Lucy Engleheart et Anne-Laure Carruth n’avaient jamais mis les pieds en Tunisie. Encore moins les roues! C’est désormais chose faite, dans le cadre de leur road trip de plusieurs mois autour de la Méditerranée.
Après le Maroc et l’Algérie, les deux voyageuses anglaises ont traversé la frontière à Tabarka, au bord de leur bonne vieille "Landy" (le surnom donné à leur Land Rover). Cap sur la capitale via Béja, puis le sud (Matmata, Ksar Ghilane, Douiret, Ben Guerdane) pour 14 jours de rencontres, de surprises et de découvertes consignées régulièrement dans le blog "Shifting Sands".
La capitale, entre bonnes et mauvaises surprises
La Tunisie, c'est "des paysages extrêmement diversifiés réunis dans un espace géographique relativement petit, et la richesse du pays se reflète sur les gens, la culture, la cuisine et la musique", résument Lucy et Anne-Laure, contactées par le HuffPost Maghreb.
Mais tout au long de leur voyage, les deux jeunes femmes ont aussi tenu à partager les points négatifs, pour ne pas se contenter d’un joli récit de carte postale.
En Tunisie, c’est surtout des vendeurs "presque agressifs" sur leur passage et l’impression "d’avoir des dollars tatoués sur le front" qui leur ont déplu. Et "c’est le seul pays jusqu’ici où des gens nous ont sifflées!"
Arrivée à Tunis, l’accueil fut également plutôt froid dans un premier temps, mais la danse de joie d’un pompiste après avoir retrouvé les écouteurs de Lucy, une soirée en compagnie de jeunes tunisiens "pleins d’initiatives", une conversation animée avec un chauffeur de taxi ou encore des réparateurs ravis de relooker "Landy", leur a vite fait changer d’avis.
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"Un homme sympathique à la station essence qui danse après avoir retrouvé les écouteurs de Lucy"
Photo: Facebook/Shifting Sands
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"Remplissant l'ascenseur du Tunis Hotel International avec de super nouveaux amis tunisiens"
Photo: Facebook/Shifting Sands
Outre les "incontournables" touristiques comme Sidi Bou Saïd, la Médina de Tunis et les ruines de Carthage, les quelques jours passés dans la capitale furent aussi l’occasion d’aller voir le film "Le Challat de Tunis" au cinéma (que les filles ont trouvé "très bien filmé, hilarant parfois, tout en faisant souvent grimacer"), de se détendre dans un hammam, de fêter un anniversaire dans un vieux bar du centre-ville et de profiter de la générosité de plusieurs hôtes, rencontrés au détour des sorties et des discussions.
La magie du sud
Direction ensuite le sud tunisien, où les autoroutes laissent place aux chemins de sable, et "la campagne verdoyante devient de plus en plus pâle et poussiéreuse".
A Matmata, où elles passèrent trois nuits dans un hôtel troglodytique, Lucy et Anne-Laure en ont profité pour bichonner et bricoler leur gros 4x4 sous le regard intrigué puis amusé des habitants, désireux de proposer leur aide.
"Nous sommes arrivées en touristes, mais nous sommes reparties trois jours plus tard en amies", peut-on lire sur leur blog.
A Ksar Ghilane elles rencontrèrent un bédouin qui offrit de leur faire visiter son oasis. Et pendant qu’il leur parlait de son beau jardin au milieu du désert, des lézards et des plantes broussailleuses, elles écoutaient en griffonnant des dessins dans leurs calepins.
A la question "quelle aura été votre plus belle expérience en Tunisie", les deux anglaises sont unanimes: la baignade improvisée et la bataille d’eau dans une source chaude en plein milieu du désert, en compagnie d’hommes et de femmes de tous âges, plus ou moins vêtus, avec qui elles ont échangés des sourires et des mots malgré la barrière de la langue. "On a tous oublié l’image que l’on pouvait avoir auparavant de l’autre, et on a juste savouré cet instant magique ensemble."
"Talking about a revolution"
Et puis forcément, en traversant le pays, le sujet de discussion le plus récurrent fut celui de la révolution.
Outre les barbelés devant certains bâtiments officiels à Tunis, c’est surtout "une scène artistique en plein essor inspirée des évènements de 2010-2011 et beaucoup de Street Art" qui ressort du lot.
La révolution qu’elles ont découverte était donc plus culturelle que politique.
Finalement, "la Tunisie nous a surpris", concluent les deux voyageuses, ajoutant que comparée au Maroc et à l’Algérie, ce pays "se caractérise par cette touche plus contemporaine, conscient de son passé mais clairement tourné vers l’avenir. Et ça se remarque dans la rue, dans la musique, dans les codes vestimentaires, dans l’état d’esprit."
Elles ont quitté la Tunisie il y a quelques jours pour la Libye avec des photos, des bijoux, des bouteilles de sable coloré, et surtout des souvenirs plein la tête. "Landy", elle, est repartie avec une sono digne de ce nom et un pommeau de levier de vitesse au style "R2D2 bling-bling" en hommage aux décors Tunisiens de Star Wars. Le tout, "made in Tunisia".
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Photo: Facebook/Shifting Sands
LIRE AUSSI: L'Algérie à travers les yeux et le récit de deux Anglaises
Après le Maroc et l’Algérie, les deux voyageuses anglaises ont traversé la frontière à Tabarka, au bord de leur bonne vieille "Landy" (le surnom donné à leur Land Rover). Cap sur la capitale via Béja, puis le sud (Matmata, Ksar Ghilane, Douiret, Ben Guerdane) pour 14 jours de rencontres, de surprises et de découvertes consignées régulièrement dans le blog "Shifting Sands".
La capitale, entre bonnes et mauvaises surprises
La Tunisie, c'est "des paysages extrêmement diversifiés réunis dans un espace géographique relativement petit, et la richesse du pays se reflète sur les gens, la culture, la cuisine et la musique", résument Lucy et Anne-Laure, contactées par le HuffPost Maghreb.
Mais tout au long de leur voyage, les deux jeunes femmes ont aussi tenu à partager les points négatifs, pour ne pas se contenter d’un joli récit de carte postale.
En Tunisie, c’est surtout des vendeurs "presque agressifs" sur leur passage et l’impression "d’avoir des dollars tatoués sur le front" qui leur ont déplu. Et "c’est le seul pays jusqu’ici où des gens nous ont sifflées!"
Arrivée à Tunis, l’accueil fut également plutôt froid dans un premier temps, mais la danse de joie d’un pompiste après avoir retrouvé les écouteurs de Lucy, une soirée en compagnie de jeunes tunisiens "pleins d’initiatives", une conversation animée avec un chauffeur de taxi ou encore des réparateurs ravis de relooker "Landy", leur a vite fait changer d’avis.

