace"
Un sommet régional doit se tenir samedi à Paris pour aider le Nigeria et ses voisins à faire face au défi posé par Boko Haram, dont le nom en langue haoussa signifie "L'éducation occidentale est un péché".
Dimanche soir, François Hollande a proposé un sommet sur la sécurité au Nigeria. Les dirigeants d'au moins cinq pays africains devraient y être rassemblés: le Nigeria et quatre de ses voisins, le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Bénin.
M. Hollande a annoncé lundi avoir "demandé aux Américains et aux Britanniques" de participer à ce sommet, pour "agir ensemble et de manière efficace".
Très critiqué pour son inaction dans les jours qui ont suivi l'enlèvement, le président nigérian Goodluck Jonathan s'est dit "très optimiste" sur l'opération de recherche en cours, grâce à l'appui logistique de la communauté internationale.
Boko Haram a fait des milliers de morts depuis 2009, dont près de 2.000 depuis le début de cette année. Initialement concentrées dans le Nord à majorité musulmane, où Boko Haram réclame la création d'un Etat islamique, les violences ont récemment fait des dizaines de morts à Abuja avec plusieurs attentats à la voiture piégée.
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