Entre 2000 et 2013, plus de 23 000 migrants sont morts en essayant de rejoindre l'Europe, soit 50 % de plus que les chiffres donnés jusque là. C'est ce que révèle le projet The Migrants Files. (Voir carte ci-dessous)
Les États membres de l'Union européenne (UE) ferment en permanence les routes à faible mortalité, poussant les migrants vers les plus dangereuses" indique au HuffPost Maghreb Nicolas Kayser-Bill, co-fondateur et directeur de Journalism ++, l'une des agences portant ce projet.
Selon The Migrants Files, aucun État membre de l'UE n'a de données sur les migrants morts, pas plus que l'agence Frontex (Frontières extérieures), créée en 2004 pour gérer la coopération opérationnelle aux frontières des Etats membres de l’UE.
Ainsi, pour enquêter sur les migrants morts aux frontières de l'Europe, les journalistes ont eu recours aux bases de données de United for Intercultural Action, un réseau de plus de 100 organisations non gouvernementales (ONG) européennes, et Fortress Europe, créée par un journaliste italien, Gabriele del Grande, ainsi que d'autres sources. Ils ont ainsi pu avoir au moins une information (âge, origine) sur 13702 migrants morts entre 2000 et 2013.
"Nous n’avons pu analyser que les données postérieures à l’an 2000, mais en fusionnant leurs deux bases de données, et après avoir éliminé les doublons, vérifié les données, nous avons découvert que nos bases de données cumulées, The Migrants Files" comportait vingt-trois mille deux cent cinquante-huit morts et disparus documentés, soit 53% de plus que celle d’United, et 70% de plus que celle de del Grande… sachant que ces bases de données ne répertorient que les morts et disparus documentés, et que nombreux sont ceux qui disparaissent, en mer et dans le désert notamment, sans laisser de traces", explique sur le Monde diplomatique le journaliste Jean-Marc Manach.
La traversée vers l'Europe tourne souvent au drame. Au mois d'octobre 2013, un navire parti de Libye transportait environ 500 migrants. Seuls 150 environ ont été sauvés. "Pour la traversée de la Libye vers l'Italie, nous avons des estimations du taux de mortalité entre 2 et 10 morts pour 100 voyages affirme Nicolas Kayser-Bill. c'est tellement dangereux qu'aucune autre activité ne peut y être comparée, selon ses dires. "La traversée de la Turquie vers la Grèce est également à haut risque: entre 1 et 4 morts pour 100 voyages. selon Kayser-Bill.
Carte Interactive de The Migrants Files:
Les États membres de l'Union européenne (UE) ferment en permanence les routes à faible mortalité, poussant les migrants vers les plus dangereuses" indique au HuffPost Maghreb Nicolas Kayser-Bill, co-fondateur et directeur de Journalism ++, l'une des agences portant ce projet.
The migrants Files est un projet de datajournalism mené par les agences de datajournalisme (journalisme de données, ndlr) Journalism++ SAS, Journalism++ Stockholm et Dataninja, les médias Neue Zürcher Zeitung, El Confidencial, Sydsvenskan et Radiobubble, ainsi que les journalistes Jacopo Ottaviani et Jean-Marc Manach. The Migrants Files a été soutenu par une bourse de JournalismFund.eu.
Selon The Migrants Files, aucun État membre de l'UE n'a de données sur les migrants morts, pas plus que l'agence Frontex (Frontières extérieures), créée en 2004 pour gérer la coopération opérationnelle aux frontières des Etats membres de l’UE.
Ainsi, pour enquêter sur les migrants morts aux frontières de l'Europe, les journalistes ont eu recours aux bases de données de United for Intercultural Action, un réseau de plus de 100 organisations non gouvernementales (ONG) européennes, et Fortress Europe, créée par un journaliste italien, Gabriele del Grande, ainsi que d'autres sources. Ils ont ainsi pu avoir au moins une information (âge, origine) sur 13702 migrants morts entre 2000 et 2013.
"Nous n’avons pu analyser que les données postérieures à l’an 2000, mais en fusionnant leurs deux bases de données, et après avoir éliminé les doublons, vérifié les données, nous avons découvert que nos bases de données cumulées, The Migrants Files" comportait vingt-trois mille deux cent cinquante-huit morts et disparus documentés, soit 53% de plus que celle d’United, et 70% de plus que celle de del Grande… sachant que ces bases de données ne répertorient que les morts et disparus documentés, et que nombreux sont ceux qui disparaissent, en mer et dans le désert notamment, sans laisser de traces", explique sur le Monde diplomatique le journaliste Jean-Marc Manach.
La traversée vers l'Europe tourne souvent au drame. Au mois d'octobre 2013, un navire parti de Libye transportait environ 500 migrants. Seuls 150 environ ont été sauvés. "Pour la traversée de la Libye vers l'Italie, nous avons des estimations du taux de mortalité entre 2 et 10 morts pour 100 voyages affirme Nicolas Kayser-Bill. c'est tellement dangereux qu'aucune autre activité ne peut y être comparée, selon ses dires. "La traversée de la Turquie vers la Grèce est également à haut risque: entre 1 et 4 morts pour 100 voyages. selon Kayser-Bill.
Carte Interactive de The Migrants Files:
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