Photo: Facebook/Shifting Sands

Photo: Facebook/Shifting Sands
Outre les "incontournables" touristiques comme Sidi Bou Saïd, la Médina de Tunis et les ruines de Carthage, les quelques jours passés dans la capitale furent aussi l’occasion d’aller voir le film "Le Challat de Tunis" au cinéma (que les filles ont trouvé "très bien filmé, hilarant parfois, tout en faisant souvent grimacer"), de se détendre dans un hammam, de fêter un anniversaire dans un vieux bar du centre-ville et de profiter de la générosité de plusieurs hôtes, rencontrés au détour des sorties et des discussions.
La magie du sud
Direction ensuite le sud tunisien, où les autoroutes laissent place aux chemins de sable, et "la campagne verdoyante devient de plus en plus pâle et poussiéreuse".
A Matmata, où elles passèrent trois nuits dans un hôtel troglodytique, Lucy et Anne-Laure en ont profité pour bichonner et bricoler leur gros 4x4 sous le regard intrigué puis amusé des habitants, désireux de proposer leur aide.
"Nous sommes arrivées en touristes, mais nous sommes reparties trois jours plus tard en amies", peut-on lire sur leur blog.
A Ksar Ghilane elles rencontrèrent un bédouin qui offrit de leur faire visiter son oasis. Et pendant qu’il leur parlait de son beau jardin au milieu du désert, des lézards et des plantes broussailleuses, elles écoutaient en griffonnant des dessins dans leurs calepins.
LIRE AUSSI: Tunisie: Ksar Ghilane, une destination touristique prometteuse
A la question "quelle aura été votre plus belle expérience en Tunisie", les deux anglaises sont unanimes: la baignade improvisée et la bataille d’eau dans une source chaude en plein milieu du désert, en compagnie d’hommes et de femmes de tous âges, plus ou moins vêtus, avec qui elles ont échangés des sourires et des mots malgré la barrière de la langue. "On a tous oublié l’image que l’on pouvait avoir auparavant de l’autre, et on a juste savouré cet instant magique ensemble."
"Talking about a revolution"
Et puis forcément, en traversant le pays, le sujet de discussion le plus récurrent fut celui de la révolution.
Outre les barbelés devant certains bâtiments officiels à Tunis, c’est surtout "une scène artistique en plein essor inspirée des évènements de 2010-2011 et beaucoup de Street Art" qui ressort du lot.
La révolution qu’elles ont découverte était donc plus culturelle que politique.
Finalement, "la Tunisie nous a surpris", concluent les deux voyageuses, ajoutant que comparée au Maroc et à l’Algérie, ce pays "se caractérise par cette touche plus contemporaine, conscient de son passé mais clairement tourné vers l’avenir. Et ça se remarque dans la rue, dans la musique, dans les codes vestimentaires, dans l’état d’esprit."
Elles ont quitté la Tunisie il y a quelques jours pour la Libye avec des photos, des bijoux, des bouteilles de sable coloré, et surtout des souvenirs plein la tête. "Landy", elle, est repartie avec une sono digne de ce nom et un pommeau de levier de vitesse au style "R2D2 bling-bling" en hommage aux décors Tunisiens de Star Wars. Le tout, "made in Tunisia".

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