Google affirme que la Turquie a pénétré son système d'adresses internet afin de pouvoir rediriger les utilisateurs vers d'autres sites, dernier épisode des efforts controversés d'Ankara pour bloquer l'accès de ses concitoyens aux réseaux sociaux et géants du web.
Google a reçu "plusieurs informations crédibles et a confirmé par (ses) proches recherches que le service DNS (Domain Name System) a été intercepté par la plupart des fournisseurs turcs d'accès à internet", a écrit ce week-end sur le blog de sécurité de Google l'un de ses ingénieurs, Steven Carstensen.
L'annonce de Google apparaît comme un nouvel épisode des efforts d'Ankara pour bloquer l'accès de ses citoyens aux réseaux sociaux et à certains géants de l'internet. Une semaine après avoir bloqué l'accès au réseau social Twitter, le gouvernement turc a bloqué jeudi l'accès à la plateforme YouTube, détenue par Google, à la suite de la diffusion sur internet de l'enregistrement d'une réunion confidentielle évoquant une intervention militaire turque en Syrie.
Des experts de l'ONU en droits de l'Homme ont condamné le blocage de ces réseaux sociaux.
"Le droit à la liberté d'opinion et d'expression constitue un pilier central des sociétés démocratiques modernes. Bloquer les accès à YouTube et Twitter limite excessivement ce droit fondamental", a affirmé, vendredi 28 mars, l'expert de l'ONU chargé de ces questions, Frank La Rue.
Suite à cette annonce, les réactions ne se sont pas faites attendre sur Twitter:
Google a reçu "plusieurs informations crédibles et a confirmé par (ses) proches recherches que le service DNS (Domain Name System) a été intercepté par la plupart des fournisseurs turcs d'accès à internet", a écrit ce week-end sur le blog de sécurité de Google l'un de ses ingénieurs, Steven Carstensen.
Il explique que le serveur DNS "dit à votre ordinateur l'adresse d'un serveur qu'il recherche, de la même façon que si vous recherchiez un numéro de téléphone dans un annuaire". "Imaginez que quelqu'un remplace votre annuaire par un autre, qui ressemble de très près à l'original, à l'exception du fait que les informations données sur certaines personnes sont de faux numéros de téléphone". "C'est en gros ce qui s'est passé: les fournisseurs turcs d'accès à internet ont mis en place des serveurs qui déguisent le service DNS de Google" conclut-il.
L'annonce de Google apparaît comme un nouvel épisode des efforts d'Ankara pour bloquer l'accès de ses citoyens aux réseaux sociaux et à certains géants de l'internet. Une semaine après avoir bloqué l'accès au réseau social Twitter, le gouvernement turc a bloqué jeudi l'accès à la plateforme YouTube, détenue par Google, à la suite de la diffusion sur internet de l'enregistrement d'une réunion confidentielle évoquant une intervention militaire turque en Syrie.
Des experts de l'ONU en droits de l'Homme ont condamné le blocage de ces réseaux sociaux.
"Le droit à la liberté d'opinion et d'expression constitue un pilier central des sociétés démocratiques modernes. Bloquer les accès à YouTube et Twitter limite excessivement ce droit fondamental", a affirmé, vendredi 28 mars, l'expert de l'ONU chargé de ces questions, Frank La Rue.
Suite à cette annonce, les réactions ne se sont pas faites attendre sur Twitter:
Mainmise sur la liberté d’information : après Twitter et Youtube, c'est au tour de #Google. #Turkey
— Abdou ² (@Ghribi_Ab) 1 Avril 2014
#erdogan s'essaie au #piratage :D #google #turkey http://t.co/THVyDA7s6t
— Salma_Bz (@SalmaBaz) 1 Avril 2014
Donc en #Turquie si tu fais des recherches sur google, elles sont monitorées par les FAI http://t.co/ncjDPfXkla cc @manhack
— Ju (@jujusete) 31 Mars 2014
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