Le passage du secrétaire d’Etat américain, John Kerry à Alger, le 3 avril dernier, en plein campagne électorale pour l’élection présidentielle a suscité une vive polémique. Le timing de cette visite était perçu par les opposants et dans beaucoup de journaux comme un soutien politique apportée au président Abdelaziz Bouteflika engagée dans une course pour un quatrième mandat qui suscite de vives controverses.
La polémique a été rendue plus vive par une grosse bévue dans la traduction des propos de John Kerry par un interprète américain. Sur les réseaux sociaux et dans les médias algériens on a d’abord accusé l’agence de presse officielle, Algérie Presse Service (APS), de travestir politiquement les propos de John Kerry en traduisant l’expression "look forward" par un "nous nous réjouissons de voir le processus de l’élection présidentielle (du 17 avril) se dérouler dans la transparence" qui avait valeur de jugement, préalable, sur la crédibilité des élections.
Acte manqué réussi !
La polémique a tellement enflé que l’ambassade des Etats-Unis à Alger a envoyé un communiqué aux "amis de la presse" où elle admettait une erreur de traduction de l’interprète – disculpant ainsi l’agence APS – et transmettait la "bonne traduction" en français et en arabe. La version corrigée était clairement plus neutre: "Nous comptons sur des élections qui sont transparentes et conformes aux normes internationales, et les États-Unis travailleront avec le président que choisira le peuple algérien afin de produire l’avenir que l’Algérie et ses voisins méritent". L’épisode de l’erreur de traduction n’a pas pour autant mis fin aux accusations de "soutien" à Bouteflika pour un quatrième mandat.
Dans un article publié sur Algeria Watch intitulé "Le soutien des Etats-Unis à Abdelaziz Bouteflika", Omar Benderra, Consultant indépendant, cadre bancaire et ancien président de banque publique, a qualifié l’anecdote de l’erreur de traduction "d’acte manqué réussi".
"L’essentiel de ce que John Kerry a signifié aux décideurs algériens est très clair. Malgré des dénégations parfaitement prévisibles, le message a été reçu par tous, urbi et orbi. L’opinion algérienne a bien compris le soutien des Etats-Unis à la réélection d’Abdelaziz Bouteflika", écrit-il en estimant que personne ne peut "croire que le timing de cette visite ministérielle soit le fruit du hasard".
Jen Psaki: pas de soutien
Mardi, la porte-parole du département d'Etat, Mme Jen Psaki, est revenue sur le sujet en niant que la visite de John Kerry visait à soutenir le candidat-président. "Les Etats-Unis n'engagent pas de soutien à des candidats dans les autres pays, ce qui demeure le cas ici (pour l'élection en Algérie)' a-t-elle déclaré en assurant les Etats-Unis ''observent de près les élections''. Elle a rappelé que l’ambassade américaine à Alger a déjà rectifié le tir au sujet de la mauvaise traduction des propos John Kerry au sujet des élections du 17 avril.
''Je pense qu'il a été très clairement souligné par notre ambassade en Algérie qu'il y avait eu une erreur de traduction des commentaires de Kerry''. La porte-parole a donné le "menu" des discussions de John Kerry à Alger. "Le secrétaire d'Etat, John Kerry, était en Algérie et nous y avons discuté de diverses questions dont notre coopération sur les questions de lutte contre le terrorisme et le renforcement de nos partenariats stratégiques, et cela se poursuivra certainement".
Les pays occidentaux adoptent un profil bas au sujet des élections. L’Union Européenne, dérogeant à ses habitudes très critiquées par l’opposition algérienne, s’est abstenue d’envoyer des observateurs pour le scrutin du 17 avril. Selon elle, la demande algérienne d’envoi des observateurs est venue trop tardivement pour être exaucée.
La polémique a été rendue plus vive par une grosse bévue dans la traduction des propos de John Kerry par un interprète américain. Sur les réseaux sociaux et dans les médias algériens on a d’abord accusé l’agence de presse officielle, Algérie Presse Service (APS), de travestir politiquement les propos de John Kerry en traduisant l’expression "look forward" par un "nous nous réjouissons de voir le processus de l’élection présidentielle (du 17 avril) se dérouler dans la transparence" qui avait valeur de jugement, préalable, sur la crédibilité des élections.
Acte manqué réussi !
La polémique a tellement enflé que l’ambassade des Etats-Unis à Alger a envoyé un communiqué aux "amis de la presse" où elle admettait une erreur de traduction de l’interprète – disculpant ainsi l’agence APS – et transmettait la "bonne traduction" en français et en arabe. La version corrigée était clairement plus neutre: "Nous comptons sur des élections qui sont transparentes et conformes aux normes internationales, et les États-Unis travailleront avec le président que choisira le peuple algérien afin de produire l’avenir que l’Algérie et ses voisins méritent". L’épisode de l’erreur de traduction n’a pas pour autant mis fin aux accusations de "soutien" à Bouteflika pour un quatrième mandat.
Dans un article publié sur Algeria Watch intitulé "Le soutien des Etats-Unis à Abdelaziz Bouteflika", Omar Benderra, Consultant indépendant, cadre bancaire et ancien président de banque publique, a qualifié l’anecdote de l’erreur de traduction "d’acte manqué réussi".
"L’essentiel de ce que John Kerry a signifié aux décideurs algériens est très clair. Malgré des dénégations parfaitement prévisibles, le message a été reçu par tous, urbi et orbi. L’opinion algérienne a bien compris le soutien des Etats-Unis à la réélection d’Abdelaziz Bouteflika", écrit-il en estimant que personne ne peut "croire que le timing de cette visite ministérielle soit le fruit du hasard".
Jen Psaki: pas de soutien
Mardi, la porte-parole du département d'Etat, Mme Jen Psaki, est revenue sur le sujet en niant que la visite de John Kerry visait à soutenir le candidat-président. "Les Etats-Unis n'engagent pas de soutien à des candidats dans les autres pays, ce qui demeure le cas ici (pour l'élection en Algérie)' a-t-elle déclaré en assurant les Etats-Unis ''observent de près les élections''. Elle a rappelé que l’ambassade américaine à Alger a déjà rectifié le tir au sujet de la mauvaise traduction des propos John Kerry au sujet des élections du 17 avril.
''Je pense qu'il a été très clairement souligné par notre ambassade en Algérie qu'il y avait eu une erreur de traduction des commentaires de Kerry''. La porte-parole a donné le "menu" des discussions de John Kerry à Alger. "Le secrétaire d'Etat, John Kerry, était en Algérie et nous y avons discuté de diverses questions dont notre coopération sur les questions de lutte contre le terrorisme et le renforcement de nos partenariats stratégiques, et cela se poursuivra certainement".
Les pays occidentaux adoptent un profil bas au sujet des élections. L’Union Européenne, dérogeant à ses habitudes très critiquées par l’opposition algérienne, s’est abstenue d’envoyer des observateurs pour le scrutin du 17 avril. Selon elle, la demande algérienne d’envoi des observateurs est venue trop tardivement pour être exaucée.
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