Il a tué, torturé et ne l'a jamais regretté.
Paul Aussaresses, l’ancien général de l’armée française connu pour sa défense de l’usage de la torture durant la guerre d’Algérie, est décédé à l'âge de 95 ans.
“On a fait ce qu’on devait”, déclarait-il dans une interview au journal L’Alsace en 2012. “Je trouve que c’était nécessaire, quand nous l’avons fait, et utile”.
Sa disparition a été annoncée mercredi 4 décembre sur le site de l'association d'anciens parachutistes "Qui ose gagne".
Ancien résistant, mais aussi tortionnaire, le général avait fait scandale en révélant pour la première fois en 2000 l’usage de la torture pendant la guerre d’Algérie, “sans remords”. L’année suivante, il publie un livre, Services Spéciaux, Algérie 1955-1957, Mon témoignage sur la torture, (Éd. Perrin) dans lequel il reconnaît que l’État français a soutenu la torture, une pratique “légitime quand l’urgence s’impose”.
"La torture ne m'a jamais fait plaisir mais je m'y suis résolu quand je suis arrivé à Alger. A l'époque, elle était déjà généralisée. Si c'était à refaire, ça m'emmerderait, mais je referais la même chose car je ne crois pas qu'on puisse faire autrement", disait-il au Monde en 2000.
L'ancien général s'était aussi dit opposé à toute repentance de l'Etat français.
"On n'a pas à se repentir. Qu'on reconnaisse des faits précis et ponctuels, oui, mais en prenant garde à ne pas généraliser. Pour ma part, je ne me repens pas", a-t-il dit, en reconnaissant avoir tué 24 hommes.
Le général a été jugé non pas pour ses crimes, couverts par une amnistie, mais pour ses mots, et il a été condamné par la justice en 2004 pour “apologie de la torture”.
Ses déclarations avaient suscité une grande indignation dans la classe politique française. Jacques Chirac, alors président de la République, s'était dit “horrifié” avant de lui retirer la Légion d’honneur. Une sanction qu’Aussaresses commente dans un second ouvrage paru en 2008: “Je n’ai pas tout dit. Ultimes révélations au service de la France”. (Éd. Rocher)
Né le 7 novembre 1918 à Saint-Paul-Cap-de-Joux (Tarn), Paul Aussaresses avait été appelé en 1957 par le général Massu à rétablir l'ordre à Alger. "Il se retrouve à la tête de ce qu'il appelle lui-même "un escadron de la mort", chargé de procéder à des arrestations nocturnes, suivies de tortures, avec élimination de certaines personnes arrêtées", rappelle l'AFP.
Aussaresses s'adonne à ces pratiques "sans état d'âme, au point de finir par effrayer ses supérieurs", selon Le Monde.
Près de 50 ans après, au début des années 2000, ses révélations sur l’usage de la torture à Alger ont permis de briser les tabous de l’armée française sur la torture en Algérie. La vérité sur la mort du chef du FLN Larbi Ben M'Hidi, maquillée en suicide, a enfin été révélée. Paul Aussaresses a reconnu dans son livre, Algérie 1955-1957, avoir procédé à son exécution sommaire par pendaison.
Paul Aussaresses, l’ancien général de l’armée française connu pour sa défense de l’usage de la torture durant la guerre d’Algérie, est décédé à l'âge de 95 ans.
“On a fait ce qu’on devait”, déclarait-il dans une interview au journal L’Alsace en 2012. “Je trouve que c’était nécessaire, quand nous l’avons fait, et utile”.
Sa disparition a été annoncée mercredi 4 décembre sur le site de l'association d'anciens parachutistes "Qui ose gagne".
Ancien résistant, mais aussi tortionnaire, le général avait fait scandale en révélant pour la première fois en 2000 l’usage de la torture pendant la guerre d’Algérie, “sans remords”. L’année suivante, il publie un livre, Services Spéciaux, Algérie 1955-1957, Mon témoignage sur la torture, (Éd. Perrin) dans lequel il reconnaît que l’État français a soutenu la torture, une pratique “légitime quand l’urgence s’impose”.
"Suis-je un criminel ? Un assassin ? Un monstre ? Non, rien qu'un soldat qui a fait son travail de soldat et qui l'a fait pour la France puisque la France le lui demandait"', dit-il.
"La torture ne m'a jamais fait plaisir mais je m'y suis résolu quand je suis arrivé à Alger. A l'époque, elle était déjà généralisée. Si c'était à refaire, ça m'emmerderait, mais je referais la même chose car je ne crois pas qu'on puisse faire autrement", disait-il au Monde en 2000.
L'ancien général s'était aussi dit opposé à toute repentance de l'Etat français.
"On n'a pas à se repentir. Qu'on reconnaisse des faits précis et ponctuels, oui, mais en prenant garde à ne pas généraliser. Pour ma part, je ne me repens pas", a-t-il dit, en reconnaissant avoir tué 24 hommes.
Le général a été jugé non pas pour ses crimes, couverts par une amnistie, mais pour ses mots, et il a été condamné par la justice en 2004 pour “apologie de la torture”.
Ses déclarations avaient suscité une grande indignation dans la classe politique française. Jacques Chirac, alors président de la République, s'était dit “horrifié” avant de lui retirer la Légion d’honneur. Une sanction qu’Aussaresses commente dans un second ouvrage paru en 2008: “Je n’ai pas tout dit. Ultimes révélations au service de la France”. (Éd. Rocher)
“Je ne voudrais pas que les hypocrites qui m’ont enlevé la Légion d’honneur, distinction que, moi, j’ai acquise au combat, puissent continuer à nier l’histoire de France, avec ses réalités dures à dire et à entendre. Après moi, il ne restera plus grand monde pour parler”.
Né le 7 novembre 1918 à Saint-Paul-Cap-de-Joux (Tarn), Paul Aussaresses avait été appelé en 1957 par le général Massu à rétablir l'ordre à Alger. "Il se retrouve à la tête de ce qu'il appelle lui-même "un escadron de la mort", chargé de procéder à des arrestations nocturnes, suivies de tortures, avec élimination de certaines personnes arrêtées", rappelle l'AFP.
Aussaresses s'adonne à ces pratiques "sans état d'âme, au point de finir par effrayer ses supérieurs", selon Le Monde.
Près de 50 ans après, au début des années 2000, ses révélations sur l’usage de la torture à Alger ont permis de briser les tabous de l’armée française sur la torture en Algérie. La vérité sur la mort du chef du FLN Larbi Ben M'Hidi, maquillée en suicide, a enfin été révélée. Paul Aussaresses a reconnu dans son livre, Algérie 1955-1957, avoir procédé à son exécution sommaire par pendaison.
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