La Banque mondiale vient de publier une étude intitulée "All in Family, State Capture in Tunisia" (Tout dans la famille, capture d'État en Tunisie, ndlr) selon laquelle la famille du président déchu Ben Ali avait la mainmise "sur plus de 21 % des bénéfices réalisés par le secteur privé dans le pays" à la fin de l'année 2010.
L'étude rédigée par Bob Rijkers, chercheur au Département de la recherche de la Banque mondiale, Antonio Nucifora, économiste principal pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) et Caroline Freund chercheur à l'Institut Peterson pour l'économie internationale, se base sur les données de 220 entreprises liées à Ben Ali et recensées par la commission de confiscation créée peu de temps après le soulèvement de 2011 afin de recenser et de confisquer les biens appartenant aux proches de l’ancien président Ben Ali.
L'étude explique que les proches de Ben Ali investissaient dans des secteurs lucratifs "dont l’accès était protégé, principalement par un système d’autorisations préalables et le recours aux pouvoirs exécutifs pour modifier la législation en faveur du régime, créant ainsi un système à grande échelle de capitalisme de copinage".
"Le problème du capitalisme de copinage ne concerne pas seulement Ben Ali et son clan : il demeure l’un des principaux problèmes de développement auxquels la Tunisie est confrontée aujourd’hui", commente Antonio Nucifora. En effet, selon l'économiste, "le système économique qui existait sous Ben Ali n’a pas changé de façon significative" trois ans après la révolution. "Les Tunisiens se sont débarrassés de l’ex-président Ben Ali et des pires aspects de la corruption, mais les politiques économiques restent largement intactes et sujettes à des abus. Le cadre de politiques publiques hérité de l’ère Ben Ali perpétue l’exclusion sociale et favorise la corruption" explique-t-il.
L'étude rédigée par Bob Rijkers, chercheur au Département de la recherche de la Banque mondiale, Antonio Nucifora, économiste principal pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) et Caroline Freund chercheur à l'Institut Peterson pour l'économie internationale, se base sur les données de 220 entreprises liées à Ben Ali et recensées par la commission de confiscation créée peu de temps après le soulèvement de 2011 afin de recenser et de confisquer les biens appartenant aux proches de l’ancien président Ben Ali.
"L’examen des données des entreprises et des décrets signés par Ben Ali sur une période de 17 ans prouve que la législation a souvent servi à promouvoir les intérêts du clan et à les protéger de la concurrence. Les données collectées font état de 25 décrets promulgués au cours de cette période qui introduisaient de nouvelles exigences d’autorisation préalable dans 45 secteurs différents et de nouvelles restrictions en matière d’investissements directs étrangers (IDE) dans 28 secteurs. Conséquence : plus d’un cinquième des bénéfices du secteur privé revenait aux entreprises des proches du régime", souligne un communiqué de la Banque mondiale.
L'étude explique que les proches de Ben Ali investissaient dans des secteurs lucratifs "dont l’accès était protégé, principalement par un système d’autorisations préalables et le recours aux pouvoirs exécutifs pour modifier la législation en faveur du régime, créant ainsi un système à grande échelle de capitalisme de copinage".
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"Le problème du capitalisme de copinage ne concerne pas seulement Ben Ali et son clan : il demeure l’un des principaux problèmes de développement auxquels la Tunisie est confrontée aujourd’hui", commente Antonio Nucifora. En effet, selon l'économiste, "le système économique qui existait sous Ben Ali n’a pas changé de façon significative" trois ans après la révolution. "Les Tunisiens se sont débarrassés de l’ex-président Ben Ali et des pires aspects de la corruption, mais les politiques économiques restent largement intactes et sujettes à des abus. Le cadre de politiques publiques hérité de l’ère Ben Ali perpétue l’exclusion sociale et favorise la corruption" explique-t-il.
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