Quatre semaines pour régler tous les problèmes inhérents à la crise politique qui sévit en Tunisie depuis l'assassinat du député Mohamed Brahmi. Une promesse ambitieuse, matérialisée par la feuille de route, qui n'aura pas résisté plus de dix jours à la suite de la suspension du dialogue national le 4 novembre dernier.
Peu importent les délais non respectés. Un mois et demi plus tard, on reprend là où on en était avant la suspension du dialogue. Ce vendredi 20 décembre 2013, le compte à rebours devait être réenclenché, après la désignation du ministre de l'Industrie Mehdi Jomâa comme futur chef du gouvernement.
Mouldi Riahi, président du groupe parlementaire d'Ettakatol, avait indiqué que la priorité de la séance du dialogue national prévue à 16H00 serait de déterminer la date à laquelle Mehdi Jomâa doit être officiellement chargé de former son gouvernement par Moncef Marzouki, après la démission d'Ali Laârayedh.
Ettakatol était pour que cette date ne dépasse pas le samedi 21 décembre, selon lui.
Mais en début d'après-midi, la reprise du dialogue a été à nouveau repoussée. Initialement prévu dans la matinée du vendredi 20, puis décalé à 16h le même jour, le dialogue reprendra finalement le lundi 23 décembre.
A partir de la date de la désignation officielle de Mehdi Jomâa, ce dernier aura un délai de deux semaines pour former son gouvernement, selon la feuille de route du quartet de médiation.
Suite au choix controversé de Mehdi Jomâa lors de la séance du dialogue national du 14 décembre, les principaux partis d’opposition ont semblé assouplir leur refus initial afin de permettre au dialogue de reprendre.
Nida Tounes accepte la nomination de Jomâa, le Front populaire nie son boycott du dialogue
Le bureau exécutif du parti d’opposition Nida Tounes, réuni jeudi, a publié un communiqué dans lequel il a réitéré son approche favorable vis-à-vis du dialogue national comme moyen de dépasser la crise politique.
Le parti a toutefois tenu à rappeler son opposition au mode de désignation non consensuel du nouveau Premier ministre qui a été adopté lors de la dernière réunion de dialogue. Il a cependant estimé que cette nomination aiderait à sortir le pays de la crise à condition que le nouveau chef de gouvernement forme un cabinet indépendant et restreint, qui exclue les membres du gouvernement actuel et s’interdise de participer aux prochaines élections.
Nida Tounes a également réitéré son attachement à la feuille de route et appelé au respect de toutes les dispositions de cette dernière, dans les délais impartis.
Le communiqué de Nida Tounes
Le Front populaire a, pour sa part, nié avoir boycotté le dialogue national, mais a néanmoins décidé de suspendre sa participation et de ne pas assister à la réunion initialement prévue ce vendredi. La coalition de partis de gauche définira sa position finale ultérieurement, a indiqué Hamma Hammami, porte-parole du Front.
Les deux autres processus inscrits dans la feuille de route
Pour autant, si le compte à rebours pour la réalisation du processus gouvernemental est réenclenché, les processus électoral et constitutionnel sont toujours ralentis.
L'élection des membres de l'Instance électorale aurait en effet dû être réalisée dans les mêmes délais que le choix du chef du gouvernement. Or aucune solution n'a encore été trouvée pour pallier la décision du Tribunal administratif d'annuler les listes des candidats.
Et des dissensions au sein de la commission des consensus relatifs au projet de Constitution ont été récemment révélées par Selma Mabrouk, députée Al Massar et membre de la commission.
Peu importent les délais non respectés. Un mois et demi plus tard, on reprend là où on en était avant la suspension du dialogue. Ce vendredi 20 décembre 2013, le compte à rebours devait être réenclenché, après la désignation du ministre de l'Industrie Mehdi Jomâa comme futur chef du gouvernement.
Mouldi Riahi, président du groupe parlementaire d'Ettakatol, avait indiqué que la priorité de la séance du dialogue national prévue à 16H00 serait de déterminer la date à laquelle Mehdi Jomâa doit être officiellement chargé de former son gouvernement par Moncef Marzouki, après la démission d'Ali Laârayedh.
Ettakatol était pour que cette date ne dépasse pas le samedi 21 décembre, selon lui.
Mais en début d'après-midi, la reprise du dialogue a été à nouveau repoussée. Initialement prévu dans la matinée du vendredi 20, puis décalé à 16h le même jour, le dialogue reprendra finalement le lundi 23 décembre.
"A la demande de plusieurs partis, il a été décidé de reporter le dialogue national à lundi", a annoncé l'UGTT sur sa page officielle.
A partir de la date de la désignation officielle de Mehdi Jomâa, ce dernier aura un délai de deux semaines pour former son gouvernement, selon la feuille de route du quartet de médiation.
Suite au choix controversé de Mehdi Jomâa lors de la séance du dialogue national du 14 décembre, les principaux partis d’opposition ont semblé assouplir leur refus initial afin de permettre au dialogue de reprendre.
Nida Tounes accepte la nomination de Jomâa, le Front populaire nie son boycott du dialogue
Le bureau exécutif du parti d’opposition Nida Tounes, réuni jeudi, a publié un communiqué dans lequel il a réitéré son approche favorable vis-à-vis du dialogue national comme moyen de dépasser la crise politique.
Le parti a toutefois tenu à rappeler son opposition au mode de désignation non consensuel du nouveau Premier ministre qui a été adopté lors de la dernière réunion de dialogue. Il a cependant estimé que cette nomination aiderait à sortir le pays de la crise à condition que le nouveau chef de gouvernement forme un cabinet indépendant et restreint, qui exclue les membres du gouvernement actuel et s’interdise de participer aux prochaines élections.
Nida Tounes a également réitéré son attachement à la feuille de route et appelé au respect de toutes les dispositions de cette dernière, dans les délais impartis.
Le Front populaire a, pour sa part, nié avoir boycotté le dialogue national, mais a néanmoins décidé de suspendre sa participation et de ne pas assister à la réunion initialement prévue ce vendredi. La coalition de partis de gauche définira sa position finale ultérieurement, a indiqué Hamma Hammami, porte-parole du Front.
"Le choix du chef du gouvernement ne nous engage pas, mais cela ne veut pas dire que nous ne soyons pas impliqués dans la réalisation des processus inscrits dans la feuille de route", a-t-il affirmé.
LIRE:
- Tunisie: La suite de la feuille de route détaillée par un membre du quartet
- Tunisie: Le quartet reporte la prochaine réunion du dialogue national à vendredi
- Tunisie: Mehdi Jomâa à la tête du gouvernement, un choix controversé
Les deux autres processus inscrits dans la feuille de route
Pour autant, si le compte à rebours pour la réalisation du processus gouvernemental est réenclenché, les processus électoral et constitutionnel sont toujours ralentis.
L'élection des membres de l'Instance électorale aurait en effet dû être réalisée dans les mêmes délais que le choix du chef du gouvernement. Or aucune solution n'a encore été trouvée pour pallier la décision du Tribunal administratif d'annuler les listes des candidats.
Et des dissensions au sein de la commission des consensus relatifs au projet de Constitution ont été récemment révélées par Selma Mabrouk, députée Al Massar et membre de la commission.
LIRE: "Consensus virtuels et projet de Constitution contesté: L'histoire d'un dangereux feuilleton", par Selma Mabrouk
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.