Le Secrétaire d'État américain John Kerry est arrivé mercredi, sous haute protection, en Algérie, pour sa première visite dans ce pays depuis qu'il est devenu secrétaire d'Etat en février 2013.
Il a évoqué une période où la paix est confrontée à "plus de menaces complexes que jamais" et estimé que l'une des façons de lutter contre le terrorisme était d'aider à créer des emplois et d'améliorer le système éducatif.
"Salu(ant) le leadership de l'Algérie dans la région", M. Kerry a souligné que les Etats-Unis voulaient travailler en coordination avec Alger, établir une relation plus solide avec ce pays, et aider à sécuriser les frontières dans la région.
La visite de M. Kerry en Algérie intervient en pleine campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril, suscitant les interrogations de la presse algérienne, qui considère qu'elle constitue "une caution au président sortant" Abdelaziz Bouteflika.
Agé de 77 ans dont 15 ans au pouvoir, M. Bouteflika, brigue un quatrième mandat, malgré ses problèmes de santé, et est donné favori.
"Nous attendons des élections transparentes et conformes aux standards internationaux", a déclaré M. Kerry.
"Les USA travailleront avec le président que le peuple algérien choisira, pour dessiner l'avenir que l'Algérie et ses voisins méritent", a-t-il ajouté, en évoquant notamment "un avenir où les citoyens peuvent exercer librement leurs droits civiques, politiques et humains".
L'erreur de l'agence officielle algérienne
En traduisant le discours de John Kerry, l'agence de presse officielle algérienne a mal interprété sa déclaration. "Nous nous réjouissons de voir le processus de l’élection présidentielle (du 17 avril) se dérouler dans la transparence", a titré l'APS, alors que les Secrétaire d'État américain a affirmé "attendre des élections transparentes et conformes aux standards internationaux". Son allocution, a été publiée sur le site du département d'État.
Mais les propos attribués à Kerry par l'APS ont fait couler beaucoup d'encre, notamment sur les réseaux sociaux.
Plusieurs médias ont repris la traduction de l'APS. Sur le journal en ligne TSA-Algérie, on parle d'une "double faute" de John Kerry, celles d' "être venu en Algérie en pleine campagne électorale et y tenir des propos hors de propos". Le journal se rend compte quelques heures plus tard de l'erreur de l'APS, décide le retrait de "l'article commentant les propos de M. Kerry tels que traduits initialement par l’APS" et s'interroge, "bourde ou manipulation volontaire ?".
"Lutte contre le terrorisme"
Alger et Washington se sont engagés jeudi à lutter ensemble contre le "terrorisme", à l'occasion de la première visite en Algérie du secrétaire d'Etat américain John Kerry.
"L'Algérie, qui a payé un lourd tribut au terrorisme, ne pliera jamais devant ce fléau", a affirmé le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, à l'ouverture des négociations stratégiques entre les deux pays.
"Le terrorisme ne connaît pas de frontière, est sans foi ni loi, et vise toutes les nations", a-t-il ajouté.
La vaste région du Sahel-Sahara est devenue l'un des terrains de jeu des jihadistes depuis la chute du régime libyen de Mouammar Kadhafi en 2011.
Des jihadistes, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ont occupé le nord du Mali en 2012 avant d'en être chassés fin janvier 2013 par des soldats français et africains.
Des insurgés islamistes sont également présents au Niger, en Tunisie et en Algérie, où ils ont mené l'an passé une prise d'otages ayant conduit à la mort d'une quarantaine de captifs.
M. Lamamra a indiqué que son pays était déterminé à travailler avec tous ses partenaires pour "éradiquer ce fléau".
L'une des principales préoccupations de l'Algérie est le Sahel "où le terrorisme, le trafic d'être humains, de drogue et toutes sortes d'activités criminelles ont tissé leur toile", menaçant "la stabilité et l'existence des peuples et des Etats de la région", a-t-il souligné.
Après l'Algérie, le chef de la diplomatie américaine se rendra en Maroc.
Lire: En Algérie et au Maroc début avril, John Kerry fera face à un défi diplomatique
Il a évoqué une période où la paix est confrontée à "plus de menaces complexes que jamais" et estimé que l'une des façons de lutter contre le terrorisme était d'aider à créer des emplois et d'améliorer le système éducatif.
