"Il n'y a pas de contradiction entre ce que nous avons dit lors de la conférence de presse et ce que nous aurions dit par la suite, vu que nous ne nous sommes pas exprimés sur le sujet depuis", a déclaré Mohamed-Ali Aroui, porte-parole du ministère de l'Intérieur, vendredi soir lors de l'émission d'Ettounsiya "Le Huitième jour".
Pour sa première sortie médiatique télévisée depuis la conférence du lundi 17 mars, le porte-parole de l'Intérieur a préféré balayer la polémique sur les photos présentées comme celles d'un camp d'entrainement jihadiste.
Mais malgré les réponses vagues, il ne sera pas passé à côté de quelques contradictions.
"Une question secondaire"
Le 17 mars, Mohamed-Ali Aroui avait déclaré que les photos qu'il s'apprêtait à diffuser prouvaient l'existence d'un camp d'entrainement jihadiste. Il avait insisté sur le fait qu'il n'était "pas possible de mettre en doute ces photos".
"Nous ne voulions pas présenter les photos prouvant l'existence de ce camp dans un premier temps, mais nous allons vous en montrer quelques-unes à présent, avec l'autorisation du juge d'instruction", avait affirmé M. Aroui.
Vendredi soir, le porte-parole préfère éluder la question. "Ce n'est pas une histoire de photos, c'est une question secondaire qui ne constitue qu'une partie du dossier", a-t-il dit, ajoutant que le juge d'instruction avait en sa possession des "preuves techniques et matérielles", mais qu'il ne préférait pas "rentrer dans les détails".
Les habitants à la rescousses
Le 17 mars, Mohamed-Ali Aroui avait affirmé que les images diffusées émanaient d'une "opération des renseignements", indiquant que les photos avaient été obtenues par les forces de sécurité. "Et c'est pour vous un honneur que vos unités parviennent à se procurer ce type de documents", avait-il assuré.
Vendredi soir, l'honneur ne revenait plus aux forces de sécurité, mais aux citoyens.
"L'opération a débuté par un travail de renseignement et d'information. Et ces informations ne sont pas le fait du ministère de l'Intérieur, il s'agit d'une collaboration avec les citoyens. Ce sont les citoyens qui nous donnent les informations, nous aident et ont révélé l'existence de ces faits-là", a-t-il cette fois déclaré.
"Les habitants ont affirmé qu'il y avait des personnes qui s'entrainaient, dans les environs de la ville de Menzel Nour. [...] Ce n'est pas nous qui affirmons cela, il y a des aveux et des recherches qui ont permis de le conclure", a poursuivi Aroui.
"Et il faut comprendre des citoyens nous demandent des comptes pour retrouver leurs enfants partis en Syrie et dont ils n'ont aucune nouvelle", a-t-il martelé.
"Nous n'avons pas diffusé ces photos"
Vendredi soir, le porte-parole du ministère de l'Intérieur a rapidement "tenu à préciser": "Ces photos dont vous parlez, nous ne les avons pas diffusées. Nous en avons diffusé certaines mais nous n'avons montré aucun visage".
"Il ne s'agit pas de photos tirées d'un album de scouts", a-t-il soutenu.
A gauche, une photos diffusée par le ministère de l'Intérieur lors de la conférence de presse. A droite, la même photo publiée en janvier 2011
![camp jihadiste]()
"Nous avons laissé l'organisation des scouts et la justice répondre. Pour nous, ce sujet est secondaire", a encore indiqué le porte-parole, agacé.
"Avez-vous fait une erreur?", interroge l'animateur de l'émission. "Non, nous n'en avons pas fait", a répondu Aroui.
Ce que le ministère de l'Intérieur ne dit pas
Il est à ce jour avéré que les photos présentées par le ministère de l'Intérieur ont été publiées sur les réseaux sociaux en janvier 2011 et datent de mai 2010, selon l'organisation des scouts.
Pour autant, si le ministère de l'Intérieur continue à affirmer qu'il existe bien un camp d'entrainement dans les environs de Menzel Nour, aucune photographie récente de ce camp n'a été diffusée, contrairement à ce qui avait été déclaré.
