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Tunisie - Politique: Le financement des partis toujours sur (et sous) la table

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Le Courant démocrate a appelé jeudi matin sur sa page Facebook les différents partis politiques à publier leurs comptes en lançant une pétition sous le signe "Initiative de transparence: Voix libre dans un pays libre".

"Nous voulons des élections libres, intègres et transparentes", a déclaré Mohamed le secrétaire général du parti Mohamed Abbou à la TAP.

Les élections du 23 octobre 2011 laisseraient craindre des risques de falsifications diverses, notamment l'achat de voix, a estimé Abbou, appelant les différents partis à signer la pétition.

Le Courant démocrate cherche ainsi à exhorter les députés de l'Assemblée nationale constituante à voter le projet de loi sur la transparence financière et la lutte contre l'enrichissement illicite - toujours en attente - et à durcir les sanctions prévues dans la future loi électorale à l'encontre de toute personne participant à la falsification des élections.

Lundi 7 avril, l'élue Ettakatol Lobna Jribi avait également appelé à imposer aux partis politiques ayant participé aux élections de 2011 à régulariser leur situation avec la cour des comptes comme condition pour participer aux prochaines échéances.

Un "sujet tabou" qui n'avance pas

En septembre 2013, la Commission mixte de transparence financière du ministère des Finances avait confirmé que la plus part des partis politiques ne respectaient pas l'ensemble des engagement relatifs au contrôle et à l'audit comptable.

"Il est impératif d’appliquer les décrets-lois 87 et 88 de l’année 2011", avait alors estimé Anis Wahabi, membre du conseil de l’Ordre des experts comptables de Tunisie (OECT), soulignant "l'absence totale" de publication d'états financiers par les partis politiques.

Selon l'article 26 du décret-loi 87, "le parti publie ses états financiers accompagnés par le rapport du commissaire aux comptes dans un quotidien paraissant en Tunisie et sur le site électronique du parti s'il en existe, et ce, dans un délai d'un mois à compter de la date d'approbation de ces états financiers.


En décembre, le président de l’Association tunisienne de lutte contre la corruption Ibrahim Missaoui avait asséné que "même après la révolution", l’argent politique était resté "un sujet tabou".

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