"Salu(ant) le leadership de l'Algérie dans la région", M. Kerry a souligné que les Etats-Unis voulaient travailler en coordination avec Alger, établir une relation plus solide avec ce pays, et aider à sécuriser les frontières dans la région.
La visite de M. Kerry en Algérie intervient en pleine campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril, suscitant les interrogations de la presse algérienne, qui considère qu'elle constitue "une caution au président sortant" Abdelaziz Bouteflika.
Agé de 77 ans dont 15 ans au pouvoir, M. Bouteflika, brigue un quatrième mandat, malgré ses problèmes de santé, et est donné favori.
"Nous attendons des élections transparentes et conformes aux standards internationaux", a déclaré M. Kerry.
"Les USA travailleront avec le président que le peuple algérien choisira, pour dessiner l'avenir que l'Algérie et ses voisins méritent", a-t-il ajouté, en évoquant notamment "un avenir où les citoyens peuvent exercer librement leurs droits civiques, politiques et humains".
L'erreur de l'agence officielle algérienne
En traduisant le discours de John Kerry, l'agence de presse officielle algérienne a mal interprété sa déclaration. "Nous nous réjouissons de voir le processus de l’élection présidentielle (du 17 avril) se dérouler dans la transparence", a titré l'APS, alors que les Secrétaire d'État américain a affirmé "attendre des élections transparentes et conformes aux standards internationaux". Son allocution, a été publiée sur le site du département d'État.
"Lastly, you have an election coming up here in Algeria two weeks from now. We look forward to elections that are transparent and in line with international standards".
Mais les propos attribués à Kerry par l'APS ont fait couler beaucoup d'encre, notamment sur les réseaux sociaux.
#Krkrkerry pic.twitter.com/XTo3G7RoSf
— AbuCalypse (@copi35) April 3, 2014
"L’Algérie est une démocratie populaire que tellement y'a de people c'est démocratiquement trop le fun du top de l’éclate" John Kerry
— Ayat Ghanem (@ayatghanem) April 3, 2014
#Kerry peut balancer tout ce qu'il veut sans heurter son opinion. 99% des américains ne sont pas au courant de l'existence de l'Algérie.
— Chatnoir (@GnChNr) April 3, 2014
Plusieurs médias ont repris la traduction de l'APS. Sur le journal en ligne TSA-Algérie, on parle d'une "double faute" de John Kerry, celles d' "être venu en Algérie en pleine campagne électorale et y tenir des propos hors de propos". Le journal se rend compte quelques heures plus tard de l'erreur de l'APS, décide le retrait de "l'article commentant les propos de M. Kerry tels que traduits initialement par l’APS" et s'interroge, "bourde ou manipulation volontaire ?".
"Lutte contre le terrorisme"
Alger et Washington se sont engagés jeudi à lutter ensemble contre le "terrorisme", à l'occasion de la première visite en Algérie du secrétaire d'Etat américain John Kerry.
"L'Algérie, qui a payé un lourd tribut au terrorisme, ne pliera jamais devant ce fléau", a affirmé le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, à l'ouverture des négociations stratégiques entre les deux pays.
"Le terrorisme ne connaît pas de frontière, est sans foi ni loi, et vise toutes les nations", a-t-il ajouté.
La vaste région du Sahel-Sahara est devenue l'un des terrains de jeu des jihadistes depuis la chute du régime libyen de Mouammar Kadhafi en 2011.
Des jihadistes, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ont occupé le nord du Mali en 2012 avant d'en être chassés fin janvier 2013 par des soldats français et africains.
Des insurgés islamistes sont également présents au Niger, en Tunisie et en Algérie, où ils ont mené l'an passé une prise d'otages ayant conduit à la mort d'une quarantaine de captifs.
M. Lamamra a indiqué que son pays était déterminé à travailler avec tous ses partenaires pour "éradiquer ce fléau".
L'une des principales préoccupations de l'Algérie est le Sahel "où le terrorisme, le trafic d'être humains, de drogue et toutes sortes d'activités criminelles ont tissé leur toile", menaçant "la stabilité et l'existence des peuples et des Etats de la région", a-t-il souligné.
Après l'Algérie, le chef de la diplomatie américaine se rendra en Maroc.
LIRE AUSSI:
Clip pro-Bouteflika : Certains artistes ont été payés (VIDÉOS)
L'humour contre le quatrième mandat de Bouteflika
Retrouvez les articles du HuffPost Maghreb sur notre page Facebook.