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Maroc: La hausse du SMIG et du salaire minimum des fonctionnaires critiquées par patronats et syndicats

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Tous les cadeaux de dernière minute n’y ont rien fait. Malgré les hausses de salaires annoncées dans le privé et la fonction publique le mercredi 30 avril par le gouvernement marocain, près de 20.000 personnes ont défilé à l’occasion de la fête du travail le 1er mai pour exprimer leur revendications sociales.

Pour le secteur privé, cette augmentation "sera effective dans un premier lieu en juillet, à raison de 5%" et s'étendra sur deux ans, entre 2014 et 2015 a déclaré le ministre de l’emploi et des affaires sociales Abdessalam Seddiki au Figaro.

Le salaire minimum des fonctionnaires sera quant à lui porté à 3000 dirhams (environ 267 euros) nets d'impôt à partir du 1er juillet 2014.

A l’exception de l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), un syndicat proche du principal parti de la coalition gouvernementale, le Parti de la justice et du développement (PJD), qui a estimé que ces hausses de salaires satisfont de nombreuses revendications syndicales, le patronat, les syndicats et l’opposition ont unanimement critiqué ces mesures.

Pour les patrons, une dangereuse hausse du coût du travail

La Confédération nationale des entreprises du Maroc (CGEM) a exprimé via un communiqué “ses regrets et sa vive inquiétude quand à cette hausse du coût du travail”, ajoutant que cette mesure “appliquée sans contreparties, viendra éroder davantage la compétitivité de l’industrie marocaine et ne manquera pas d’avoir un impact sur l’emploi industriel”. Ce secteur perdrait déjà en moyenne près de 30.000 emplois par an.

Dans cet esprit, la CGEM réclame la tenue d’un "sommet social sur le coût du travail et sur la compétitivité de l’entreprise, indépendamment de tout agenda politique ou conjoncturel”.

Les syndicats dénoncent une mesure qui ne vas pas assez loin

Les trois principales centrales syndicales marocaines, l'Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT), ont également critiqué dans un communiqué commun une décision qui ne répondrait pas aux "attentes minimales de la classe ouvrière et des salariés en général".




Le communiqué commun de l'UMT, la CDT et la FDT


Les syndicats appellent à une reprise des négociations collectives qui doivent s’attaquer aux questions des pensions, de l’échelle des salaires et de la généralisation de la protection sociale.

Secrétaire général du principal parti d’opposition, l’Istiqlal, Hamid Chabat a qualifié l’augmentation de 10% du SMIG de "poudre aux yeux" et d’"insuffisante", fustigeant un gouvernement qui aurait échoué dans sa politique sociale.

Ce geste du gouvernement en faveur des travailleurs les plus précaires est à mettre en parallèle avec la difficile réforme de la caisse de compensation (5 milliards d’euros de coût en 2012) dans laquelle il s’est engagé ces derniers mois.

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