Les avions ont décollé du pays pour aller promouvoir la destination Tunisie dans les quatre coins du monde.
Que ce soit les ministres "technocrates", le Président de la République Moncef Marzouki ou le président de l'Assemblée nationale constituante Mustapha Ben Jaâfar, chacun est en vadrouille pour vanter les bienfaits de la Constitution, du consensus politique, de l'amélioration de la situation sécuritaire avec un zeste de soleil, de saveurs orientales et de main d'œuvre bon marché.
"Venez en Tunisie", n'ont-ils cessé de répéter à leurs différents interlocuteurs, que ce soit pour une semaine de vacances ou pour investir et entreprendre... Union européenne, Etat-Unis, Canada, Pays du Golfe, peu importe les petites querelles diplomatiques, tout le monde est convié. Le tour du monde de nos dirigeants (aux frais du contribuable) se transforme en campagne promotionnelle pour la destination Tunisie...
Moncef Marzouki, "l'agent publicitaire"
"Laissez-moi sans fausse honte faire l’agent publicitaire pour mon pays", a déclaré Moncef Marzouki mardi 1er avril, devant des députés et des sénateurs belges.
Sans "fausse honte", Marzouki a ainsi appelé les Belges à visiter la Tunisie, pour ce qu'il appelle un "tourisme politiquement responsable".
Mehdi Jomâa ou la start-up nommée Tunisie
"Je n'aime pas parler de la Tunisie comme d'un pays du Printemps arabe mais comme d'une start-up de la démocratie", a déclaré Mehdi Jomâa devant des étudiants et des professeurs de l'Université Columbia, à New-York, en marge de sa visite aux Etats-Unis.
"Démocratie et Start-up, voilà comment je voudrais promouvoir la Tunisie", a-t-il insisté à la fin de son intervention.
Et Mehdi Jomâa ne manque pas d'arguments pour inciter les investisseurs étrangers à venir s'installer en Tunisie. Le premier est géographique. "La Tunisie est à l'intersection de trois grandes zones", l'Europe, le "Moyen-Orient" (ou "zone arabe") et l'Afrique, a-t-il indiqué.
Le deuxième argument du Premier ministre se rapporte aux "ressources" humaines. Il a défendu un haut niveau d'éducation "au niveau de la norme européenne".
Il a enfin insisté sur "la compétitivité" de ces ressources tunisiennes éduquées: "Vraiment, avec quelques formations, vous pouvez avoir des ressources qualifiées à un coût compétitif", a-t-il assuré.
Main d'œuvre qualifiée et bon marché, positionnement géographique et ouverture sur les autres cultures et les autres langues, voilà la recette vendue par Mehdi Jomâa pour que la Tunisie devienne "une plaque tournante" pour les investisseurs étrangers.
Amel Karboul mise sur la Harissa
A l'occasion du premier vol direct Tunis-Montréal assuré par la compagnie aérienne privée Syphax Airlines, Amel Karboul se prête au jeu pour convaincre les Canadiens de venir passer leurs vacances en Tunisie, après que le pays se soit doté d'une des constitutions "les plus modernes du monde".
Le rôle du gouvernement "c'est de l'appliquer et entre autres c'est d'appeler nos amis Canadiens à venir nous visiter en Tunisie (sic)", a-t-elle assuré.
Dans cette vidéo s'apparentant à un spot publicitaire, publiée par l'ambassade du Canada en Tunisie, la ministre du Tourisme se met en scène et vante la "chaleur" des Tunisiens et de leur pays.
Mais au-delà de la Constitution, de l'accueil "chaleureux", de la chaleur "c'est la météo aussi" ou encore des "douceurs de l'Orient", Amel Karboul compte sur la Harissa comme gage de fidélité. "C’est très piquant, mais si vous l’essayez vous voudriez toujours revenir en Tunisie".
Dans une autre vidéo relayée sur les réseaux sociaux et plusieurs médias, "les Canadiens" (comprenez une Canadienne s'exprimant "spontanément" au micro de Tunivisions) auraient ainsi répondu favorablement à l'appel de la ministre tunisienne du Tourisme. La preuve... en 7 secondes chrono!
"Rien qu'à vous entendre Madame Karboul ça va nous faire plaisir d'aller en Tunisie. Donc, on arrive! Noémie Bond, Québec".
Amel Karboul multiplie ainsi les rencontres, les visites et les déplacements, que ce soit dans le Sud, à l'occasion des Dunes électroniques ou au Kef et à Jendouba pour soutenir le tourisme local.
La ministre insiste, à chacune de ses apparitions, sur la nécessité de changer l'image de la Tunisie. Elle n'hésite pas, pour ce faire, à se mettre en scène, même si cela ne plait pas à tout le monde.
Tourisme politiquement responsable, main d'œuvre éduquée à prix compétitif ou harissa... Autant de raisons, avancées par ces "agents publicitaires", de choisir la Tunisie. Comme dirait Amel Karboul, "alors, venez!".
Que ce soit les ministres "technocrates", le Président de la République Moncef Marzouki ou le président de l'Assemblée nationale constituante Mustapha Ben Jaâfar, chacun est en vadrouille pour vanter les bienfaits de la Constitution, du consensus politique, de l'amélioration de la situation sécuritaire avec un zeste de soleil, de saveurs orientales et de main d'œuvre bon marché.
