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Dans son discours d'investiture, Macron s'est adressé à "la France qui doute d'elle-même"

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PASSATION DE POUVOIR - "Les Français ont choisi le 7 mai dernier l'espoir et l'esprit de conquête". Pour son discours d'investiture prononcé ce dimanche 14 mai après la passation de pouvoir avec François Hollande, Emmanuel Macron s'est plié aux contraintes de l'exercice tout en essayant d'adresser un message de confiance aux Français.

"La responsabilité qu'ils m'ont confiée est un honneur dont je mesure la gravité. (...) Le monde a besoin de ce que les Françaises et les Français lui ont toujours enseigné: l'audace de la liberté, l'exigence de l'égalité, la volonté de la fraternité", a plaidé le nouveau président de la République, élu à une très large majorité face à Marine Le Pen mais sans un vote d'adhésion massif. "Dès ce soir, je serai au travail", leur a-t-il promis.





Les réformes, envers et contre tous

À l'aube d'élections législatives incertaines pour le parti présidentiel, Emmanuel Macron a une nouvelle fois justifié sa volonté d'aller au bout de son programme de réformes. "Depuis des décennies la France doute d'elle-même: elle se sent menacée dans sa culture, dans son modèle social, dans ses croyances profondes, elle doute de ce qui l'a faite. Voilà pourquoi mon mandat sera guidé par deux exigences. La première sera de rendre aux Français cette confiance en eux depuis trop longtemps affaiblie", a-t-il précisé, en jurant de convaincre "que la puissance de la France n'est pas déclinante, mais que nous sommes à l'orée d'une extraordinaire renaissance".

"Pour cela, je ne céderai sur rien des engagements pris vis-à-vis des Français", a ajouté Emmanuel Macron, répondant par avance à ceux qui, de la gauche antilibérale de Jean-Luc Mélenchon à l'extrême droite de Marine Le Pen le somment de revenir sur sa promesse de réformer le marché du travail.

"Tout ce qui concourt à la vigueur de la France et à sa prospérité sera mis en œuvre. Le travail sera libéré, les entreprises seront soutenues, l'initiative sera encouragée. La culture et l'éducation, par lesquelles se construit l'émancipation, la création et l'innovation seront au cœur de mon action", a-t-il insisté. "L'Europe dont nous avons besoin sera refondée et relancée car elle nous protège et nous permet de porter dans le monde nos valeurs", a par ailleurs promis le nouveau président.

"Nous avons besoin d'une Europe plus efficace, plus démocratique, plus politique, car elle est l'instrument de notre puissance et de notre souveraineté. J'y oeuvrerai", a également affirmé le nouveau chef de l'Etat dans la salle des fêtes de l'Elysée en jurant de "refonder" l'Union européenne.

Rassembler au noms des institutions

Se posant en défenseur des institutions de la Ve République, le huitième président a toutefois tendu la main aux défenseurs de la VIe République en promettant un "regain démocratique". "Nos institutions, décriées par certains, doivent retrouver aux yeux des Français l'efficacité qui en a garanti la pérennité. Car je crois aux institutions de la Ve République et ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'elles fonctionnent selon l'esprit qui les a fait naître", a-t-il assuré.

S'inscrivant dans la continuité de la monarchie présidentielle propre au régime instauré par le général de Gaulle, Emmanuel Macron a, comme le veut l'usage, salué les efforts "remarquables" de ses prédécesseurs: Charles de Gaulle "qui œuvra pour redresser la France et lui rendre son rang dans le concert des nations"; Georges Pompidou "qui fit de notre pays une puissance industrielle majeure"; Valéry Giscard d'Estaing "qui sut faire entrer la France et sa société dans la modernité"; François Mitterrand "qui accompagna la réconciliation du rêve français et du rêve européen"; Jacques Chirac "nous donnant le rang d'une nation sachant dire non aux prétentions des va-t-en guerre"; Nicolas Sarkozy "ne comptant pas son énergie pour résoudre la crise financière qui avait si violemment frappé le monde".

Et c'est par un hommage politique qu'il a salué son prédécesseur: "Je songe bien sûr à François Hollande faisant œuvre de précurseur avec l'accord de Paris sur le climat et protégeant les Français dans un monde frappé par le terrorisme".

Au même moment, François Hollande prononçait son propre discours au siège du Parti socialiste, appelant les siens à se montrer "constructifs" avec le nouveau président. Il pourrait en avoir besoin.


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