BCP - Après Agadir, Marrakech et Casablanca, c’est à Rabat que la Banque des marchés de capitaux de la BCP a réuni, ce jeudi, les opérateurs de la région pour apaiser leurs craintes suscitées par la transition à un régime de change plus flexible. Abdelmalek Mouatadid, directeur des marchés de la BCP, a livré quelques pistes permettant au monde des affaires, particulièrement les entreprises oeuvrant dans l’import, de se prémunir contre le risque de change.
Processus opérationnel
Pour préserver sa marge commerciale des effets de la volatilité des cours de change, Abdelmalek Mouatadid indique qu'il faut, tout d’abord, maîtriser son processus opérationnel et connaître à quel moment le risque de change doit être couvert (à la facturation, à la passation de la commande ou à la réception). Il faut aussi faire le suivi du marché pour connaître son évolution et ses perspectives. "Ce n’est qu'en adoptant cette démarche qu’on pourrait bien choisir son instrument de couverture", souligne-t-il.
Couverture naturelle
Les importateurs devront mieux négocier le mode de règlement de leur facture. Il s’agira de négocier une partie en euros et une autre en dollars, explique Abdelmalek Mouatadid. L’idée est de réduire l’exposition au risque de change puisqu’une évolution défavorable de l’euro sera compensée par une évolution favorable du dollar et vice versa. Dès lors, l’opérateur doit acheter les deux devises en même temps.
Comptes en devises
Parmi les instruments de couverture préconisés, l’utilisation des comptes en devises. Aujourd’hui encore, la majorité des opérateurs dispose de comptes en dirhams convertibles. En basculant vers des comptes en devises, les opérateurs, en l’occurrence ceux dont l’activité dépend des marchés extérieurs, pourront éviter le risque de change.
Ainsi, le montant de l’opération va être facturé sur ce compte en devises, et il n’y aura donc aucune opération de change. De plus, les comptes en devises permettent à l’entreprise d’économiser le paiement de la commission des changes sur ses achats et ventes de devises contre le dirham. Actuellement, cette commission est fixée à 1 pour mille.
Swap
Les experts de la BCP mettent en avant un autre instrument, le recours au swap. Cette mesure consiste à conclure un accord avec une autre partie pour s’échanger un montant déterminé de devises. Dans ce schéma, les deux parties s’engagent à effectuer régulièrement des paiements correspondants aux intérêts mutuels, ainsi qu’à se rendre le montant échangé à une échéance déterminée.
Quel risque pour la monnaie locale ?
Les acteurs économiques de la région de Rabat affichaient globalement les mêmes préoccupations avec en tête une dépréciation du dirham. Les intervenants mobilisés par la BCP n’écartent pas ce risque. Toutefois, "le risque de dépréciation est tout autant important que la possibilité d’appréciation", estime Nasreddine Lazrak, responsable analyses et recherches à la banque des marchés de la BCP. En cas de dépréciation, le risque d’inflation importée sur les produits incompressibles comme le pétrole et biens d’équipement pèsera sur les opérateurs.
En dépit de cela, "l'évolution vers ce nouveau régime est bénéfique pour le pays dans la mesure où cela favoriserait la croissance du tissu productif national", explique Elham Lahbabi, responsable capital market sales en charge de la PME et de l'Afrique à la BCP. Autrement dit, la demande va baisser en cas de hausse du prix de la devise. Ce qui permettra au Maroc de rationaliser ses achats, et donc de promouvoir les produits locaux pouvant se substituer aux produits importés.
Processus opérationnel
Pour préserver sa marge commerciale des effets de la volatilité des cours de change, Abdelmalek Mouatadid indique qu'il faut, tout d’abord, maîtriser son processus opérationnel et connaître à quel moment le risque de change doit être couvert (à la facturation, à la passation de la commande ou à la réception). Il faut aussi faire le suivi du marché pour connaître son évolution et ses perspectives. "Ce n’est qu'en adoptant cette démarche qu’on pourrait bien choisir son instrument de couverture", souligne-t-il.
Couverture naturelle
Les importateurs devront mieux négocier le mode de règlement de leur facture. Il s’agira de négocier une partie en euros et une autre en dollars, explique Abdelmalek Mouatadid. L’idée est de réduire l’exposition au risque de change puisqu’une évolution défavorable de l’euro sera compensée par une évolution favorable du dollar et vice versa. Dès lors, l’opérateur doit acheter les deux devises en même temps.
Comptes en devises
Parmi les instruments de couverture préconisés, l’utilisation des comptes en devises. Aujourd’hui encore, la majorité des opérateurs dispose de comptes en dirhams convertibles. En basculant vers des comptes en devises, les opérateurs, en l’occurrence ceux dont l’activité dépend des marchés extérieurs, pourront éviter le risque de change.
Ainsi, le montant de l’opération va être facturé sur ce compte en devises, et il n’y aura donc aucune opération de change. De plus, les comptes en devises permettent à l’entreprise d’économiser le paiement de la commission des changes sur ses achats et ventes de devises contre le dirham. Actuellement, cette commission est fixée à 1 pour mille.
Swap
Les experts de la BCP mettent en avant un autre instrument, le recours au swap. Cette mesure consiste à conclure un accord avec une autre partie pour s’échanger un montant déterminé de devises. Dans ce schéma, les deux parties s’engagent à effectuer régulièrement des paiements correspondants aux intérêts mutuels, ainsi qu’à se rendre le montant échangé à une échéance déterminée.
Quel risque pour la monnaie locale ?
Les acteurs économiques de la région de Rabat affichaient globalement les mêmes préoccupations avec en tête une dépréciation du dirham. Les intervenants mobilisés par la BCP n’écartent pas ce risque. Toutefois, "le risque de dépréciation est tout autant important que la possibilité d’appréciation", estime Nasreddine Lazrak, responsable analyses et recherches à la banque des marchés de la BCP. En cas de dépréciation, le risque d’inflation importée sur les produits incompressibles comme le pétrole et biens d’équipement pèsera sur les opérateurs.
En dépit de cela, "l'évolution vers ce nouveau régime est bénéfique pour le pays dans la mesure où cela favoriserait la croissance du tissu productif national", explique Elham Lahbabi, responsable capital market sales en charge de la PME et de l'Afrique à la BCP. Autrement dit, la demande va baisser en cas de hausse du prix de la devise. Ce qui permettra au Maroc de rationaliser ses achats, et donc de promouvoir les produits locaux pouvant se substituer aux produits importés.
LIRE AUSSI:
- Pour suivre les dernières actualités en direct sur Le HuffPost Maroc, cliquez ici
- Chaque jour, recevez gratuitement la newsletter du HuffPost Maroc
- Retrouvez-nous sur notre page Facebook
- Suivez notre fil Twitter