Avec son exposition "Peinture d’Histoire", l’artiste Stephane Pencréac’h rend hommage à quatre révolutions, de Tombouctou à Tripoli en passant par Le Caire et Tunis.
Un voyage historique et artistique à découvrir au Musée d'art moderne et d'art contemporain de Nice (Mamac) jusqu'au 31 août 2014.
Des œuvres grand format
Quatre grandes œuvres de près de deux mètres sur huit reviennent sur des moments marquants de ces différentes révolutions, avec des personnages en lévitation, d’autres en feu, et des manifestants en colère.
Photo: Tunis, 2013, huile sur toile, polyptique, 195 x 780 cm © ADAGP, Paris, 2014.
Photo: Le Caire, 2013, huile sur toile, 195 x 780 cm © ADAGP, Paris, 2014.
S’inspirant de l’actualité sans la déformer, témoin d’une Histoire qu’il n’a pas vécu, l’artiste nous confie avoir un lien fort avec le continent Africain, puisqu’il y a passé quelques temps plus jeune et que sa femme est d’origine algérienne et égyptienne.
"Les Révolutions sont des moments rares et cruciaux pour l'homme. En tant qu’être humain et artiste il me semble évident d'être touché et d'en impacter mon travail."
Photo: Tripoli, 2013, huile sur toile, polyptique, 195 x 780 cm © ADAGP, Paris, 2014.
Photo: Tombouctou, 2012, huile sur toile, polyptique, 195 x 780 © ADAGP, Paris, 2014.
S’il a décidé de devenir acteur et non plus simple spectateur, il insiste sur le fait que le seul message qu’il a voulu faire passer en tant qu’artiste "humaniste" à travers cette exposition est le suivant: "Voilà l’Homme". Il déplore néanmoins un manque d’engagement de la part de l’art contemporain occidental:
Mohamed Bouazizi, "un Prométhée moderne"
Au milieu de ces peintures, placé sur un piédestal, le buste en bronze du Tunisien Mohamed Bouazizi.
Le 17 décembre 2010, ce vendeur ambulant s’était immolé par le feu à Sidi Bouzid. Sa mort le 4 janvier 2011 fut un des déclencheurs la révolution en Tunisie.
Les branches qui semblent sortir de son dos telles et les ailes d’aigle qu’il tient dans sa main ("qui peuvent se voir aussi comme un flambeau"), sont également en bronze.
Photo: Stephane Pencréac’h
"Je voulais que la sculpture face naître des réminiscences antiques", a expliqué l’artiste, reprenant une phrase de Gustave Flaubert, extraite de son roman "Salammbô":
"C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar…"
Un voyage historique et artistique à découvrir au Musée d'art moderne et d'art contemporain de Nice (Mamac) jusqu'au 31 août 2014.
Des œuvres grand format
Quatre grandes œuvres de près de deux mètres sur huit reviennent sur des moments marquants de ces différentes révolutions, avec des personnages en lévitation, d’autres en feu, et des manifestants en colère.
"J'ai travaillé un an et demi sur cet ensemble, avec une attention permanente aux évènements, en tâchant d'être le plus juste possible. Il fallait que les œuvres soient à la fois documentées et...réussies. Il fallait qu'elles soient à la hauteur des évènements, à commencer par leur taille. Littéralement elles offrent une vision ‘panoramique’", a expliqué Stephane Pencréac’h au HuffPost Maghreb.
S’inspirant de l’actualité sans la déformer, témoin d’une Histoire qu’il n’a pas vécu, l’artiste nous confie avoir un lien fort avec le continent Africain, puisqu’il y a passé quelques temps plus jeune et que sa femme est d’origine algérienne et égyptienne.
"Les Révolutions sont des moments rares et cruciaux pour l'homme. En tant qu’être humain et artiste il me semble évident d'être touché et d'en impacter mon travail."
S’il a décidé de devenir acteur et non plus simple spectateur, il insiste sur le fait que le seul message qu’il a voulu faire passer en tant qu’artiste "humaniste" à travers cette exposition est le suivant: "Voilà l’Homme". Il déplore néanmoins un manque d’engagement de la part de l’art contemporain occidental:
"L'art contemporain, bien que revendiquant constamment une réactivité et un engagement, me semble peu concerné, en occident, par ces évènement majeurs. Face à ces Révolutions, et bien sûr leur cortège d'espoir et de drames, la métaphore ou le slogan ne suffisent pas."
Mohamed Bouazizi, "un Prométhée moderne"
Au milieu de ces peintures, placé sur un piédestal, le buste en bronze du Tunisien Mohamed Bouazizi.
Le 17 décembre 2010, ce vendeur ambulant s’était immolé par le feu à Sidi Bouzid. Sa mort le 4 janvier 2011 fut un des déclencheurs la révolution en Tunisie.
"J’y vois un Prométhée moderne. Son sacrifice est d’une puissance incroyable", nous confie Stephane Pencréac’h.
Les branches qui semblent sortir de son dos telles et les ailes d’aigle qu’il tient dans sa main ("qui peuvent se voir aussi comme un flambeau"), sont également en bronze.
"Je voulais que la sculpture face naître des réminiscences antiques", a expliqué l’artiste, reprenant une phrase de Gustave Flaubert, extraite de son roman "Salammbô":
"C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar…"
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