À la veille de la visite de Barack Obama en Arabie saoudite, Amnesty International lance une campagne l'appelant à "choisir une femme pour conduire sa voiture lors de son séjour au royaume". L'Arabie saoudite est le seul pays au monde où les femmes n'ont pas le droit de conduire.
Sur Twitter, un hashtag en arabe a été lancé: #اوباما_يختار_إمرأة_لقيادة_سيارته_بالسعودية (Obama choisit une femme pour conduire sa voiture en Arabie saoudite, ndlr ).
Pendant longtemps, la relation qu'entretiennent les États-Unis avec l'Arabie saoudite a donné la priorité à la politique et au pétrole au détriment des droits humains, insiste Amnesty International, qui profite du déplacement du président américain pour sensibiliser à la situation des femmes dans ce pays.
L'ONG l'appelle ainsi à "envoyer des messages importants" sur les droits humains, en choisissant un agent femme pour conduire sa voiture lors de son séjour, en rencontrant les familles de Mohammad al-Qahtani et Abdullah al-Hamid, emprisonnés pour avoir exprimé leurs opinions politiques, ainsi que les femmes qui ont protesté contre l'interdiction de conduire.
Les femmes au volant, un "mal" selon le mufti saoudien
Le 26 octobre 2013, des saoudiennes ont décidé de se rebeller contre leur situation et de prendre le volant. Sous le slogan "conduire est un choix", des militantes ont appelé sur les réseaux sociaux au hashtag #قيادة_26اكتوبر (#conduite_26octobre) à braver l'interdiction de conduire. Plusieurs vidéos ont été postées sur YouTube pour encourager d'autres femmes à le faire.
Manal Al Sharif, aujourd'hui résidente à Dubai, avait déjà bravé l'interdiction dans son pays en 2011 en se filmant.
Réagissant à cette campagne, le mufti d'Arabie saoudite Abdel Aziz Al-Cheikh a appelé à "ne pas faire de la question (de l'autorisation des Saoudiennes à conduire) l'une des préoccupations majeures de la société",selon la presse saoudienne.
Il a préconisé "d'envisager cette question sous l'angle de la protection de la société du mal" qui découlerait, selon lui, de l'autorisation des Saoudiennes à conduire, indique l'AFP.
La mobilisation a même touché les hommes. L'activiste Hisham Fageeh a choisit l'humour pour soutenir ses concitoyennes. Une parodie de la chanson de Bob Marley "No woman, no cry", qui devient "No woman, no drive". Reprenant les arguments d'interdiction et les tournant en dérision, Hisham Fageeh a réussi à créer un véritable buzz sur la toile.
"Le président Obama doit se rendre en Arabie saoudite la semaine prochaine. Faisons en sorte qu'il mette des femmes sur le siège du conducteur lors de son voyage, au sens propre et au figuré." pouvait-on lire sur le site de la section américaine d'Amnesty.
Sur Twitter, un hashtag en arabe a été lancé: #اوباما_يختار_إمرأة_لقيادة_سيارته_بالسعودية (Obama choisit une femme pour conduire sa voiture en Arabie saoudite, ndlr ).
#اوباما_يختار_إمرأة_لقيادة_سيارته_بالسعودية please do it Obama. Force the change we want to see in this country.
— لمياء الخليفة (@meternal23) March 23, 2014
Pendant longtemps, la relation qu'entretiennent les États-Unis avec l'Arabie saoudite a donné la priorité à la politique et au pétrole au détriment des droits humains, insiste Amnesty International, qui profite du déplacement du président américain pour sensibiliser à la situation des femmes dans ce pays.
L'ONG l'appelle ainsi à "envoyer des messages importants" sur les droits humains, en choisissant un agent femme pour conduire sa voiture lors de son séjour, en rencontrant les familles de Mohammad al-Qahtani et Abdullah al-Hamid, emprisonnés pour avoir exprimé leurs opinions politiques, ainsi que les femmes qui ont protesté contre l'interdiction de conduire.
Lire: Arabie Saoudite: Les femmes prennent le volant pour défendre leur droit à conduire
Les femmes au volant, un "mal" selon le mufti saoudien
Le 26 octobre 2013, des saoudiennes ont décidé de se rebeller contre leur situation et de prendre le volant. Sous le slogan "conduire est un choix", des militantes ont appelé sur les réseaux sociaux au hashtag #قيادة_26اكتوبر (#conduite_26octobre) à braver l'interdiction de conduire. Plusieurs vidéos ont été postées sur YouTube pour encourager d'autres femmes à le faire.
Manal Al Sharif, aujourd'hui résidente à Dubai, avait déjà bravé l'interdiction dans son pays en 2011 en se filmant.
Réagissant à cette campagne, le mufti d'Arabie saoudite Abdel Aziz Al-Cheikh a appelé à "ne pas faire de la question (de l'autorisation des Saoudiennes à conduire) l'une des préoccupations majeures de la société",selon la presse saoudienne.
Il a préconisé "d'envisager cette question sous l'angle de la protection de la société du mal" qui découlerait, selon lui, de l'autorisation des Saoudiennes à conduire, indique l'AFP.
Lire: Une Saoudienne prend le volant à Riyad, sa copilote tweete l'aventure en direct
La mobilisation a même touché les hommes. L'activiste Hisham Fageeh a choisit l'humour pour soutenir ses concitoyennes. Une parodie de la chanson de Bob Marley "No woman, no cry", qui devient "No woman, no drive". Reprenant les arguments d'interdiction et les tournant en dérision, Hisham Fageeh a réussi à créer un véritable buzz sur la toile.
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