"Venez en Tunisie", n'ont-ils cessé de répéter à leurs différents interlocuteurs, que ce soit pour une semaine de vacances ou pour investir et entreprendre... Union européenne, Etat-Unis, Canada, Pays du Golfe, peu importe les petites querelles diplomatiques, tout le monde est convié. Le tour du monde de nos dirigeants (aux frais du contribuable) se transforme en campagne promotionnelle pour la destination Tunisie...
Moncef Marzouki, "l'agent publicitaire"
"Laissez-moi sans fausse honte faire l’agent publicitaire pour mon pays", a déclaré Moncef Marzouki mardi 1er avril, devant des députés et des sénateurs belges.
Sans "fausse honte", Marzouki a ainsi appelé les Belges à visiter la Tunisie, pour ce qu'il appelle un "tourisme politiquement responsable".
"J’invite les Belges à venir massivement en Tunisie. Ils nous aideront à consolider la démocratie et la paix sociale. Ils ne profiteront pas seulement de belles plages et de magnifiques déserts mais aussi d’un musée à ciel ouvert. Ils pourraient explorer des Tunisie diverses et variées: la Tunisie berbère, punique, juive, romaine, arabo-musulmane, ottomane, euro-méditerranéenne, la Tunisie de toutes les rencontres et de toutes les promesses".
LIRE AUSSI: À Bruxelles, Moncef Marzouki demande la reconversion de la dette tunisienne (VIDÉO)
Mehdi Jomâa ou la start-up nommée Tunisie
"Je n'aime pas parler de la Tunisie comme d'un pays du Printemps arabe mais comme d'une start-up de la démocratie", a déclaré Mehdi Jomâa devant des étudiants et des professeurs de l'Université Columbia, à New-York, en marge de sa visite aux Etats-Unis.
"Démocratie et Start-up, voilà comment je voudrais promouvoir la Tunisie", a-t-il insisté à la fin de son intervention.
Et Mehdi Jomâa ne manque pas d'arguments pour inciter les investisseurs étrangers à venir s'installer en Tunisie. Le premier est géographique. "La Tunisie est à l'intersection de trois grandes zones", l'Europe, le "Moyen-Orient" (ou "zone arabe") et l'Afrique, a-t-il indiqué.
Le deuxième argument du Premier ministre se rapporte aux "ressources" humaines. Il a défendu un haut niveau d'éducation "au niveau de la norme européenne".
Il a enfin insisté sur "la compétitivité" de ces ressources tunisiennes éduquées: "Vraiment, avec quelques formations, vous pouvez avoir des ressources qualifiées à un coût compétitif", a-t-il assuré.
Main d'œuvre qualifiée et bon marché, positionnement géographique et ouverture sur les autres cultures et les autres langues, voilà la recette vendue par Mehdi Jomâa pour que la Tunisie devienne "une plaque tournante" pour les investisseurs étrangers.
LIRE AUSSI: Mehdi Jomâa, chef du gouvernement tunisien à Washington pour parler démocratie et économie
Amel Karboul mise sur la Harissa
A l'occasion du premier vol direct Tunis-Montréal assuré par la compagnie aérienne privée Syphax Airlines, Amel Karboul se prête au jeu pour convaincre les Canadiens de venir passer leurs vacances en Tunisie, après que le pays se soit doté d'une des constitutions "les plus modernes du monde".
Le rôle du gouvernement "c'est de l'appliquer et entre autres c'est d'appeler nos amis Canadiens à venir nous visiter en Tunisie (sic)", a-t-elle assuré.
Dans cette vidéo s'apparentant à un spot publicitaire, publiée par l'ambassade du Canada en Tunisie, la ministre du Tourisme se met en scène et vante la "chaleur" des Tunisiens et de leur pays.
Mais au-delà de la Constitution, de l'accueil "chaleureux", de la chaleur "c'est la météo aussi" ou encore des "douceurs de l'Orient", Amel Karboul compte sur la Harissa comme gage de fidélité. "C’est très piquant, mais si vous l’essayez vous voudriez toujours revenir en Tunisie".
Dans une autre vidéo relayée sur les réseaux sociaux et plusieurs médias, "les Canadiens" (comprenez une Canadienne s'exprimant "spontanément" au micro de Tunivisions) auraient ainsi répondu favorablement à l'appel de la ministre tunisienne du Tourisme. La preuve... en 7 secondes chrono!
Amel Karboul multiplie ainsi les rencontres, les visites et les déplacements, que ce soit dans le Sud, à l'occasion des Dunes électroniques ou au Kef et à Jendouba pour soutenir le tourisme local.
La ministre insiste, à chacune de ses apparitions, sur la nécessité de changer l'image de la Tunisie. Elle n'hésite pas, pour ce faire, à se mettre en scène, même si cela ne plait pas à tout le monde.
Tourisme politiquement responsable, main d'œuvre éduquée à prix compétitif ou harissa... Autant de raisons, avancées par ces "agents publicitaires", de choisir la Tunisie. Comme dirait Amel Karboul, "alors, venez!".
LIRE AUSSI: Amel Karboul: "Changer l'image d'un pays bon marché en un pays où il y a du "fun"
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.