Lors d'une visite aujourd'hui 6 mai au Mont Châambi où l'armée traque depuis 2012 un groupe qui serait lié à Al-Qaïda, le Président Moncef Marzouki a promis une amnistie aux jihadistes qui se rendront et qui n'ont pas de sang sur les mains.
"Nous avons décidé au dernier Conseil de sécurité qu'il y aura une loi d'amnistie et de réconciliation pour ceux qui n'ont pas les mains salies par le sang. Ceux-là ont encore une place au sein de notre peuple", a-t-il dit dans un discours diffusé par la Présidence tunisienne.
"Par amour pour les mères, pour les femmes et les sœurs, nous voulons ouvrir la porte de la conciliation et de la réconciliation pour ceux qui abandonnent leurs armes et retournent dans les bras de la patrie", a ajouté le chef de l'Etat, entouré de militaires participant à l'opération sur le mont Châambi.
S'adressant aux jihadistes tunisiens, M. Marzouki a lancé "Laissez vos armes, descendez (de la montagne) et revenez à votre peuple".
M. Marzouki n'a donné aucun autre détail sur ces mesures d'amnistie ni sur quand ladite loi sera soumise à l'Assemblée nationale constituante.
La loi "antiterroriste" tunisienne, adoptée sous le régime déchu de Zine El Abidine Ben Ali, prévoit des peines de prison très lourdes pour toute personne liée à un groupe interdit, même si le justiciable ne s'est rendu coupable d'aucun crime de sang.
S'adressant ensuite aux familles, Marzouki a appelé à plus de vigilance: "Prenez garde à vos enfants, ne les laissez pas vous leurrer, ne les laissez pas se faire emmener vers des endroits ou des pays avec lesquels nous n'avons aucune relation, faites patienter vos enfants!". "Il est vrai que la situation est difficile, il est vrai qu'il y a de la pauvreté, de l'ignorance, de la misère, mais pour la première fois dans l'histoire de ce pays, nous avons l'espoir (d'en sortir)", a assuré le Président de la République.
L'armée tunisienne traque sans réel succès depuis décembre 2012 un groupe armé présenté comme affilié à Al-Qaïda et ayant tué une quinzaine de militaires et policiers, dont huit dans une embuscade en juillet dernier qui avait choqué le pays.
Depuis des mois, le mont Châambi est régulièrement bombardé et des opérations de ratissages sont conduites sans pour autant neutraliser ces groupes très mobiles de plusieurs de dizaines combattants, certains vétérans des combats au Mali.
Moncef Marzouki a promis que les militaires bénéficieront d'un soutien matériel et moral et que toutes les mesures seront mises en œuvre pour lui donner la possibilité de mener à bien sa mission et que l'armée "soit au fait de l'amour et du respect qui lui sont portés".
"Nous sommes derrière vous, n'ayez pas peur", a-t-il lancé aux soldats. "Prochainement, les enfants viendront passer leurs vacances ici (à Châambi) et ce sera grâce à vous. Ces enfants se souviendront que vous avez conquis pour eux ces montagnes", a-t-il conclu.
Les autorités tunisiennes ont décrété en avril le mont Châambi et plusieurs massifs voisins "zones militaires fermées" en raison de "la multiplication des menaces de la part des organisations terroristes basées dans la région".
En 2013, plus d'une vingtaine de policiers, gendarmes et militaires ont été tués dans des incidents impliquant des "terroristes" selon les autorités, tandis que l'assassinat de deux opposants de gauche, attribué à la mouvance jihadiste, a plongé le pays dans une profonde crise politique.
Aucune des attaques prêtées à des groupes armés extrémistes n'a été revendiquée depuis la révolution de janvier 2011.
"Nous avons décidé au dernier Conseil de sécurité qu'il y aura une loi d'amnistie et de réconciliation pour ceux qui n'ont pas les mains salies par le sang. Ceux-là ont encore une place au sein de notre peuple", a-t-il dit dans un discours diffusé par la Présidence tunisienne.
"Par amour pour les mères, pour les femmes et les sœurs, nous voulons ouvrir la porte de la conciliation et de la réconciliation pour ceux qui abandonnent leurs armes et retournent dans les bras de la patrie", a ajouté le chef de l'Etat, entouré de militaires participant à l'opération sur le mont Châambi.
S'adressant aux jihadistes tunisiens, M. Marzouki a lancé "Laissez vos armes, descendez (de la montagne) et revenez à votre peuple".
M. Marzouki n'a donné aucun autre détail sur ces mesures d'amnistie ni sur quand ladite loi sera soumise à l'Assemblée nationale constituante.
La loi "antiterroriste" tunisienne, adoptée sous le régime déchu de Zine El Abidine Ben Ali, prévoit des peines de prison très lourdes pour toute personne liée à un groupe interdit, même si le justiciable ne s'est rendu coupable d'aucun crime de sang.
S'adressant ensuite aux familles, Marzouki a appelé à plus de vigilance: "Prenez garde à vos enfants, ne les laissez pas vous leurrer, ne les laissez pas se faire emmener vers des endroits ou des pays avec lesquels nous n'avons aucune relation, faites patienter vos enfants!". "Il est vrai que la situation est difficile, il est vrai qu'il y a de la pauvreté, de l'ignorance, de la misère, mais pour la première fois dans l'histoire de ce pays, nous avons l'espoir (d'en sortir)", a assuré le Président de la République.
L'armée tunisienne traque sans réel succès depuis décembre 2012 un groupe armé présenté comme affilié à Al-Qaïda et ayant tué une quinzaine de militaires et policiers, dont huit dans une embuscade en juillet dernier qui avait choqué le pays.
Depuis des mois, le mont Châambi est régulièrement bombardé et des opérations de ratissages sont conduites sans pour autant neutraliser ces groupes très mobiles de plusieurs de dizaines combattants, certains vétérans des combats au Mali.
Moncef Marzouki a promis que les militaires bénéficieront d'un soutien matériel et moral et que toutes les mesures seront mises en œuvre pour lui donner la possibilité de mener à bien sa mission et que l'armée "soit au fait de l'amour et du respect qui lui sont portés".
"Nous sommes derrière vous, n'ayez pas peur", a-t-il lancé aux soldats. "Prochainement, les enfants viendront passer leurs vacances ici (à Châambi) et ce sera grâce à vous. Ces enfants se souviendront que vous avez conquis pour eux ces montagnes", a-t-il conclu.
Les autorités tunisiennes ont décrété en avril le mont Châambi et plusieurs massifs voisins "zones militaires fermées" en raison de "la multiplication des menaces de la part des organisations terroristes basées dans la région".
En 2013, plus d'une vingtaine de policiers, gendarmes et militaires ont été tués dans des incidents impliquant des "terroristes" selon les autorités, tandis que l'assassinat de deux opposants de gauche, attribué à la mouvance jihadiste, a plongé le pays dans une profonde crise politique.
Aucune des attaques prêtées à des groupes armés extrémistes n'a été revendiquée depuis la révolution de janvier 2011.
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