Selon l'animateur Naoufel Ouertani, présent dans la même émission aux côtés du porte-parole, la remise en cause des opérations menées par le ministère de l'Intérieur participerait au "blanchiment du terrorisme".
Le HuffPost Maghreb a tenté de joindre le porte-parole du ministère de l'Intérieur à de nombreuses reprises, sans succès.
Pour sa première sortie médiatique télévisée depuis la conférence du lundi 17 mars, le porte-parole de l'Intérieur a préféré balayer la polémique sur les photos présentées comme celles d'un camp d'entrainement jihadiste.
Mais malgré les réponses vagues, il ne sera pas passé à côté de quelques contradictions.
"Une question secondaire"
Le 17 mars, Mohamed-Ali Aroui avait déclaré que les photos qu'il s'apprêtait à diffuser prouvaient l'existence d'un camp d'entrainement jihadiste. Il avait insisté sur le fait qu'il n'était "pas possible de mettre en doute ces photos".
"Nous ne voulions pas présenter les photos prouvant l'existence de ce camp dans un premier temps, mais nous allons vous en montrer quelques-unes à présent, avec l'autorisation du juge d'instruction", avait affirmé M. Aroui.
Vendredi soir, le porte-parole préfère éluder la question. "Ce n'est pas une histoire de photos, c'est une question secondaire qui ne constitue qu'une partie du dossier", a-t-il dit, ajoutant que le juge d'instruction avait en sa possession des "preuves techniques et matérielles", mais qu'il ne préférait pas "rentrer dans les détails".
Les habitants à la rescousses
Le 17 mars, Mohamed-Ali Aroui avait affirmé que les images diffusées émanaient d'une "opération des renseignements", indiquant que les photos avaient été obtenues par les forces de sécurité. "Et c'est pour vous un honneur que vos unités parviennent à se procurer ce type de documents", avait-il assuré.
Vendredi soir, l'honneur ne revenait plus aux forces de sécurité, mais aux citoyens.
"L'opération a débuté par un travail de renseignement et d'information. Et ces informations ne sont pas le fait du ministère de l'Intérieur, il s'agit d'une collaboration avec les citoyens. Ce sont les citoyens qui nous donnent les informations, nous aident et ont révélé l'existence de ces faits-là", a-t-il cette fois déclaré.
"Les habitants ont affirmé qu'il y avait des personnes qui s'entrainaient, dans les environs de la ville de Menzel Nour. [...] Ce n'est pas nous qui affirmons cela, il y a des aveux et des recherches qui ont permis de le conclure", a poursuivi Aroui.
"Et il faut comprendre des citoyens nous demandent des comptes pour retrouver leurs enfants partis en Syrie et dont ils n'ont aucune nouvelle", a-t-il martelé.
"Nous n'avons pas diffusé ces photos"
Vendredi soir, le porte-parole du ministère de l'Intérieur a rapidement "tenu à préciser": "Ces photos dont vous parlez, nous ne les avons pas diffusées. Nous en avons diffusé certaines mais nous n'avons montré aucun visage".
"Il ne s'agit pas de photos tirées d'un album de scouts", a-t-il soutenu.
"Nous avons laissé l'organisation des scouts et la justice répondre. Pour nous, ce sujet est secondaire", a encore indiqué le porte-parole, agacé.
"Avez-vous fait une erreur?", interroge l'animateur de l'émission. "Non, nous n'en avons pas fait", a répondu Aroui.
Ce que le ministère de l'Intérieur ne dit pas
Il est à ce jour avéré que les photos présentées par le ministère de l'Intérieur ont été publiées sur les réseaux sociaux en janvier 2011 et datent de mai 2010, selon l'organisation des scouts.
Pour autant, si le ministère de l'Intérieur continue à affirmer qu'il existe bien un camp d'entrainement dans les environs de Menzel Nour, aucune photographie récente de ce camp n'a été diffusée, contrairement à ce qui avait été déclaré.
Selon l'animateur Naoufel Ouertani, présent dans la même émission aux côtés du porte-parole, la remise en cause des opérations menées par le ministère de l'Intérieur participerait au "blanchiment du terrorisme".
LIRE AUSSI: Haro sur le "blanchiment du terrorisme", par Habib Sayah
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