L’ex-chanteur à succès libanais Fadhel Chaker, qui avait tourné le dos au monde de la musique -décrété "haram"- au profit d’un soutien actif à la rébellion syrienne, a marqué un retour à ses origines en sortant une chanson sur Jésus-Christ.
Du son au sang
Le chanteur de 44 ans a connu une carrière artistique réussie dès le milieu des années 90, date de sortie de son premier album "Wallah Zaman". Enchaînant les hits tels que "Baya el oloub", "El hob al-adeem" et "Ash men shafak habibi", l’artiste, arrivé au sommet de sa gloire, change brutalement de vocation à l’aune du soulèvement dans la Syrie voisine en 2011.
Après une première apparition dans une marche de soutien aux rebelles syriens à Saïda en compagnie de l’imam sunnite extrémiste Ahmed Al Assir, Chaker franchit le point de non retour, celui des armes et du sang.
Lorsque les partisans du cheikh Al Assir s’attaquent à un barrage de l’armée dans la banlieu de Saïda le 23 juillet 2013, avant de se retrancher dans une mosquée leur servant de QG, Fadhel Chaker prend les armes à leurs côtés. Ces affrontements et le siège de la mosquée qui suivra coûteront la vie à 17 soldats.
Le chanteur se vantera par la suite dans une vidéo d’avoir tué deux soldats et d'en avoir blessé quatre autres.
Sa participation à ces événements tragiques lui ont valu une condamnation par contumace à la peine capitale, prononcée par un tribunal militaire libanais le 8 juillet.
C’est dans ce contexte que l’ex-chanteur a diffusé via les réseaux sociaux une nouvelle chanson de son cru, dédiée à Jésus-Christ.
Retour à ses premières amours?
"Le Messie est béni et nous sommes ses bien-aimés, il est le porteur de la vraie religion", chante Fadhel Chaker, dans un style musical proche de celui des chants islamiques.
Mise en ligne mercredi, la chanson qui dure un peu plus de quatre minutes avait été visionnée près de 80.000 fois vendredi sur son compte YouTube.
La nouvelle chanson de Fadhel Chaker " إن المسيح مباركٌ"
Accompagné d’un chœur qui entonne le refrain, Fadhel Chaker y évoque également la conception virginale de Jésus ("Elle l’a porté, enceinte du Créateur de l’univers, sans le sperme d’un homme").
"On n’est pas un vrai musulman s’il l’on ne croit pas au Messie, que la paix soit sur Lui", a tweeté mercredi l’ex-crooner, connu pour sa voix chaleureuse.
Dans l’Islam, Jésus, connu sous le nom de "Issa, fils de Marie", est considéré comme l’un des prophètes de Dieu et non pas comme son fils. La Vierge est particulièrement estimée et une sourate lui est consacrée.
La chanson lui a valu des critiques comme des éloges sur son compte YouTube.
"Le Christ pour lequel tu chantes a prêché pour la paix et l’amour, pas pour le meurtre", commente un internaute, reprochant à Fadhel Chaker son engagement auprès d’un cheikh dont les partisans ont fait usage des armes. "Que tu sois sous l’influence de la drogue ou que tu essaies de faire un come-back dans la société (...), c’est un coup mesquin. Va au diable!".
"Que Dieu te bénisse, nous sommes tous avec toi", écrit un autre.
En réponse à un twitto qui lui reprochait son incohérence à chanter ainsi sur Jésus tout en appelant au meurtre des chrétiens, Fadhel Chaker a nié avoir jamais appelé à la haine ou au meurtre.
Du son au sang
Le chanteur de 44 ans a connu une carrière artistique réussie dès le milieu des années 90, date de sortie de son premier album "Wallah Zaman". Enchaînant les hits tels que "Baya el oloub", "El hob al-adeem" et "Ash men shafak habibi", l’artiste, arrivé au sommet de sa gloire, change brutalement de vocation à l’aune du soulèvement dans la Syrie voisine en 2011.
Après une première apparition dans une marche de soutien aux rebelles syriens à Saïda en compagnie de l’imam sunnite extrémiste Ahmed Al Assir, Chaker franchit le point de non retour, celui des armes et du sang.
Lorsque les partisans du cheikh Al Assir s’attaquent à un barrage de l’armée dans la banlieu de Saïda le 23 juillet 2013, avant de se retrancher dans une mosquée leur servant de QG, Fadhel Chaker prend les armes à leurs côtés. Ces affrontements et le siège de la mosquée qui suivra coûteront la vie à 17 soldats.
Le chanteur se vantera par la suite dans une vidéo d’avoir tué deux soldats et d'en avoir blessé quatre autres.
Sa participation à ces événements tragiques lui ont valu une condamnation par contumace à la peine capitale, prononcée par un tribunal militaire libanais le 8 juillet.
C’est dans ce contexte que l’ex-chanteur a diffusé via les réseaux sociaux une nouvelle chanson de son cru, dédiée à Jésus-Christ.
Retour à ses premières amours?
"Le Messie est béni et nous sommes ses bien-aimés, il est le porteur de la vraie religion", chante Fadhel Chaker, dans un style musical proche de celui des chants islamiques.
Mise en ligne mercredi, la chanson qui dure un peu plus de quatre minutes avait été visionnée près de 80.000 fois vendredi sur son compte YouTube.
Accompagné d’un chœur qui entonne le refrain, Fadhel Chaker y évoque également la conception virginale de Jésus ("Elle l’a porté, enceinte du Créateur de l’univers, sans le sperme d’un homme").
"On n’est pas un vrai musulman s’il l’on ne croit pas au Messie, que la paix soit sur Lui", a tweeté mercredi l’ex-crooner, connu pour sa voix chaleureuse.
Dans l’Islam, Jésus, connu sous le nom de "Issa, fils de Marie", est considéré comme l’un des prophètes de Dieu et non pas comme son fils. La Vierge est particulièrement estimée et une sourate lui est consacrée.
La chanson lui a valu des critiques comme des éloges sur son compte YouTube.
"Le Christ pour lequel tu chantes a prêché pour la paix et l’amour, pas pour le meurtre", commente un internaute, reprochant à Fadhel Chaker son engagement auprès d’un cheikh dont les partisans ont fait usage des armes. "Que tu sois sous l’influence de la drogue ou que tu essaies de faire un come-back dans la société (...), c’est un coup mesquin. Va au diable!".
"Que Dieu te bénisse, nous sommes tous avec toi", écrit un autre.
En réponse à un twitto qui lui reprochait son incohérence à chanter ainsi sur Jésus tout en appelant au meurtre des chrétiens, Fadhel Chaker a nié avoir jamais appelé à la haine ou au meurtre.
@PhRimaa لم نحرض على القتل ولا على الكره .. كذب وإفتراء .. أو تغريدات من منتحل ..
— فضل شاكر (@fadel_chaker) 19 Décembre 2013LIRE: Fadhel Chaker: Le chanteur condamné à mort (VIDÉOS)